Eurosport - Une surprise de plus chez les Bleus : Jérémy Toulalan se dit impliqué dans la fameuse lettre lue par Raymond Domenech. Dans le Journal du dimanche, le Lyonnais n'est pas fier mais il assume et se dit prêt à accepter des sanctions.
On attendait sa version avec impatience. Réputé pour sa franchise et sa droiture, Jérémy Toulalan avait, comme les autres, promis de s'exprimer sur les incidents qui ont émaillé le parcours de l'équipe de France en Afrique du Sud. Et il a tenu promesse dans un entretien à paraître dans Le Journal du dimanche daté du 11 juillet. Le Lyonnais se dit effondré. Il "nage en plein cauchemar" et avoue ne pas bien dormir depuis les évènements sud-africains. Le milieu de terrain des Bleus donne également des précisions sur les heures qui ont précédé l'exclusion de Nicolas Anelka. "On a essayé d'organiser une réunion pour qu'il aille s'expliquer avec le coach. Elle n'a jamais eu lieu car la décision de son exclusion avait été prise, explique ainsi Toulalan. On a regretté la forme plus que le fond. Dans le communiqué, on a essayé d'expliquer cela".
En revanche, la suite de ses propos est plus surprenante. Présumé suiveur dans cette histoire, Toulalan assume une part de responsabilité importante. Il avoue notamment qu'il a participé activement à la fameuse lettre lue par Raymond Domenech. "En fait, avec quelques joueurs, on a couché des idées pour expliquer notre démarche. Puis avec nos conseillers, on a essayé de mettre ça en forme pour être bien compris, raconte-t-il. On a essayé de maîtriser les choses, même si c’était peut-être indéfendable". En revanche, il avoue son malaise sur le fait que la lecture de cette missive ait été confiée au sélectionneur : "Je n’étais pas bien (dans le bus). Je l’avais dit : c’était au capitaine d’aller la lire. Mais on était dans un tel truc que c’était compliqué".
"J'ai d'énormes regrets"
A l'instar de Patrice Evra, Thierry Henry ou Eric Abidal, mais contrairement à ce que laissaient entendre Stéphane Ruffier, il accrédite également la thèse selon laquelle tous les joueurs de l'équipe de France ont adhéré à l'idée de la grève de l'entraînement, le 20 juin à Knysna. "On a eu une discussion le samedi soir : personne ne s’est manifesté. Donc oui, tout le monde était d’accord. Peut-être que certains n’ont pas osé… ", se souvient Toulalan qui semble toutefois avoir quelques remords. A l'entendre, il n'était pas aussi d'accord que ça : "Moi-même, j’ai d’énormes regrets. Car j’aurais pu le faire (NDLR : arrêter le processus). Je ne suis pas fier de ce qui s’est passé, mais j’assume. On était tous dedans. Celui qui dit le contraire est un menteur."
Pour assumer, il n’y a qu’une punition. "Si on était sanctionné, cela me toucherait beaucoup. Pour moi, c’est toujours une fierté d’aller en équipe de France. Mais on n’a pas le choix : on a tellement fait n’importe quoi qu’on accepterait", concède-t-il. Mais il précise : "En tout cas, les sanctions doivent être collectives et non individuelles".
Anthony PROCUREUR / Eurosport
On attendait sa version avec impatience. Réputé pour sa franchise et sa droiture, Jérémy Toulalan avait, comme les autres, promis de s'exprimer sur les incidents qui ont émaillé le parcours de l'équipe de France en Afrique du Sud. Et il a tenu promesse dans un entretien à paraître dans Le Journal du dimanche daté du 11 juillet. Le Lyonnais se dit effondré. Il "nage en plein cauchemar" et avoue ne pas bien dormir depuis les évènements sud-africains. Le milieu de terrain des Bleus donne également des précisions sur les heures qui ont précédé l'exclusion de Nicolas Anelka. "On a essayé d'organiser une réunion pour qu'il aille s'expliquer avec le coach. Elle n'a jamais eu lieu car la décision de son exclusion avait été prise, explique ainsi Toulalan. On a regretté la forme plus que le fond. Dans le communiqué, on a essayé d'expliquer cela".
En revanche, la suite de ses propos est plus surprenante. Présumé suiveur dans cette histoire, Toulalan assume une part de responsabilité importante. Il avoue notamment qu'il a participé activement à la fameuse lettre lue par Raymond Domenech. "En fait, avec quelques joueurs, on a couché des idées pour expliquer notre démarche. Puis avec nos conseillers, on a essayé de mettre ça en forme pour être bien compris, raconte-t-il. On a essayé de maîtriser les choses, même si c’était peut-être indéfendable". En revanche, il avoue son malaise sur le fait que la lecture de cette missive ait été confiée au sélectionneur : "Je n’étais pas bien (dans le bus). Je l’avais dit : c’était au capitaine d’aller la lire. Mais on était dans un tel truc que c’était compliqué".
"J'ai d'énormes regrets"
A l'instar de Patrice Evra, Thierry Henry ou Eric Abidal, mais contrairement à ce que laissaient entendre Stéphane Ruffier, il accrédite également la thèse selon laquelle tous les joueurs de l'équipe de France ont adhéré à l'idée de la grève de l'entraînement, le 20 juin à Knysna. "On a eu une discussion le samedi soir : personne ne s’est manifesté. Donc oui, tout le monde était d’accord. Peut-être que certains n’ont pas osé… ", se souvient Toulalan qui semble toutefois avoir quelques remords. A l'entendre, il n'était pas aussi d'accord que ça : "Moi-même, j’ai d’énormes regrets. Car j’aurais pu le faire (NDLR : arrêter le processus). Je ne suis pas fier de ce qui s’est passé, mais j’assume. On était tous dedans. Celui qui dit le contraire est un menteur."
Pour assumer, il n’y a qu’une punition. "Si on était sanctionné, cela me toucherait beaucoup. Pour moi, c’est toujours une fierté d’aller en équipe de France. Mais on n’a pas le choix : on a tellement fait n’importe quoi qu’on accepterait", concède-t-il. Mais il précise : "En tout cas, les sanctions doivent être collectives et non individuelles".
Anthony PROCUREUR / Eurosport