Les Pays-Bas de Bert Van Marwijk ont vaincu le signe indien. En éliminant le Brésil (1-2), les Pays-Bas ont mis fin à 36 ans de disette. Car depuis 1974, la sélection néerlandaise n’avait plus réussi à battre le Brésil. C’est désormais chose faite. Hier au Nelson Mandela Bay de Port Elizabeth, les Oranje ont créé la sensation. Pourtant, c’est bien le quintuple champion du monde qui a allumé le premier la mèche. Auteurs d’un début de rencontre fulgurant, les Brésiliens sont dans les bons coups. Robinho, bien servi dans le dos de la défense, en profite pour ouvrir la marque (10’). On croyait ce Brésil de Dunga intouchable tant il dégageait un telle puissance. Mais les Oranje laissent passer l’orage et progressivement installent leur jeu. Sneijder et Robben sont à la baguette. La Seleçao se met à reculer et n’arrive plus à suivre le rythme. Mais sa défense reste héroïque. Ce qui permet aux Auriverdes d’atteindre la pause avec ce léger avantage. Mais tout le monde se rend vite compte que le jeu produit par le Brésil laisse beaucoup de brèche. A la reprise, c’est un autre match. Les poulains de Marwijk prennent les commandes du jeu. Et comme Pelé avait prévenu, le Brésil se montre incapable de réaction et ne peut rivaliser avec les Pays-Bas dans la maîtrise du jeu. Esseulé et perdu dans la grande défense néerlandaise, Fabiano est resté l’ombre de lui-même. C’est tant mieux pour les Bataves qui ont gagné en confiance. Et à la 58e minute, le sort s’en mêle. Sur un coup franc de Sneijder, Julio Cesar passe de travers et est trompé par Filipe Melo pour l’égalisation néerlandaise. C’est le début d’une grande démonstration de technicité et de force des Européens. Le Brésil est acculé mais refuse de craquer. Mais sur un autre coup de pied (corner) à la 68e, Kuyt dévie le cuir pour l’intenable Sneijder. Le sociétaire de l’Inter Milan ne manque pas sa cible. Le Brésil est devancé et doit courir après l’égalisation. Et comme cela ne suffisait pas, Felipe Melo auteur d’une semelle écrasée sur la cuisse de Robben voit rouge. Déjà malmené dans le jeu, le Brésil doit jouer à dix. Mission impossible car les Pays-Bas ne lâchent rien. Au coup de sifflet final, les Oranje éliminent l’un des grands favoris de cette Coupe du monde africaine. Et mettent ainsi fin à une malédiction qui leur pendait au nez depuis 1974.
KL
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