La Brigade de sensibilisation des acteurs du transport routier a été présentée, hier, à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Plateau. Créée par la Coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire ' (Cnrg-ci), cette unité a pour mission de réguler le milieu du transport longtemps laissé à la merci de la pagaille suscitée par la prolifération de syndicats. Le président de la Cngr-Ci, Touré Adama, explique que cette initiative est consécutive à la récurrence des interpellations de l'état major des armées et des associations de consommateurs qui n'arrivent plus à s'accommoder avec des personnes qu'ils sont obligéss de côtoyer quotidiennement. Notamment, en exerçant leurs fonctions pour les premiers et en empruntant les transports pour les seconds. Sur la méthode de travail de la brigade, Touré Adama explique qu'elle procédera, sur une période de trois mois, à la sensibilisation des acteurs sur le terrain. Les maux auxquels ses soldats de la paix auront à s'attaquer sont entre autres les débourses obligatoires d'argent imposées aux chauffeurs, les obstructions de voies et l'irruption dans le secteur de pseudos syndicats. A cet effet, Touré Adama s'est adjoint le Conseil national des organisations de conducteurs professionnels de Côte d'Ivoire (Cnocp-ci) et le Collectif des fédérations des syndicats de chauffeurs de Côte d'Ivoire. Et surtout, ajoute-il, le Commandement supérieur de la gendarmerie nationale. Le général Kassaraté qui a dépêché le colonel-major Gabo à cet effet s'est dit disposé à accompagner ce projet d'assainissement " Il faut que nous nous mettions ensemble pour mettre de l'ordre dans le secteur. Le transport dans un pays est une chose trop importante pour qu'on le laisse aux seuls transporteurs", a expliqué l'émissaire du général. Revenant sur la composition de la brigade de régulation, Touré Adama s'est voulu catégorique. " Ce n'est pas la légalisation du phénomène "Gnabolo" comme certains peuvent le penser. Ces jeunes ont une mission de sensibilisation", a-t-il tranché. A l'en croire, sa structure a renouvelé sa confiance aux personnes qui, au cours de la grève des transporteurs (avril, Ndlr), ont démontré leur loyauté. Et cette fidélité à la maison, qui marque pour le patron des gares un début de renouveau mérite, selon lui, d'être accompagnée. D'où le lancement d'un programme de réinsertion à travers la création de brigades de salubrité, de sécurité et la formation à la mécanique auto pour tous les jeunes qui, souvent, faute d'activité sont manipulés pour créer le désordre. " L'heure est à la prise de responsabilité. Nous devons débarrasser notre secteur du carcan des monopolisateurs qui nous divisent et nous appauvrissent ", a conclu Touré Adama
Économie Publié le lundi 5 juillet 2010 | PME-PMI Magazine