Avant la compétition, le Brésil et l'Argentine, côté Amérique du sud, comptaient parmi les plus grands favoris. Mais alors même que le premier tour n'était pas terminé, ce continent plaçait au second tour, ses cinq formations à savoir le Brésil, l'Argentine, le Chili, l'Uruguay et le Paraguay, toutes leaders de leur groupe. Ce fut un Grand Chelem inédit depuis 20 ans. Déjà, en 1990 en Italie, les équipes sud-américaines avaient réalisé ce tour de force, mais elles n'étaient que quatre en compétition (Argentine, Brésil, Colombie, Uruguay).
Sans la moindre défaite au compteur, ces résultats ont fait pâlir les géants d'Europe, en position moins confortable au moment d'aborder les ultimes rencontres de poules. Pour les sélectionneurs concernés, ce n'est pas une surprise, comme le déclare Oscar Tabarez, l'entraîneur de l'Uruguay : "Ce n'est pas une surprise [...] Il s'agit de bonnes équipes, elles l'ont démontré lors des qualifications". Et l'Argentin Diego Maradona de surenchérir : "Notre phase de qualification est beaucoup plus compétitive qu'en Europe. Nous, nous ne jouons pas contre des équipes comme les Iles Féroé". Bien plus longue (18 rencontres) qu'en Europe, la phase éliminatoire en Amérique du sud délivre quatre billets plus un -le 5e de la zone affronte le 4e de la zone Concacaf (Amérique du nord et centrale)- et relève de rencontres piégeuses en haute altitude, notamment dans les pays traversés par la grande chaîne de montagnes de la Cordillère des Andes. Une raison, peut-être, de la réussite de ces nations en Afrique du Sud, dont quelques confrontations se disputent à plus de 1500 m d'altitude. Le sélectionneur uruguayen Tabarez veut cependant relativiser: "Il ne faut pas croire que ces résultats marquent une tendance, c'est seulement le premier tour", au moment où certains voyaient déjà une victoire sud-américaine.
Malheureusement en quart de finale, le miracle sud américain s'est transformé en mirage. Le Brésil se fait surprendre (2-1) par les Pays-Bas, tandis que les Argentins étaient laminés (0-4) par les Allemands. En définitive, le second couteau uruguayen s'en est sorti (1-1 et 4tab2) face au Ghana, le porte-flambeau africain. Dès lors, ce qui apparaissait comme le duel pour la suprématie entre l'Europe et l'Amérique a pris une tournure favorable au vieux continent. L'Uruguay de Diego Forlan, dernier représentant sud-américain est tombé (2-3) les armes à la main devant la Hollande. Les Uruguayens joueront pour la 3ème place contre l'Allemagne. Il va sans dire la finale Pays-Bas offre à l'Europe, l'opportunité de gagner la 19ème édition du mondial et prendre ainsi une longueur d'avance sur l'Amérique du sud.
Marc Koffi
Sans la moindre défaite au compteur, ces résultats ont fait pâlir les géants d'Europe, en position moins confortable au moment d'aborder les ultimes rencontres de poules. Pour les sélectionneurs concernés, ce n'est pas une surprise, comme le déclare Oscar Tabarez, l'entraîneur de l'Uruguay : "Ce n'est pas une surprise [...] Il s'agit de bonnes équipes, elles l'ont démontré lors des qualifications". Et l'Argentin Diego Maradona de surenchérir : "Notre phase de qualification est beaucoup plus compétitive qu'en Europe. Nous, nous ne jouons pas contre des équipes comme les Iles Féroé". Bien plus longue (18 rencontres) qu'en Europe, la phase éliminatoire en Amérique du sud délivre quatre billets plus un -le 5e de la zone affronte le 4e de la zone Concacaf (Amérique du nord et centrale)- et relève de rencontres piégeuses en haute altitude, notamment dans les pays traversés par la grande chaîne de montagnes de la Cordillère des Andes. Une raison, peut-être, de la réussite de ces nations en Afrique du Sud, dont quelques confrontations se disputent à plus de 1500 m d'altitude. Le sélectionneur uruguayen Tabarez veut cependant relativiser: "Il ne faut pas croire que ces résultats marquent une tendance, c'est seulement le premier tour", au moment où certains voyaient déjà une victoire sud-américaine.
Malheureusement en quart de finale, le miracle sud américain s'est transformé en mirage. Le Brésil se fait surprendre (2-1) par les Pays-Bas, tandis que les Argentins étaient laminés (0-4) par les Allemands. En définitive, le second couteau uruguayen s'en est sorti (1-1 et 4tab2) face au Ghana, le porte-flambeau africain. Dès lors, ce qui apparaissait comme le duel pour la suprématie entre l'Europe et l'Amérique a pris une tournure favorable au vieux continent. L'Uruguay de Diego Forlan, dernier représentant sud-américain est tombé (2-3) les armes à la main devant la Hollande. Les Uruguayens joueront pour la 3ème place contre l'Allemagne. Il va sans dire la finale Pays-Bas offre à l'Europe, l'opportunité de gagner la 19ème édition du mondial et prendre ainsi une longueur d'avance sur l'Amérique du sud.
Marc Koffi