Dans la matinée du mercredi 30 juin dernier, la Sotra (Société des transports abidjanais) a embarqué les journalistes pour une tournée sur les lignes à travers le district d'Abidjan. C'était à la faveur d'une journée porte ouverte organisée par la Direction de la communication et du marketing (Dcm) de l'entreprise à l'intention des hommes de média. L'objectif de cette balade guidée était de permettre aux médias de s'imprégner des réalités de l'exploitation à la Sotra. Parti de la direction régionale (DR) de Cocody aux environs de 7heures.
cap a été mis sur la commune d'Abobo par l'autoroute. Du carrefour Macaci à la casse d'Abobo-Anador, il nous a été donné de constater une indiscipline notoire des minis cars appelés communément Gbaka qui, de façon volontaire, obstruent la chaussée. Occasionnant souvent des embouteillages et des bouchons. Pire, au niveau de la casse d'Abobo-Anador ces mêmes véhicules de transport en commun occupent deux des trois voies dans les deux sens, soit pour marquer un arrêt, soit pour stationner. Mieux, notre guide du jour Aka Patrice, directeur de l'exploitation commerciale à la Sotra, nous fait savoir qu'à des endroits de l'autoroute, certains individus posent indûment des barrages, objet de transaction entre eux et les automobilistes. Parvenu au rond point de la mairie, il nous a été donné de constater l'absence de feux tricolores à cet endroit. Selon Aka Patrice, cette panne dure depuis trois mois. Dans cette même commune, les voies menant à la Sogefiha sont pour la plupart impraticables. Si bien que les bus qui desservent cette zone, sont obligés de changer d'itinéraire. Aussi, la gare de bus de la Sogefiha qui est la plus grande gare de la Sotra de la commune, risque-t-elle d'être isolée, difficultés d'accès obligent. " L'état défectueux des routes engendre des dégâts énormes sur nos bus, alors que c'est des investissements lourds que la Sotra fait ", fait savoir le directeur de l'exploitation commercial. A Yopougon où notre convoi a mis le cap, les mêmes entraves à l'exploitation normale ont été constatées par les journalistes. Rues très étroites, ponts cassés par endroits, notamment à Niangon sud à droite et à Niangon sud à gauche. Ce qui oblige les bus des lignes 39 et 27, comme à Abobo-Sogefiha, à faire des détours. Cette situation, à en croire les responsables de la Sotra, dure depuis 2008. Même tableau au carrefour Akadjoba de Yopougon-Sideci où de gros nids de poule ont gravement entamé la chaussée, un tronçon emprunté par la ligne 42 reliant la Sideci à Abobdoumé. Dans ce dernier quartier qui abrite la gare lagunaire du même nom, à quelques encablures de cette gare de transit, l'érosion marine a rétréci le bitume. Là encore le cri du cœur des responsables de la Sotra n'a pas été entendu par l'autorité compétente malgré ses incessantes interpellations. Et ce sont les travaux de génie civil qu'il faut pour freiner l'érosion marine qui, si l'on y prend garde, pourrait dans un futur proche, faire disparaître la voie. Il est donc impérieux de freiner la dégradation à ce niveau. D'Abobo à Yopougon en passant par Adjamé et Port-Bouët, c'est le même spectacle. A savoir, des routes sinistrées en état de dégradation avancée. C'est le lieu d'interpeller le gouvernement. Car à l'allure où vont les choses, il n'est pas à exclure que la Sotra suspende des lignes pour préserver son matériel roulant. Si cela est effectif, c'est toute une population qui sera pénalisée, parce que la Sotra représente le moyen de locomotion le plus utilisé par une frange importante de la population abidjanaise qui, selon des études statistiques, pourrait passer de 5 millions d'habitants à 8 millions les prochaines années. Comme solution à cette évolution galopante de la population abidjanaise, le directeur général de la Sotra, Philippe Attey, a en vue, le projet Brt (Ndlr, Bus rapide de transit) qui permet d'obtenir des couloirs exclusivement réservés aux transports publics. Pour lui, si le projet Brt voit le jour, cela permettra à un nombre important d'Abidjanais de se déplacer aisément et de gagner en temps, puisque les embouteillages seront minimisés, car l'objectif principal du Brt est d'amener les gens à utiliser de moins en moins leur véhicule personnel. " La vitesse commerciale d'un bus de la Sotra est aujourd'hui de 12 km/h. Normalement, il faut le double de cette vitesse. Alors que celle du Brt est de 30 km/h ", a expliqué le Dg Philippe Attey. A l'en croire, plusieurs sites ont été identifiés par l'Ageroute (Ndlr, Agence de gestion des routes) et le Bnetd (Ndlr, Bureau national d'études techniques et de développement). Il s'agit des futurs Brt Anyama-Port Bouët-Gonzagueville, de Yopougon-Bingerville, de la Nouvelle mairie Abobo-Terminus Blauckauss et d'Anyama-Yopougon.
Coulibaly N'Golo A.
aboubackr@yahoo.fr
cap a été mis sur la commune d'Abobo par l'autoroute. Du carrefour Macaci à la casse d'Abobo-Anador, il nous a été donné de constater une indiscipline notoire des minis cars appelés communément Gbaka qui, de façon volontaire, obstruent la chaussée. Occasionnant souvent des embouteillages et des bouchons. Pire, au niveau de la casse d'Abobo-Anador ces mêmes véhicules de transport en commun occupent deux des trois voies dans les deux sens, soit pour marquer un arrêt, soit pour stationner. Mieux, notre guide du jour Aka Patrice, directeur de l'exploitation commerciale à la Sotra, nous fait savoir qu'à des endroits de l'autoroute, certains individus posent indûment des barrages, objet de transaction entre eux et les automobilistes. Parvenu au rond point de la mairie, il nous a été donné de constater l'absence de feux tricolores à cet endroit. Selon Aka Patrice, cette panne dure depuis trois mois. Dans cette même commune, les voies menant à la Sogefiha sont pour la plupart impraticables. Si bien que les bus qui desservent cette zone, sont obligés de changer d'itinéraire. Aussi, la gare de bus de la Sogefiha qui est la plus grande gare de la Sotra de la commune, risque-t-elle d'être isolée, difficultés d'accès obligent. " L'état défectueux des routes engendre des dégâts énormes sur nos bus, alors que c'est des investissements lourds que la Sotra fait ", fait savoir le directeur de l'exploitation commercial. A Yopougon où notre convoi a mis le cap, les mêmes entraves à l'exploitation normale ont été constatées par les journalistes. Rues très étroites, ponts cassés par endroits, notamment à Niangon sud à droite et à Niangon sud à gauche. Ce qui oblige les bus des lignes 39 et 27, comme à Abobo-Sogefiha, à faire des détours. Cette situation, à en croire les responsables de la Sotra, dure depuis 2008. Même tableau au carrefour Akadjoba de Yopougon-Sideci où de gros nids de poule ont gravement entamé la chaussée, un tronçon emprunté par la ligne 42 reliant la Sideci à Abobdoumé. Dans ce dernier quartier qui abrite la gare lagunaire du même nom, à quelques encablures de cette gare de transit, l'érosion marine a rétréci le bitume. Là encore le cri du cœur des responsables de la Sotra n'a pas été entendu par l'autorité compétente malgré ses incessantes interpellations. Et ce sont les travaux de génie civil qu'il faut pour freiner l'érosion marine qui, si l'on y prend garde, pourrait dans un futur proche, faire disparaître la voie. Il est donc impérieux de freiner la dégradation à ce niveau. D'Abobo à Yopougon en passant par Adjamé et Port-Bouët, c'est le même spectacle. A savoir, des routes sinistrées en état de dégradation avancée. C'est le lieu d'interpeller le gouvernement. Car à l'allure où vont les choses, il n'est pas à exclure que la Sotra suspende des lignes pour préserver son matériel roulant. Si cela est effectif, c'est toute une population qui sera pénalisée, parce que la Sotra représente le moyen de locomotion le plus utilisé par une frange importante de la population abidjanaise qui, selon des études statistiques, pourrait passer de 5 millions d'habitants à 8 millions les prochaines années. Comme solution à cette évolution galopante de la population abidjanaise, le directeur général de la Sotra, Philippe Attey, a en vue, le projet Brt (Ndlr, Bus rapide de transit) qui permet d'obtenir des couloirs exclusivement réservés aux transports publics. Pour lui, si le projet Brt voit le jour, cela permettra à un nombre important d'Abidjanais de se déplacer aisément et de gagner en temps, puisque les embouteillages seront minimisés, car l'objectif principal du Brt est d'amener les gens à utiliser de moins en moins leur véhicule personnel. " La vitesse commerciale d'un bus de la Sotra est aujourd'hui de 12 km/h. Normalement, il faut le double de cette vitesse. Alors que celle du Brt est de 30 km/h ", a expliqué le Dg Philippe Attey. A l'en croire, plusieurs sites ont été identifiés par l'Ageroute (Ndlr, Agence de gestion des routes) et le Bnetd (Ndlr, Bureau national d'études techniques et de développement). Il s'agit des futurs Brt Anyama-Port Bouët-Gonzagueville, de Yopougon-Bingerville, de la Nouvelle mairie Abobo-Terminus Blauckauss et d'Anyama-Yopougon.
Coulibaly N'Golo A.
aboubackr@yahoo.fr