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Sport Publié le vendredi 9 juillet 2010 | Nord-Sud

Animation - Vuvuzelas, pourquoi ça dérange…

Très décriées avant le coup d’envoi de la Coupe du monde 2010, les vuvuzelas ont pourtant donné un cachet spécial à cette fête. Et elles resteront à jamais gravées dans les mémoires même si elles continuent de faire débat.

Les vuvuzelas animent la Coupe du monde 2010. On trouve des vendeurs dans tous les coins de rues à Johannesburg. Et même partout à travers l’Afrique du Sud. Leurs prix ont considérablement baissé ces derniers jours. On en trouve à 40 rands (monnaie sud-africaine), soit environ 2800 frs Cfa. Au début, certains les vendaient à 100 rands soit 7000 frs Cfa. Steve Makenzy, un commerçant mozambicain, installé au Festival Mall de Kempton Park, une banlieue de Johannesburg, nous confia, mercredi, qu’il a réalisé un gros chiffre d’affaires avec la vente de vuvuzelas « Je pouvais en vendre plus de 200 par jour », nous a-t-il révélé. Les vuvuzelas, on en trouve de toutes les couleurs. Blanches, jaunes, vertes, bleues. Mais il y a en deux sortes. Une détachable et une autre qui ne l’est pas. Franchement, on ne sait pas, ce que serait devenue cette Coupe du monde, sans vuvuzelas car elles ont créé une ambiance particulière dans les stades au cours de ce Mondial. Et Joseph Blatter, le président de la Fédération Internationale de Football (Fifa), avait prévenu : « On ne peut pas jouer de football en Afrique du Sud sans vuvuzelas ». Il avait déjà mesuré l’ampleur de ce symbole zulu lors de la Coupe des Confédérations, en juin 2009. Pourtant au départ, il s’y était opposé. Les dirigeants de la South African Football Association (Safa) ont toutefois tout mis en œuvre pour convaincre le patron du football Mondial. Et il a fini par céder. Pendant donc la Coupe des Confédérations, la répétition générale du mondial 2010, le monde entier découvrait les vuvuzelas. «Il est interdit cependant lors des hymnes et des allocutions. Et les supporters respectent ces principes », nous a confié Gaye Mamadou, journaliste ivoirien, consultant sur Supersport, une chaîne de télévision sud africaine. « C’est une culture locale chez les supporters…», souffle-t-il.

Les Vuvuzelas sont apparues en 1960

C’est en 1960 que les premières vuvuzelas sont apparues dans les stades en Afrique du Sud. Elles étaient en étain à l’origine. Et il se raconte que ce sont les supporters des deux équipes vedettes de l’Afrique du Sud, Orlando Pirates et Kaizers Chiefs, qui l’ont vulgarisée au début de la décennie 90. Une entreprise sud-africaine, Masincedane Sport, va alors les commercialiser à partir de 2002. « Mais aujourd’hui, 90 pour cent des vuvuzelas que vous voyez, arrivent de Chine. Les Chinois se sont lancés dans sa fabrication », nous a encore fait remarquer Gaye Mamadou. Ce qui est sûr, on ne peut plus assister à un Orlando Pirates-Kaizers Chiefs, le derby local, sans entendre le bruit assourdissant des vuvuzelas. Quelle est l’origine des vuvuzelas ? Selon nos informations, il n’y aurait pas de données précises sur l’étymologie de ce nom. On parle d’une onomatopée produite lors de son utilisation « vou-vou ». Et à l’origine, on appelait la vuvuzela, «Lepatata», un mot Zulu, à cause du bourdonnement, qu’il produit comme un essaim d’abeilles ou un barrissement d’éléphant. Une vraie vuvuzela mesure près de 70 centimètres. Et son bruit assourdissant ne laisse pas indifférent. Même les confrères européens qui s’y étaient opposés au départ, semblent aujourd’hui d’accord. En effet, lorsque vous êtes dans les travées du Soccer City ou du Nelson Mandela Bay, les bruits créent une chaleur et une ambiance particulières.

Des troubles auditifs ?

Si vous dites à un Sud-Africain qu’il paraît que le bruit des vuvuzelas rend malade, ne soyez pas étonné qu’il mette fin à la conversation en continuant son chemin. Selon des Sud-Africains, les tenants de cette thèse-là sont ceux qui étaient opposés à l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud. « Ils ont tout dit sur les vuvuzelas, mais on l’utilise depuis longtemps ici et personne n’est mort à la suite de son utilisation. Elles font partie de notre culture. En Afrique, chaque peuple a sa culture », nous raconta, un soir, au sortir d’Allemagne- Ghana (1-0), au Soccer City, l’un des volontaires de ce Mondial 2010. Une chose est certaine, les Vuvuzelas marquent cette Coupe du monde. Et nombreux sont ceux, les Européens surtout, qui ont rempli leurs valises de vuvuzelas, l’instrument symbole de ce Mondial. Forcement, elles continueront de faire débat. Mais déjà, à la faveur du tournoi des Tri- nations de Rugby, qui débute ce samedi, en Afrique du Sud, les organisateurs ont décidé d’interdire les vuvuzelas dans les stades. Les All Black de la Nouvelle-Zélande seront opposés aux Sprinboks d’Afrique du Sud. Heureusement, dimanche, au cours de la finale du Mondial entre les Pays-Bas et l’Espagne, les vuvuzelas vont encore jaillir des travées du Soccer City et faire du boucan. Beaucoup de bruits…

Choilio Diomandé, envoyé spécial à Johannesburg
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