Le Rideau est tombé hier dimanche 11 juin 2010 sur la 19ème édition organisée de main de maître par le pays de Nelson Mandela. Depuis 1930, le continent africain n’avait jamais organisé de Coupe du Monde, grande messe mondiale du football. Dans la préscience divine, il était prévu que 2010 serait au tour des « Black ». « Nous avons bataillé dur pour que l’organisation de la Coupe du Monde en Afrique soit réalité », le disait Abedi Pelé lors de son passage en Côte d’Ivoire dans les locaux de la Chambre de commerce et d’Industrie d’Abidjan. Les plus sceptiques parlaient d`une erreur de casting, craignaient pour la sécurité des supporters et journalistes, misaient sur des stades à moitié vide lorsque l’Afrique du Sud avait été désignée pour l’organisation du mondial. La nation arc-en-ciel a certes gardé les séquelles de l’Apartheid mais elle a opté depuis 16 ans, pour le développement en épousant la démocratie. «Cette Coupe du Monde sera l`occasion pour tous les Sud-africains de montrer au reste de la planète où nous en sommes aujourd`hui, après seize ans de démocratie», confiait Danny Jordaan, Directeur général du Comité d`Organisation de la Coupe du Monde, quelques jours avant le début de la compétition. Les 10 stades qui ont accueilli les différentes rencontres sont de vrais joyaux architecturaux. Ce sont Soccer City Stadium (Johannesburg), Ellis Park Stadium (Johannesburg), Mbombela Stadium (Nelspruit), Royal Bafokeng Stadium (Rustenburg), Free State Stadium (Bloemfontein), Green Point Stadium (Cape Town), Durban Stadium (Durban), Peter Mokaba Stadium (Polokwané), Nelson Mandela Bay Stadium (Port Elizabeth), Loftus Versfeld Stadium (Prétoria). Non seulement la sécurité a été de mise mais tous les stades étaient pleins lors des rencontres. Les supporteurs sont venus de tous les points du globe pour soutenir l’Afrique. Selon le Figaro les spectateurs ont été estimés à 3 millions. Même si le seul pays africain encore en course lors de ce mondial n’a pu franchir le cap des quarts de finale, le soutien de tout le continent porté au Ghana a traduit le sentiment ou l’ambiance de fraternité qui règne en Afrique. « C`est l`une des meilleures choses qui pouvaient nous arriver. Cette Coupe du Monde a uni les Africains », s’est réjoui l’ancien international libérien Georges Weah dans les collonnes du Figaro. Par ailleurs, l’histoire retiendra que le tout premier but de ce mondial a été inscrit par le sud-africain Tshabalala lors du match d’ouverture le samedi 11 juin 2010 à Soccer City Stadium de Johannesburg. A l’issue de ce mondial les Sud-africains ont donné une image positive de l’Afrique. Ainsi, pour avoir réussi son pari, le continent africain peut être fier d’être au diapason des pays développés qui doutaient encore des capacités de l’Afrique à souvent sortir de l’ordinaire. «L`Afrique peut être fière d`avoir organisé cette Coupe du monde, l`Afrique du Sud encore plus, et le football africain peut être fier de ses dirigeants», a fait savoir Sepp Blatter. Bravo à l’Afrique du Sud
Koné Yacouba
Koné Yacouba
