Le séjour suisse de la Première des deux dames de la République continue de défrayer la chronique. Sans trop y croire, les relais de la refondation ont cru bon de dire aux Ivoiriens que la Présidente du Groupe parlementaire du FPI n’est point malade mais qu’elle est en Suisse dans le cadre d’une visite « privée ». Sans pouvoir nous dire clairement les ingrédients de ce voyage. Il n’y a plus vraiment matière à polémiquer après le communiqué véritablement à controverse de son cabinet. Ce qu’on ne pourrait cacher du revers de la main, c’est bien la vérité selon laquelle, la Première des deux dames a déposé ses valises dans un palace de haut standing et qu’elle y est avec une cour de courtisans et d’obligés. Le plus grave, en cette période où les Ivoiriens broient du noir, sont délogés par des pluies d’une extrême violence, c’est que Simone Gbagbo se la coule douce avec ses accompagnateurs, sous le dos du contribuable, qui supporte les frais de son séjour si privé. Il est bien loin, le temps où les refondateurs, adossés à des idées généreuses, se proposaient de « gouverner autrement et mieux la Côte d’Ivoire ». Elle est tout aussi révolue, la période, où le grand chef et ses amis se vantaient et se prévalaient du statut bien ronflant de « poches de moralité ». Depuis dix ans qu’ils sont aux affaires, ces professions de foi ne sont plus opérantes. Les refondateurs, du sommet à la périphérie, sont englués dans la prédation, le pillage systématique des deniers publics et la mise sous coupe réglée de l’économie nationale. Il n’y a qu’à voir la pléthore des scandales et la dernière affaire Désiré Tagro pour se rendre compte que les propositions du FPI n’étaient que du pipo, de l’opium à inoculer aux esprits crédules et simplistes, pour mettre en branle la curée nationale. Il fallait mettre tout en œuvre, pour rattraper le temps perdu dans les « maquis », les marches et les meetings des années d’opposition. C’est un lieu commun que de dire que le vol, l’enrichissement illicite et la corruption sont des vecteurs communs à l’élite de la refondation. En la matière, Simone Gbagbo n’a pas innové. Elle s’est inscrite dans la logique d’un pouvoir qui conduit le pays à la mort programmée l
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga