Le comportement du personnel de santé, médecins, infirmiers, sages- femmes, agents de laboratoire et de radiologie a terni l’image du Chr de San-Pedro et de radiologie n’ont pas bonne.
Si Hippocrate, pouvait faire un tour en Côte d’Ivoire il aurait eu une rage de dent. A voir travailler dans les hôpitaux publics certains médecins qui ont prêté serment, il n’en croirait pas ses yeux. En effet, dans les établissements sanitaires, les malades souffrent doublement. Le personnel qui a juré de « donner des soins gratuits aux indigents et de ne leur exiger aucun salaire au dessus de leur travail », ont tourné le dos aux valeurs enseignées par le saint patron de la santé. Le racket, l’escroquerie, le détournement des malades au profit des cliniques privées… Autant de maux qui minent les hôpitaux, notamment le Chr de San Pedro. « Le 24 décembre 2009, j’ai conduit mon fils au Chr. Les analyses ont révélé qu’il était anémié. Pour la prise en charge, le praticien a exigé 110.000 Fcfa. Je l’ai supplié pour qu’il consente à soigner mon fils à 90.000 Fcfa. Grande fut ma surprise de constater qu’aucun soin n’a été administré à mon enfant si ce n’est une poche de sang et quelques comprimés », relate Kobenan Sébastien, planteur à Moussadougou dans la sous-préfecture de San Pédro. « Admis en médecine générale depuis deux semaines, l’état de mon fils atteint de méningite ne s’est guère amélioré. Après avoir dépensé près de 400.000 Fcfa en médicaments, le médecin l’a transféré au service de réanimation dans un état comateux. J’ai dû débourser 70.000 Fcfa supplémentaires pour deux jours en réanimation», renchérit une proche d’un malade. Les familles s’expliquent difficilement que les médecins leur prescrivent tout le temps les mêmes ordonnances. « Pourquoi les mêmes médicaments pendant deux semaines ? », se demande une mère de famille qui soupçonne les agents de la santé. Au Chr de San Pédro, une fille de salle a accepté de témoigner, sous le couvert de l’anonymat, contre les sages femmes qui refusent d’assister les parturientes. « Ces femmes sont pressées d’emmener les patientes sur les plateaux de césarienne pour soutirer de l’argent aux époux désemparés », accuse-t-elle.
Selon des sources bien introduites, les examens médicaux sont facturés entre10.000 et 50.000 Fcfa sans qu’on ne délivre le moindre reçu.
Un comportement choque les familles. Il s’agit du détournement des malades du Chr au profit des cliniques où les prestations des médecins sont mieux rémunérées. Des comportements qui ont terni l’image du personnel de la santé. Médecins, infirmiers, sages- femmes, techniciens de laboratoire et de radiologie ne font rien pour redorer leur blason. Pour mettre fin à ces pratiques qui n’honorent pas la corporation, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a entrepris une campagne de sensibilisation pour réduire le nombre des agents véreux.
Une réunion de « moralisation » du personnel de santé du Bas-Sassandra s’est tenue, mercredi à San Pedro en présence du préfet de région et des autoritaires sanitaires.
Le médecin commissaire principal, Touré Nambala Benjamin, a les a instruits sur « l’éthique médicale et la problématique des comportements délictueux et frauduleux dans les établissements publics ». Avant de faire des recommandations pour, améliorer l’image du système de santé. Celle-ci, a-t-il insisté, passe par un changement de comportement des prestataires de soins.
Les échanges entre les collaborateurs du ministre Aka Aoulé et les professionnels du Bas-Sassandra ont permis aux praticiens d’exposer leurs points de vue. Les hommes en blouse blanche ont pris l’engagement de redorer leur blason. Ils ont, toute fois, accusé l’Etat d’être responsable des manquements observés dans le comportement de certains agents. Ils ont pointé du doigt le manque de médicaments dans les hôpitaux. Une situation qui, selon eux, a tué la notion d’urgence. « Faute de médicaments de première nécessité, explique Dr Akichi Emmanuel du Chr de San Pedro, le praticien n’a aucun moyen de prendre en charge l’indigent. Quand on délivre une ordonnance de 10.000 Fcfa au patient, il crie au scandale. » De l’avis de nombreux agents, le maigre salaire pousse le personnel soignant à arrondir par tous les moyens les fins de mois. « Que les salaires soient revalorisés, vous verrez que beaucoup de choses vont changer », ont-ils suggéré aux envoyés de la tutelle.
Dosso Mourlaye
Correspondant régional
Si Hippocrate, pouvait faire un tour en Côte d’Ivoire il aurait eu une rage de dent. A voir travailler dans les hôpitaux publics certains médecins qui ont prêté serment, il n’en croirait pas ses yeux. En effet, dans les établissements sanitaires, les malades souffrent doublement. Le personnel qui a juré de « donner des soins gratuits aux indigents et de ne leur exiger aucun salaire au dessus de leur travail », ont tourné le dos aux valeurs enseignées par le saint patron de la santé. Le racket, l’escroquerie, le détournement des malades au profit des cliniques privées… Autant de maux qui minent les hôpitaux, notamment le Chr de San Pedro. « Le 24 décembre 2009, j’ai conduit mon fils au Chr. Les analyses ont révélé qu’il était anémié. Pour la prise en charge, le praticien a exigé 110.000 Fcfa. Je l’ai supplié pour qu’il consente à soigner mon fils à 90.000 Fcfa. Grande fut ma surprise de constater qu’aucun soin n’a été administré à mon enfant si ce n’est une poche de sang et quelques comprimés », relate Kobenan Sébastien, planteur à Moussadougou dans la sous-préfecture de San Pédro. « Admis en médecine générale depuis deux semaines, l’état de mon fils atteint de méningite ne s’est guère amélioré. Après avoir dépensé près de 400.000 Fcfa en médicaments, le médecin l’a transféré au service de réanimation dans un état comateux. J’ai dû débourser 70.000 Fcfa supplémentaires pour deux jours en réanimation», renchérit une proche d’un malade. Les familles s’expliquent difficilement que les médecins leur prescrivent tout le temps les mêmes ordonnances. « Pourquoi les mêmes médicaments pendant deux semaines ? », se demande une mère de famille qui soupçonne les agents de la santé. Au Chr de San Pédro, une fille de salle a accepté de témoigner, sous le couvert de l’anonymat, contre les sages femmes qui refusent d’assister les parturientes. « Ces femmes sont pressées d’emmener les patientes sur les plateaux de césarienne pour soutirer de l’argent aux époux désemparés », accuse-t-elle.
Selon des sources bien introduites, les examens médicaux sont facturés entre10.000 et 50.000 Fcfa sans qu’on ne délivre le moindre reçu.
Un comportement choque les familles. Il s’agit du détournement des malades du Chr au profit des cliniques où les prestations des médecins sont mieux rémunérées. Des comportements qui ont terni l’image du personnel de la santé. Médecins, infirmiers, sages- femmes, techniciens de laboratoire et de radiologie ne font rien pour redorer leur blason. Pour mettre fin à ces pratiques qui n’honorent pas la corporation, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a entrepris une campagne de sensibilisation pour réduire le nombre des agents véreux.
Une réunion de « moralisation » du personnel de santé du Bas-Sassandra s’est tenue, mercredi à San Pedro en présence du préfet de région et des autoritaires sanitaires.
Le médecin commissaire principal, Touré Nambala Benjamin, a les a instruits sur « l’éthique médicale et la problématique des comportements délictueux et frauduleux dans les établissements publics ». Avant de faire des recommandations pour, améliorer l’image du système de santé. Celle-ci, a-t-il insisté, passe par un changement de comportement des prestataires de soins.
Les échanges entre les collaborateurs du ministre Aka Aoulé et les professionnels du Bas-Sassandra ont permis aux praticiens d’exposer leurs points de vue. Les hommes en blouse blanche ont pris l’engagement de redorer leur blason. Ils ont, toute fois, accusé l’Etat d’être responsable des manquements observés dans le comportement de certains agents. Ils ont pointé du doigt le manque de médicaments dans les hôpitaux. Une situation qui, selon eux, a tué la notion d’urgence. « Faute de médicaments de première nécessité, explique Dr Akichi Emmanuel du Chr de San Pedro, le praticien n’a aucun moyen de prendre en charge l’indigent. Quand on délivre une ordonnance de 10.000 Fcfa au patient, il crie au scandale. » De l’avis de nombreux agents, le maigre salaire pousse le personnel soignant à arrondir par tous les moyens les fins de mois. « Que les salaires soient revalorisés, vous verrez que beaucoup de choses vont changer », ont-ils suggéré aux envoyés de la tutelle.
Dosso Mourlaye
Correspondant régional