Le président de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire était, hier, l'invité des Débats du cinquantenaire à l'Hôtel communal de Cocody.
Avec l'actualité marquée par l'enquête sur les accusations de corruption qui pèsent sur Désiré Tagro, le sujet au centre des débats du cinquantenaire, hier, polarise l'attention : « La crise ivoirienne est-elle essentiellement une crise morale ? ». Pour cet autre rendez-vous de sa tribune, le journaliste, Joseph Titi, l'initiateur des débats, avait pour invité le président de la Jeunesse du parti démocratique de Côte d'Ivoire (JPdci), Kouadio Konan Bertin (KKB). Selon le conférencier, la crise ivoirienne est une crise des valeurs. « Le mal physique dont souffre la Côte d'Ivoire est d'abord et avant tout, dans son principe, un mal moral », a-t-il analysé. « La Côte d'Ivoire, a-t-il poursuivi, dans son argumentation, souffre de la tricherie, de la corruption généralisée, de la dépravation des mœurs, de l'impunité et surtout du non-respect de la parole donnée ». Le lieu était tout indiqué pour aborder la question de l'enquête relative à l'accusation de corruption et de népotisme qui pèse sur le ministre de l'Intérieur. Se prononçant sur l'opportunité de l'enquête parlementaire demandée à l'origine par les députés de l'opposition, le président de la JPdci a confié qu'il la trouve « rigolo ». « L'affaire de Mamadou Koulibaly me fait rire ; c'est pourquoi je n'en parle pas depuis. Nous-mêmes de l'opposition, tantôt nous disons que l'Assemblée nationale est dissoute, qu'elle n'existe plus. Puis un matin, vous voyez les mêmes qui y retournent. Raison pour laquelle nous autres avons du mal à défendre certaines positions. Je trouve tout cela rigolo. Et, quand ils (les députés de l'opposition, ndlr) vont finir cela, demain pour un autre dossier, ils diront non, l'Assemblée est dissoute, on n'y va pas. Voilà comment nous sommes rigolos à tout point de vue ». Il a soutenu ne pas être contre l'élargissement de l'enquête du parlement aux télécommunications, au foncier urbain et aux ressources en zone centre-nord et ouest. « Je souhaite que si les gens estiment qu'il y a d'autres secteurs d'activité auxquels il faut étendre l'enquête pour mettre le grappin sur toutes les personnes de mauvaise moralité, que ce soit fait parce qu'il n'y a pas de citoyen au-dessus de la loi », a-t-il argué. L'intervenant a affirmé, à propos de la célébration du cinquantenaire, qu'il faut utiliser l'argent pour donner des pièces d'identité aux Ivoiriens. « S'il y a de l'argent à dépenser, il faut s'attaquer aux problèmes sérieux », a-t-il martelé.
Bamba K. Inza
Avec l'actualité marquée par l'enquête sur les accusations de corruption qui pèsent sur Désiré Tagro, le sujet au centre des débats du cinquantenaire, hier, polarise l'attention : « La crise ivoirienne est-elle essentiellement une crise morale ? ». Pour cet autre rendez-vous de sa tribune, le journaliste, Joseph Titi, l'initiateur des débats, avait pour invité le président de la Jeunesse du parti démocratique de Côte d'Ivoire (JPdci), Kouadio Konan Bertin (KKB). Selon le conférencier, la crise ivoirienne est une crise des valeurs. « Le mal physique dont souffre la Côte d'Ivoire est d'abord et avant tout, dans son principe, un mal moral », a-t-il analysé. « La Côte d'Ivoire, a-t-il poursuivi, dans son argumentation, souffre de la tricherie, de la corruption généralisée, de la dépravation des mœurs, de l'impunité et surtout du non-respect de la parole donnée ». Le lieu était tout indiqué pour aborder la question de l'enquête relative à l'accusation de corruption et de népotisme qui pèse sur le ministre de l'Intérieur. Se prononçant sur l'opportunité de l'enquête parlementaire demandée à l'origine par les députés de l'opposition, le président de la JPdci a confié qu'il la trouve « rigolo ». « L'affaire de Mamadou Koulibaly me fait rire ; c'est pourquoi je n'en parle pas depuis. Nous-mêmes de l'opposition, tantôt nous disons que l'Assemblée nationale est dissoute, qu'elle n'existe plus. Puis un matin, vous voyez les mêmes qui y retournent. Raison pour laquelle nous autres avons du mal à défendre certaines positions. Je trouve tout cela rigolo. Et, quand ils (les députés de l'opposition, ndlr) vont finir cela, demain pour un autre dossier, ils diront non, l'Assemblée est dissoute, on n'y va pas. Voilà comment nous sommes rigolos à tout point de vue ». Il a soutenu ne pas être contre l'élargissement de l'enquête du parlement aux télécommunications, au foncier urbain et aux ressources en zone centre-nord et ouest. « Je souhaite que si les gens estiment qu'il y a d'autres secteurs d'activité auxquels il faut étendre l'enquête pour mettre le grappin sur toutes les personnes de mauvaise moralité, que ce soit fait parce qu'il n'y a pas de citoyen au-dessus de la loi », a-t-il argué. L'intervenant a affirmé, à propos de la célébration du cinquantenaire, qu'il faut utiliser l'argent pour donner des pièces d'identité aux Ivoiriens. « S'il y a de l'argent à dépenser, il faut s'attaquer aux problèmes sérieux », a-t-il martelé.
Bamba K. Inza