Une médiation a pu se faire entre les dissidents du collectif des sociétaires du Burida, le conseil d’administration et la direction générale du Burida. Après une rencontre le 29 juin 2010, les parties ont convenu de mener un même combat pour le progrès des droits d’auteurs en Côte d’Ivoire. Le samedi 10 juillet 2010, à la salle de conférence du Burida, en présence du directeur général Michel Baroan Michel, le Collectif des sociétaires du Burida (la dissidence) représentée par Fabrice Ortega dit Fabio, après trois mois de dissidence menée depuis le 3 avril 2010, a décidé d’observer – jusqu’à la prochaine assemblée générale du Burida – le travail que va produire le conseil d’administration et la direction générale, dont précisément le DG Baroan. Tout en exprimant avec beaucoup de gênes les « regrets » du collectif pour les propos tenus à l’endroit du Président du conseil d’administration, Gadji Céli et de Baroan Michel, Fabio fait comprendre : «Ces prises de positions de notre part n’avaient pas pour caractère de porter atteinte à l’honorabilité des personnes citées, encore moins à l’institution qu’est le Burida. Notre intention n’était pas de blesser, mais de savoir la vérité ». Expliquant le nœud de la discorde, Fabio indique que le collectif visait le statut du Burida. Si le DG Michel Baroan s’est trouvé dans leur « champ de tir » – dans la presse, c’est par ce que, soutient Fabrice Orega, « du côté statutaire, il (Baroan) n’était pas dans toutes ses fonctions, car le conseil d’administration ne lui conférait pas les dispositions statutaires qu’il fallait ». D’où le « double jeu » dudit conseil qu’a dénoncé Fabio qui a invité les membres du conseil d’être solidaire du PCA « en se gardant de divulguer certaines informations tenues sécrètes ». Par ailleurs, il demande de donner DG Baroan la « latitude de travailler » de sorte à pouvoir porter un jugement sur son œuvre. « Ainsi, notre institution pourra bien se porter en consacrant le maximum de temps au travail dont nous attendons tous les résultats », a-t-il admis. Cependant, le collectif garde un profil de veille : « quand il y aura quelque chose à dire, on le dira ». Baroan Michel Bertin qui a souhaité que le Burida soit véritablement une maison des artistes, les a incités à créer davantage des œuvres de belles factures. « Dans ce cas, nous ferons notre travail », a-t-il traduit et de donner rendez-vous le 27 juillet prochain pour l’assemblée générale du Comité africain de la confédération internationale des sociétés d'auteur compositeurs (CISAC) qui réunira à Abidjan 36 pays, du 28 au 30 juillet. Une rencontre qui marquera, soutient Baroan, le repositionnement de la Côte d’Ivoire
Koné Saydoo
Koné Saydoo
