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Politique Publié le samedi 10 juillet 2010 | Nord-Sud

Charles Konan Banny : “Personne ne peut me faire quitter la maison de mon père”

L’ancien Premier ministre ivoirien était, hier, l’invité-vedette de l’investiture de l’Association des élus et cadres de la région des Lacs.

Élus, membres du Bureau politique et du Grand conseil, délégués départementaux, secrétaires généraux de section et des militants à la base du Pdci-Rda ont répondu massivement à la cérémonie d’investiture du bureau de l’Association des élus et cadres militants du Pdci du Grand centre. Avec eux, Zadi Kessi, Ouassenan Koné, N’Koumo Mobio, Edjampan et Djédjé Mady, le secrétaire général du vieux parti. Du haut de la chaire de coprésident de la cérémonie, le Premier ministre Charles Konan Banny s’est félicité de la création de la structure. Toutefois, le « Fils de Yamoussoukro » déclare que nul ne peut le déguerpir de la maison paternelle. « Je suis fils de ce terroir, je suis fils du Pdci, je suis fils de Yamoussoukro et je vous ai dit, il faut que ce soit entendu urbi est orbi, que la maison du père est notre maison à tous, a déclaré d’emblée Charles Konan Banny puis d’asséner : « Et, en ce qui me concerne, que personne, je dis bien personne, ne pense qu’il va réussir à me faire quitter la maison de mon père. » Ensuite, Banny de poursuivre que les mots d’exclusion sont incompatibles avec la philosophie du Pdci-Rda. Mon rôle, c’était de dire, je ne sais pas si c’est maintenant ou après que l’assemblée est ouverte.

Cette mise au point terminée, l’ex-gouverneur de la Bceao rappelle que ‘‘le plus important c’est la pensée, ne jamais trahir la pensée’’ de Félix Houphouet-Boigny. Aussi salue-t-il l’initiative de ceux qui ont créé l’association naissante. Car pour lui, l’avenir ne peut pas se construire dans l’oubli de l’histoire encore moins sans souvenir. « Mais, conseille-t-il, on ne reste pas dans les souvenirs. II faut pouvoir se projeter en avant ». Cette association est, du goût de Banny, « un instrument d’avenir dans ce difficile devoir de faire renaître la Côte d’Ivoire. Elle est morte, il faut la faire revivre. ». Pour cela, il faut s’organiser. Et cette association est à ses yeux un de ces instruments « qui vont permettre à ce parti (le Pdci-Rda, ndlr) de reprendre les rênes du pouvoir pour la renaissance du pays.

Paraphrasant le père fondateur de la nation et du Pdci, CKB poursuit : « Rassemblés démocratiquement, en n’ayant pas peur du débat, personne n’est plus fort que nous et personne ne sera plus fort que nous. » Et, poursuit-il « partout où les enfants d’Houphouet se rassembleront, je serais là. Et je ne peux pas ne pas être là à cet endroit précis à Yamoussoukro. » Rien n’est parfait, soutient-il, aussi demande-t-il de tendre au moins vers la perfection même si elle n’est pas de ce monde. Et Charles de recommander : « Soyons actifs, mais soyons rassemblés et unis. »

Alphonse Djédjé Mady, le secrétaire général du Pdci-Rda, que Banny avait félicité pour « sa constance et sa fidélité à la pensée de Félix Houphouet-Boigny » fera, quant à lui, un vibrant plaidoyer pour l’unité au sein de son parti. « Je suis venu à Yamoussoukro pour dire ‘’pardon, restons unis. Restons unis, épaulons-nous et chacun aura sa chance’’ », a-t-il imploré. Et le SG de souhaiter vivement que les militants de son parti honorent leur engagement idéologique, philosophique. Sachons que la politique est (…) comme en football. C’est en équipe qu’on gagne. On ne gagne pas individuellement. Si nous nous amusons à nous diviser, personne ne gagnera. On aura réussi à faire reculer le Pdci dans son ensemble. ».

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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