La Coupe du Monde de football s’achève dans quelques jours en Afrique du Sud. Avec des fortunes diverses pour les équipes. Pour les Eléphants de Côte d’Ivoire, la campagne s’est bien vite achevée. Drogba Didier et ses coéquipiers sont rentrés au bercail. Et dire que nous nourrissions beaucoup d’espoir au pays de Nelson Mandela « Madiba ». Du moins, on nous avait brandi le miroir aux alouettes sur une participation honorable des Eléphants. Après le premier tour, nous sommes revenus sur terre, avec à l’esprit la fameuse sentence du journaliste sportif de grande frappe, Kanté Boubacar : « la coupe brûle. Elle demande beaucoup de renoncement et de dépassement pour se situer dans le haut de gamme du football africain et mondial ». Auréolée d’une grande réputation et composée de joueurs de dimension internationale, notre sélection n’arrive pas à monter sur la plus haute marche du podium. Après chaque campagne, nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Mais au lieu de tirer les leçons de nos échecs successifs, nous nous trouvons des motifs de consolation. Depuis un bon moment, on entend toutes sortes de discours dans l’opinion. Pour certains, si nous avions battu le Portugal qui était à notre portée, nous aurions pu rectifier notre sort. Pour d’autres, les plus nombreux, si le Brésilien Luis Fabiano n’avait pas contrôlé par deux fois de la main avant de marquer, les Eléphants auraient eu leur ticket pour le tour suivant. En Côte d’Ivoire, on ne finira jamais assez de maudire et de médire sur le compte de l’arbitre français qui a fait semblant de ne pas voir la main du buteur brésilien. Pour nous narguer davantage, il l’a même fait savoir au joueur. Dans nos « parlements », « agoras » et « sorbonne », nous avons bien vu le manège. Il s’agit de la continuité de « la guerre de la France contre la Côte d’Ivoire ». Après la politique, on nous combat maintenant sur le terrain sportif. Il faut le crier haut et fort à nos compatriotes, pour occulter les vrais débats sur notre élimination. On n’a pas encore fini d’entendre les pires grossièretés et balivernes ! Depuis 2002, la refondation nous en sert à satiété et à profusion. N’importe quoi !
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga