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Sport Publié le mardi 6 juillet 2010 | Nord-Sud

Reportage : Des interviews vendues à 3 millions…

La Coupe du monde ne se joue pas seulement sur le terrain. Elle se joue aussi dans les coulisses. Notre reportage.

Samedi 3 juillet. Il est quasiment 13h, lorsque nous arrivons à Sandton, le quartier le plus chic de Johannesburg, en Afrique du Sud. C’est le plateau de cette ville. Le centre des affaires. Et c’est à Sandton que se trouve le Nelson Mandela Square, les Champs Elysées de Jo’Burg, avec tous les grands magasins de l’Afrique du Sud. On y trouve, une statue à l’effigie de Nelson Mandela, le premier président noir de l’Afrique du Sud. Tous les jours, ce sont des milliers de visiteurs, qui posent pour des photos. C’est un lieu touristique. Et c’est dans les environs que la Fédération internationale de football a installé son quartier général, à la faveur de la Coupe du monde 2010. Tous les grands hôtels du coin sont occupés par des membres de la Fifa, leurs invités et certaines anciennes stars du football ou du show-biz. Si vous vous installez dans un café, au Nelson Mandela Square, vous êtes sûr de voir passer une ancienne vedette du football ou une star actuelle du cinéma ou de la musique. Elles sont présentes en Afrique du Sud, à l’occasion de la Coupe du monde. Ce samedi-là, le coin grouille de monde. Il est même difficile de se frayer un chemin. Le chauffeur de taxi qui nous a accompagnés, nous apprend qu’à chaque début de mois, c’est comme ça, car les travailleurs ont perçu leurs salaires et puis avec l’effet Coupe du monde, l’ambiance est plus dingue. L’élimination du Ghana par l’Uruguay (1-1, tirs au but 2-4), est le principal sujet de conversation dans les cafés. Ils refont ce match au final incroyable avec le penalty raté d’Asamoah Gyan , à la 120e minute. « Sorry for Yesterday », nous lança même une Sud-Africaine, qui travaille dans le café, où nous avions pris place. Elle faisait allusion à la défaite du Ghana la veille. Elle nous expliqua sa désolation et sa tristesse, après la nuit noire des Black Stars au Soccer City, car elle était de cœur avec le Ghana.

Le Nelson Mandela Square hyper animé

Ce jour-là, nous avons revu George Weah Opong, l’ex-attaquant vedette du Liberia, du PSG et du Milan AC. Lui, qui a remporté le Ballon d’Or France Football en 1995. Il était assailli par des fans. Il signait des autographes ou posait pour des photos. Le candidat malheureux aux dernières élections présidentielles au Liberia était encore en compagnie de son épouse. La première fois que nous l’avions aperçu au NMS, il était toujours en compagnie de son épouse. C’était au début du Mondial. Et c’était même la vielle d’un certain Brésil-Côte d’Ivoire, au Soccer City. Précisément le 19 juin. « Je soutiens les garçons », avait-il lâché. Ce même jour, on avait aussi aperçu Thierno Seydi, le manager de Didier Drogba. Il nous avait rassurés sur sa blessure. Il nous avait aussi dit que le capitaine des Eléphants était très motivé pour disputer cette Coupe du monde. Mais deux jours avant ce samedi 3 juillet, on avait vu les fils de Bob Marley, le roi du reggae, décédé, descendre d’une grosse limousine devant le Sandton Convention Center. Ils allaient pour l’enregistrement d’une émission dans les studios que la SABC, la première chaîne de télévision sud-africaine, avait installés au SCC. Ils ne sont pas passés inaperçus, car ils étaient précédés par un dispositif de sécurité impressionnant.

Des stars sous contrat …

Ce jour-là encore, Marcel Desailly, l’ancien défenseur de l’équipe de France, championne du monde en 1998, sortait d’un des magasins du Nelson Mandela Square. Il était précédé de Christian Karembeu et d’une cohorte de suiveurs. Il est difficile de leur arracher une interview. Car ils n’hésiteront pas à vous présenter une facture. Ces anciennes vedettes du ballon rond ou même des entraîneurs encore en activité, ont des contrats d’exclusivité avec de grandes chaînes de télévisions européennes, sud-américaines et asiatiques. Elles signent aussi avec de grands quotidiens sportifs comme consultants. Un ami, journaliste camerounais me raconta sa mésaventure. Un ancien joueur lui avait demandé de payer près de 5000 euros (3 millions 200 mille F.CFA), s’il souhaitait avoir son analyse sur un match. La Coupe du monde est aussi un marché pour ces anciens footballeurs. Ils vendent leurs expertises. Dans les environs, au début de cette Coupe du monde, les Zinedine Zidane, Arsène Wenger, Bixente Lizarazu et presque toute la bande de France 98, avaient déposé leurs valises dans un grand hôtel du secteur. C’est de là qu’ils partaient suivre les matches sur les autres sites. Et si la nuit vous trouve dans les parages du Nelson Mandela Square, vous verrez défiler toutes sortes de femmes. Des blanches, des noires, des asiatiques, des indiennes… sur leur 31. Elles se la jouent. Mais les habitués du coin vous diront qu’elles sont venues, elles aussi jouer leur Coupe du monde. ..


Choilio Diomandé, envoyé spécial à Johannesburg
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