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Politique Publié le samedi 10 juillet 2010 | Le Patriote

Doumbia Brahima (adjoint au secretaire aux élections du RDR) : “Nous nous félicitons du démarrage du contentieux”

Doumbia Brahima, membre de la direction de campagne chargée des questions électorales au RDR se réjouit du communiqué de la CEI annonçant le démarrage du contentieux sur la liste électorale provisoire. Il appelle la CEI à la vigilance afin de conduire à termes le processus électoral.

Le Patriote : par un communiqué rendu public, la CEI annonce le démarrage du contentieux sur la liste électorale le 20 juillet. Quel commentaire en faites-vous ?

DB : C’est une opération que nous attendions depuis un bon moment. En tout état de cause, le RDR félicite la CEI d’avoir pris cette décision qui ouvre des perspectives sur les prochaines élections générales.

LP : Ce communiqué tombe à un moment où le FPI récuse le résultat de l’opération de vérification de la liste provisoire. Ne pensez-vous pas que cela va créer un autre blocage ?

DB : Le communiqué de la CEI est clair sur cette question. La CEI souligne que cette opération n’a pas d’impact sur le contentieux. Ce sont deux opérations différentes.

LP : Que fait-on du résultat de l’opération de la vérification dans le contentieux ?

DB : La CEI a indiqué que le contentieux va porter sur l’ensemble des personnes qui sont sur la liste blanche auxquelles on va ajouter celles dont le dossier a été validé lors du traitement de la liste grise. Nous nous en tenons de la décision de la CEI.

LP : Une fois n’est pas coutume. Est-ce que vous ne pensez pas que le FPI va encore bloquer ce contentieux ?

DB : Nous encourageons la CEI à aller de l’avant, car tous les Ivoiriens attendent cette opération pour qu’enfin les élections puissent être organisées dans la transparence pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise. Les Ivoiriens sont convaincus que c’est la volonté affichée de la CEI de progresser qui pourra permettre à la Côte d’Ivoire de sortir de la crise.

LP : La vérification de la liste électorale était-elle opportune ?

DB : Assurément non. Il faut rappeler que cette vérification appelée à un certain moment audit de la liste électorale était une exigence du camp présidentiel. Il est question de transparence. Nos leaders se sont pliés à cette exigence. Cette opération menée avec l’implication de toutes les structures techniques a donné les résultats que l’on connaît. Moins de 9 % de personnes doivent être vérifié manuellement. C’est dire que le FPI a tempêté sur cette question pour rien. Mais là n’est pas notre problème aujourd’hui. Ce que nous disons c’est que la liste blanche de 5.300.000 électeurs est une liste fiable qui a été validée par l’ONU et le comité permanent de concertation. La CEI est en train de faire un travail qui est conforme aux textes, notamment le Code électoral, les Accords politiques de Ouagadougou et les textes subséquents.

LP : Que vous inspirent toutes ces exigences posées par le camp présidentiel relativement à la liste électorale ?

DB : Evidemment, ce sont des manœuvres que nous avons déjà à plusieurs occasions. Ce n’est pas parce que quelqu’un émet des doutes que c’est la vérité. Le résultat des vérifications en est une illustration parfaite. Des instruments ont été mis en place dans le cahier de charge, dans le but de rassurer tout le monde. Nous attendons donc la dernière phase de cette opération qui va aboutir à la production des cartes d’identité et des cartes d’électeurs.

LP : Quel commentaire faites-vous de la situation de la Côte d’Ivoire, par rapport à d’autres pays qui ont connu une crise similaire ?

DB : Naturellement, la situation de la Côte d’Ivoire relève d’un manque de volonté politique, il n’y a plus d’obstacles objectifs à l’organisation des élections. Le cas de plusieurs pays nous édifie dans ce sens. Nous avons le Libéria qui a connu une guerre atroce pendant des années où l’Etat civil était totalement détruit mais qui a réussi à faire des élections propres. Il en est de même pour la République démocratique du Congo (RDC), je peux également citer de la Guinée tout près de nous et je suis certain que l’Etat civil de ces pays n’est pas plus fiables que celui de la Côte d’Ivoire. En terme clair, la situation de la Côte d’Ivoire ne relève pas de problèmes techniques. C’est le camp présidentiel qui retarde les élections et la sortie de crise qu’attendent impatiemment les Ivoiriens.

Ibrahim B. Kamagaté
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