Depuis le 30 juin, la décharge d'Akouédo est fermée. Les populations exigent de l'Etat, un nouveau décret statuant sur une nouvelle ouverture de la décharge. Selon le président des jeunes d'Akouédo, cette énième fermeture fait suite à l'expiration du délai d'exploitation et au non respect des promesses faites par l'Etat. Notamment la dépollution des sites pollués et bien d'autres. Paulin Aguédé fait remarquer que, le contrat liant le village d'Akouédo à l'Etat de Côte d'Ivoire, est arrivé à expiration depuis le 30 juin 2010. Le village a longtemps contenu sa colère face au caractère désobligeant et aux nombreux désagréments causés par l'exploitation de cette décharge. On le sait, après le déversement des déchets toxiques à Abidjan en 2006, des engagements avaient été pris par l'Etat en faveur du village d'Akouédo. Il s'agit entre autres de la construction d'un centre de santé, le bitumage de l'axe principal du village, la construction d'un château d'eau, l'éclairage des artères du village. Conformément au décret N°2004-599 du 31 octobre 2007 portant fermeture de la décharge et celui N°2007-600 du 05 novembre 2007 portant réouverture de la décharge d'Akouédo, une période de 30 mois avait été accordée pour son exploitation. C'est donc tout naturellement que la population villageoise est unanime à décréter la fermeture officielle de la décharge en attendant l'ouverture de nouvelles négociations. Si rien n'est fait, il faudra craindre le pire, à savoir l'entassement des immondices dans les rues d'Abidjan.
Jean Prisca
Jean Prisca
