L’arrêté du ministre des Mines et de l’Energie interdisant l’extraction du manganèse dans le département de Bondoukou a suscité des affrontements sanglants.
La mesure de suspension de l’exploitation de manganèse dans le département de Bondoukou a fait couler du sang, dans la nuit du mercredi 30 juin, à Koboko, localité située à 18 Km de Bondoukou. 4 blessés graves. C’est le bilan des violents affrontements qui ont opposé les populations de Sapia à celles de Koboko, deux villages séparés de quelques kilomètres. L’assaut a été donné par des jeunes gens en colère armés de gourdins et de machettes venus de Sapia et qui reprochent à leurs voisins de Koboko d’avoir fermé la route qui mène à leur village. Il s’en est alors suivi une véritable vendetta dont les victimes sont essentiellement des femmes et des vieillards, évacuées d’urgence au Chr de Bondoukou. Ces affrontements interviennent une semaine après l’entrée en vigueur le 23 juin de l’arrêté du ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé, qui suspend les activités d’extraction de manganèse de la société indienne, Taurian, dans le département. Selon nanan Koffi Abdoulaye Diabagaté, chef du village de Koboko, tout est parti d’une rumeur propagée par le responsable local de la société Taurian. « Dans l’après-midi du mercredi, pendant que nous étions en réunion, le responsable local de Taurian, Yao Eugène, a raconté aux jeunes gens du village que le professeur Babacaud Koffi Dongo, cadre de Sapia, serait opposé à l’installation d’un pont bascule en construction à Koboko.
Ce qui aurait amené ce dernier à ordonner la fermeture des routes qui mènent aux sites d’extraction. Révoltés, des jeunes gens de Koboko ont décidé de barricader la voie qui mène à Sapia », témoigne le chef. Malgré, les appels au calme de nanan Koffi Abdoulaye, les jeunes ont décidé de se faire justice en obstruant la voie de troncs d’arbre. En représailles, d’autres jeunes gens venus de Koboko ont envahi le village de Sapia faisant 4 blessés graves. Joint au téléphone, M. Yao Eugène rejette en bloc toutes ces accusations. Il nie toute implication dans ces affrontements. Pourtant, des témoignages recueillis à Koboko disent le contraire. A l’analyse, ces antagonismes sont suscités par des personnes dont les intérêts semblent menacés par l’arrêt des activités de Taurian dans le département. Selon le chef du village de Koboko, « en désignant le professeur Babacaud Koffi Dongo pour responsable de la suspension des travaux d’extraction de manganèse dans le département, le responsable local de la société Taurian a incité la population de son village à la violence ». Au-delà de cela, c’est une crise de clans qui oppose ceux qui sont favorables à l’exploitation du manganèse dans la zone du Tatawa à ceux qui en sont opposés. Ces positions tranchées des deux clans semblent mettre à mal la paix dans le département.
Jacques Anderson,
correspondant régional
La mesure de suspension de l’exploitation de manganèse dans le département de Bondoukou a fait couler du sang, dans la nuit du mercredi 30 juin, à Koboko, localité située à 18 Km de Bondoukou. 4 blessés graves. C’est le bilan des violents affrontements qui ont opposé les populations de Sapia à celles de Koboko, deux villages séparés de quelques kilomètres. L’assaut a été donné par des jeunes gens en colère armés de gourdins et de machettes venus de Sapia et qui reprochent à leurs voisins de Koboko d’avoir fermé la route qui mène à leur village. Il s’en est alors suivi une véritable vendetta dont les victimes sont essentiellement des femmes et des vieillards, évacuées d’urgence au Chr de Bondoukou. Ces affrontements interviennent une semaine après l’entrée en vigueur le 23 juin de l’arrêté du ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé, qui suspend les activités d’extraction de manganèse de la société indienne, Taurian, dans le département. Selon nanan Koffi Abdoulaye Diabagaté, chef du village de Koboko, tout est parti d’une rumeur propagée par le responsable local de la société Taurian. « Dans l’après-midi du mercredi, pendant que nous étions en réunion, le responsable local de Taurian, Yao Eugène, a raconté aux jeunes gens du village que le professeur Babacaud Koffi Dongo, cadre de Sapia, serait opposé à l’installation d’un pont bascule en construction à Koboko.
Ce qui aurait amené ce dernier à ordonner la fermeture des routes qui mènent aux sites d’extraction. Révoltés, des jeunes gens de Koboko ont décidé de barricader la voie qui mène à Sapia », témoigne le chef. Malgré, les appels au calme de nanan Koffi Abdoulaye, les jeunes ont décidé de se faire justice en obstruant la voie de troncs d’arbre. En représailles, d’autres jeunes gens venus de Koboko ont envahi le village de Sapia faisant 4 blessés graves. Joint au téléphone, M. Yao Eugène rejette en bloc toutes ces accusations. Il nie toute implication dans ces affrontements. Pourtant, des témoignages recueillis à Koboko disent le contraire. A l’analyse, ces antagonismes sont suscités par des personnes dont les intérêts semblent menacés par l’arrêt des activités de Taurian dans le département. Selon le chef du village de Koboko, « en désignant le professeur Babacaud Koffi Dongo pour responsable de la suspension des travaux d’extraction de manganèse dans le département, le responsable local de la société Taurian a incité la population de son village à la violence ». Au-delà de cela, c’est une crise de clans qui oppose ceux qui sont favorables à l’exploitation du manganèse dans la zone du Tatawa à ceux qui en sont opposés. Ces positions tranchées des deux clans semblent mettre à mal la paix dans le département.
Jacques Anderson,
correspondant régional