Démantèlement des barrières / Le ministre Dosso avertit : “Des entreprises ivoiriennes vont disparaître…”

De nombreuses entreprises sont menacées de disparition. Du moins si elles ne prennent pas les dispositions pour faire face au démantèlement des barrières. C’est en substance ce qui ressort des propos de Moussa Dosso, ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé qui s’exprimait récemment lors de la cérémonie d’hommage à certaines structures. A savoir Condicaf (société de transformation de fève de cacao), PKL (société de fabrication de céréales à base de maïs, soja, riz), Idh (Ivoirienne de distribution d’hévéas) et Sics (société ivoirienne de charcuterie et de salaison) qui sont les élues du Programme de restructuration et de mise à niveau (Prmn) de l’Uemoa. « La Côte d’Ivoire c’est 40% du parc industriel de l’Uemoa. Il n’est donc pas normal que ce soient 4 entreprises qui reçoivent leur décision d’octroi de primes. Je suis un peu frustré », a regretté le ministre. Il a tenu à faire savoir qu’il est important de se conformer aux normes du commerce international ‘’sinon des entreprises des entreprises vont disparaître si elles ne se conforment pas aux lois du marché mondial’’. Aussi a-t-il souhaité que les entreprises ivoiriennes prennent les mesures qui s’imposent pour survivre et qu’il y ait prochainement 1000 voire 2000 sociétés ivoiriennes élués. Mieux qu’elles acceptent les critiques. Les quatre entreprises honorées bénéficient d’investissements d’un montant global de 758 632 900 FCFA qui ont été approuvés. Les appuis financiers du Programme attendus pour elles, sur la base des investissements approuvés par le Comité de pilotage national (Cpn), sont de 336 230 560 FCFA, hormis les frais de réalisation du pré-diagnostic et du diagnostic stratégique entièrement pris en charge par le Programme. Mme Marie Konaté Djongoye, Pdg de Pkl et porte-parole des chefs d’entreprise, a reconnu que leur éligibilité n’a pas été chose aisée dans la mesure où il a fallu du travail, de la combativité, de la ténacité et de l’humilité, avant de rassurer qu’ils mettront tout en œuvre pour réussir leur programme d’investissement.
Jean Eric ADINGRA