Meilleur passeur et plus gros coureur du quart de finale contre l'Argentine, il a été élu Homme du Match Budweiser. Fifa.com a parlé au numéro 7 allemand peu avant le duel face aux Espagnols. Il a été question du choc à venir, de son nouveau rôle au milieu ainsi que de l'ambiance qui règne dans son équipe.
Après avoir surclassé l'Angleterre et l'Argentine, la Mannschaft fait désormais partie des quatre meilleures équipes du monde. Pouvez-vous nous décrire le sentiment général qui domine actuellement dans l'équipe ?
Évidemment, l'ambiance est très bonne et tout le monde est content de jouer cette demi-finale.
Comment analysez-vous le développement de cette équipe, la plus jeune sélection allemande en Coupe du Monde de la Fifa depuis 76 ans ?
Nous débordons d'énergie et d'insouciance. Nous avons des joueurs qui savent qu'il faut parfois temporiser et conserver le ballon. Nous jouons à notre manière jusqu'à la 90e minute. Nous ne sommes jamais rassasiés, même lorsque nous menons 2:0 ou 3:0. Nous cherchons en permanence à jouer vers l'avant pour marquer encore et encore. Mais nous n'aurions jamais imaginé que cela nous réussirait à ce point. Du point de vue du jeu pratiqué, c'est la meilleure équipe depuis que je suis appelé en sélection. Je crois que nous avons emmagasiné un maximum de confiance grâce à nos victoires contre l'Angleterre et le Ghana. Avant le match contre le Ghana, la situation était claire : en cas de défaite, c'était l'élimination. Nous avons bien joué contre l'Australie, mais ça a été un peu désordonné. Contre l'Angleterre, nous sommes restés très disciplinés et compacts. Et devant, nous avons des joueurs qui marquent.
Quel est précisément le rôle de Joachim Löw ?
Le sélectionneur, c'est le patron. Avec son staff technique, il prépare très bien l'équipe avant chaque match. Contre l'Argentine, nous savions par exemple que nous ne devions les laisser jouer que jusqu'à un certain point. Et à partir de là, nous avons été agressifs, nous avons essayé de récupérer le ballon et de le transmettre rapidement vers l'avant. Cette tactique nous a déjà permis de remporter deux grands succès.
En finale de l'Euro 2008, l'Espagne vous a battus 1:0. Vous avez disputé l'intégralité de ce match. Quel est votre état d'esprit pour cette revanche ?
Bien sûr, ça nous trotte dans la tête. L'Espagne nous était alors supérieure, il n'y avait pas grand-chose à y redire. Bien sûr, quand on a la possibilité de remporter un titre, c'est très frustrant de ne pas y parvenir. Au moment de la finale, nous n'étions pas à 100 %. Maintenant, nous devons clairement insister sur le fait que nous pouvons rentrer à la maison avec la Coupe du Monde dans nos bagages. Chaque joueur doit bien intégrer cette idée. Chacun doit montrer sur le terrain qu'il veut aller en finale.
Comment faire pour stopper l'armada offensive de l'Espagne, composée de grands joueurs comme Xavi, Andrés Iniesta ou David Villa ?
Je pense que nous avons changé depuis 2008. Notre jeu a beaucoup changé. Les Espagnols en revanche n'ont pratiquement pas changé. Ici, on ne les voit peut-être pas pratiquer le grand football qu'on attend d'eux, mais ils gagnent. Gagner certains matches sans bien jouer, c'est la marque des grandes équipes. C'est le danger avec cette équipe d'Espagne. À mon avis, c'est la meilleure équipe du monde. Mais les Espagnols aussi ont des faiblesses, et nous devons les exploiter. Nous avons gagné contre l'Angleterre et l'Argentine. Si nous jouons à 100 % de nos capacités, nous pouvons aussi battre l'Espagne.
Il règne une grande euphorie aussi bien dans la sélection qu'en Allemagne. Mais vous n'avez encore rien gagné, pour l'instant…
À mon avis, nous avons déjà gagné quelque chose : l'affection des gens en Allemagne. Mon objectif, c'était de faire plaisir aux milliers de supporters à la maison et surtout dans la rue. Les images d'Allemagne qu'on voit sont incroyables. Mais bien sûr, vous avez raison. Sur le plan sportif, nous n'avons encore rien gagné, effectivement.
L'équipe n'est pas la seule à avoir subi une grande métamorphose : vous êtes passé d'ailier droit à un poste stratégique de milieu défensif. Êtes-vous heureux de jouer à ce poste ?
Je ne m'attendais pas à ce que ça marche aussi bien, mais je savais que ce poste était fait pour moi. J'aurais peut-être pu y jouer depuis deux ou trois ans déjà, mais à ce poste, il y avait déjà de bons joueurs en place, comme Owen Hargreaves ou Jens Jeremies.
Les supporters et les observateurs s'accordent à dire que vous avez réalisé votre meilleur match face à l'Argentine. Êtes-vous d'accord ?
Je suis comme les autres, je ne peux bien jouer que si l'équipe joue bien. C'est le plus important pour moi. Je n'ai pas encore réussi de match parfait. Contre l'Argentine, il y a eu des situations où j'aurais dû prendre de meilleures décisions. J'ai réalisé de bonnes performances dans d'autres matches internationaux, ou en 2006 en Coupe du Monde contre le Portugal. J'essaie toujours de réussir le match parfait. C'est ce qui me motive. Mon objectif est aussi de gagner des titres. Je ne me contente pas de ce que j'ai. De la même manière, je veux gagner contre l'Espagne. On n'a pas souvent l'occasion de franchir un pas décisif vers un titre majeur. L'occasion est là, mais j'ai un grand respect pour l'Espagne.
Perdre le capitaine habituel, Michael Ballack, a provoqué un grand choc avant la Coupe du Monde, mais on ne pense plus à son absence à présent…
D'une part, il est naturellement dommage qu'il se soit blessé. Avant tout, pour toute l'expérience qu'il a accumulée par le passé. Cela aurait pu nous être utile pour une Coupe du Monde. Mais maintenant, il est également clair que les joueurs sont capables, en son absence, de pratiquer un bon football. Michael Ballack reviendra et je crois que, grâce à son expérience, il peut nous rendre encore plus forts.
Vous avez récemment dit dans une interview que vous avez des racines néerlandaises. Votre arrière-grand-père est néerlandais. Vous sentez-vous proche des Oranjes ?
Oui, mais ça a toujours été le cas. J'étais fan de Marco van Basten. Les Pays-Bas ont beau être un petit pays, ils parviennent toujours à sortir de bons joueurs. Je le vois aussi en club avec le Bayern. Ils sont très perfectionnistes et réfléchissent beaucoup sur le jeu. Ça me plaît. Ici en Coupe du Monde, il y a deux de mes coéquipiers, Mark van Bommel et Arjen Robben, donc on espère évidemment qu'ils parviendront en finale. On espère avoir droit à cette finale de rêve. Je le souhaite. Ce serait merveilleux, mais nous avons déjà une tâche difficile qui nous attend avec l'Espagne.
Êtes-vous en contact avec vos coéquipiers néerlandais du Bayern ?
Nous sommes restés en contact pendant toute la Coupe du Monde. Après le corner raté face au Brésil (Robben pousse la balle et s'éloigne, mais avant que Van Bommel ne vienne la jouer, Dani Alves comprend et subtilise le ballon), je l'ai félicité, parce que ça faisait un moment qu'il en parlait au Bayern. J'ai trouvé ça vraiment marrant et je le lui ai écrit.
Notre dernière question est un peu facétieuse. Au parc Sea Life d'Oberhausen, il y a un poulpe auquel on demande le résultat des matches de l'Allemagne. En choisissant la nourriture située dans deux tiroirs de verre contre lesquels sont collés des drapeaux nationaux, elle donne un oracle qui désigne le vainqueur du match. Jusqu'ici, elle ne s'est trompée pour aucun des matches de Coupe du Monde de l'Allemagne…
Nous avons suivi jusqu'en Afrique du Sud les aventures de cette pieuvre. J'ai trouvé ça vraiment drôle. J'espère qu'elle va continuer à avoir raison.
Fifa.com
Après avoir surclassé l'Angleterre et l'Argentine, la Mannschaft fait désormais partie des quatre meilleures équipes du monde. Pouvez-vous nous décrire le sentiment général qui domine actuellement dans l'équipe ?
Évidemment, l'ambiance est très bonne et tout le monde est content de jouer cette demi-finale.
Comment analysez-vous le développement de cette équipe, la plus jeune sélection allemande en Coupe du Monde de la Fifa depuis 76 ans ?
Nous débordons d'énergie et d'insouciance. Nous avons des joueurs qui savent qu'il faut parfois temporiser et conserver le ballon. Nous jouons à notre manière jusqu'à la 90e minute. Nous ne sommes jamais rassasiés, même lorsque nous menons 2:0 ou 3:0. Nous cherchons en permanence à jouer vers l'avant pour marquer encore et encore. Mais nous n'aurions jamais imaginé que cela nous réussirait à ce point. Du point de vue du jeu pratiqué, c'est la meilleure équipe depuis que je suis appelé en sélection. Je crois que nous avons emmagasiné un maximum de confiance grâce à nos victoires contre l'Angleterre et le Ghana. Avant le match contre le Ghana, la situation était claire : en cas de défaite, c'était l'élimination. Nous avons bien joué contre l'Australie, mais ça a été un peu désordonné. Contre l'Angleterre, nous sommes restés très disciplinés et compacts. Et devant, nous avons des joueurs qui marquent.
Quel est précisément le rôle de Joachim Löw ?
Le sélectionneur, c'est le patron. Avec son staff technique, il prépare très bien l'équipe avant chaque match. Contre l'Argentine, nous savions par exemple que nous ne devions les laisser jouer que jusqu'à un certain point. Et à partir de là, nous avons été agressifs, nous avons essayé de récupérer le ballon et de le transmettre rapidement vers l'avant. Cette tactique nous a déjà permis de remporter deux grands succès.
En finale de l'Euro 2008, l'Espagne vous a battus 1:0. Vous avez disputé l'intégralité de ce match. Quel est votre état d'esprit pour cette revanche ?
Bien sûr, ça nous trotte dans la tête. L'Espagne nous était alors supérieure, il n'y avait pas grand-chose à y redire. Bien sûr, quand on a la possibilité de remporter un titre, c'est très frustrant de ne pas y parvenir. Au moment de la finale, nous n'étions pas à 100 %. Maintenant, nous devons clairement insister sur le fait que nous pouvons rentrer à la maison avec la Coupe du Monde dans nos bagages. Chaque joueur doit bien intégrer cette idée. Chacun doit montrer sur le terrain qu'il veut aller en finale.
Comment faire pour stopper l'armada offensive de l'Espagne, composée de grands joueurs comme Xavi, Andrés Iniesta ou David Villa ?
Je pense que nous avons changé depuis 2008. Notre jeu a beaucoup changé. Les Espagnols en revanche n'ont pratiquement pas changé. Ici, on ne les voit peut-être pas pratiquer le grand football qu'on attend d'eux, mais ils gagnent. Gagner certains matches sans bien jouer, c'est la marque des grandes équipes. C'est le danger avec cette équipe d'Espagne. À mon avis, c'est la meilleure équipe du monde. Mais les Espagnols aussi ont des faiblesses, et nous devons les exploiter. Nous avons gagné contre l'Angleterre et l'Argentine. Si nous jouons à 100 % de nos capacités, nous pouvons aussi battre l'Espagne.
Il règne une grande euphorie aussi bien dans la sélection qu'en Allemagne. Mais vous n'avez encore rien gagné, pour l'instant…
À mon avis, nous avons déjà gagné quelque chose : l'affection des gens en Allemagne. Mon objectif, c'était de faire plaisir aux milliers de supporters à la maison et surtout dans la rue. Les images d'Allemagne qu'on voit sont incroyables. Mais bien sûr, vous avez raison. Sur le plan sportif, nous n'avons encore rien gagné, effectivement.
L'équipe n'est pas la seule à avoir subi une grande métamorphose : vous êtes passé d'ailier droit à un poste stratégique de milieu défensif. Êtes-vous heureux de jouer à ce poste ?
Je ne m'attendais pas à ce que ça marche aussi bien, mais je savais que ce poste était fait pour moi. J'aurais peut-être pu y jouer depuis deux ou trois ans déjà, mais à ce poste, il y avait déjà de bons joueurs en place, comme Owen Hargreaves ou Jens Jeremies.
Les supporters et les observateurs s'accordent à dire que vous avez réalisé votre meilleur match face à l'Argentine. Êtes-vous d'accord ?
Je suis comme les autres, je ne peux bien jouer que si l'équipe joue bien. C'est le plus important pour moi. Je n'ai pas encore réussi de match parfait. Contre l'Argentine, il y a eu des situations où j'aurais dû prendre de meilleures décisions. J'ai réalisé de bonnes performances dans d'autres matches internationaux, ou en 2006 en Coupe du Monde contre le Portugal. J'essaie toujours de réussir le match parfait. C'est ce qui me motive. Mon objectif est aussi de gagner des titres. Je ne me contente pas de ce que j'ai. De la même manière, je veux gagner contre l'Espagne. On n'a pas souvent l'occasion de franchir un pas décisif vers un titre majeur. L'occasion est là, mais j'ai un grand respect pour l'Espagne.
Perdre le capitaine habituel, Michael Ballack, a provoqué un grand choc avant la Coupe du Monde, mais on ne pense plus à son absence à présent…
D'une part, il est naturellement dommage qu'il se soit blessé. Avant tout, pour toute l'expérience qu'il a accumulée par le passé. Cela aurait pu nous être utile pour une Coupe du Monde. Mais maintenant, il est également clair que les joueurs sont capables, en son absence, de pratiquer un bon football. Michael Ballack reviendra et je crois que, grâce à son expérience, il peut nous rendre encore plus forts.
Vous avez récemment dit dans une interview que vous avez des racines néerlandaises. Votre arrière-grand-père est néerlandais. Vous sentez-vous proche des Oranjes ?
Oui, mais ça a toujours été le cas. J'étais fan de Marco van Basten. Les Pays-Bas ont beau être un petit pays, ils parviennent toujours à sortir de bons joueurs. Je le vois aussi en club avec le Bayern. Ils sont très perfectionnistes et réfléchissent beaucoup sur le jeu. Ça me plaît. Ici en Coupe du Monde, il y a deux de mes coéquipiers, Mark van Bommel et Arjen Robben, donc on espère évidemment qu'ils parviendront en finale. On espère avoir droit à cette finale de rêve. Je le souhaite. Ce serait merveilleux, mais nous avons déjà une tâche difficile qui nous attend avec l'Espagne.
Êtes-vous en contact avec vos coéquipiers néerlandais du Bayern ?
Nous sommes restés en contact pendant toute la Coupe du Monde. Après le corner raté face au Brésil (Robben pousse la balle et s'éloigne, mais avant que Van Bommel ne vienne la jouer, Dani Alves comprend et subtilise le ballon), je l'ai félicité, parce que ça faisait un moment qu'il en parlait au Bayern. J'ai trouvé ça vraiment marrant et je le lui ai écrit.
Notre dernière question est un peu facétieuse. Au parc Sea Life d'Oberhausen, il y a un poulpe auquel on demande le résultat des matches de l'Allemagne. En choisissant la nourriture située dans deux tiroirs de verre contre lesquels sont collés des drapeaux nationaux, elle donne un oracle qui désigne le vainqueur du match. Jusqu'ici, elle ne s'est trompée pour aucun des matches de Coupe du Monde de l'Allemagne…
Nous avons suivi jusqu'en Afrique du Sud les aventures de cette pieuvre. J'ai trouvé ça vraiment drôle. J'espère qu'elle va continuer à avoir raison.
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