Depuis l’arrêté du ministère des Transports (07 mai 2010) qui met fin à l’activité de convoyage par le Gacci (Groupement des affréteurs et chargeurs de Côte d'Ivoire), les commentaires vont bon train. Les uns accusant l’Oic (Office ivoirien des chargeurs) de vouloir monopoliser le secteur, les autres taxant ce ministère de faire la part belle à l’Oic. Nous avons interrogé le Directeur général de l’Oic afin qu’il se prononce sur cette affaire.
Le Patriote : Le Ministre des transports vient de rendre public un arrêté interdisant l’activité de l’escorte groupée à la société GACCI. Quel commentaire faites vous de cette décision ?
Abduldramane Bakayoko : De tout temps, notre objectif a été la lutte contre les tracasseries, d’encadrer les opérateurs économiques, de faire en sorte que nous arrivons à une libre circulation des personnes et des biens. Je crois que l’objectif de la libre circulation des personnes et des biens, ne peut s’accommoder avec le fait qu’on mette en place des structures de convoyage un peu partout. Parce qu’au fond, la Côte d’Ivoire et tous les pays de la sous région, pour arriver à l’intégration, ont ensemble adopté le fait que dans l’espace UEMOA, les opérateurs économiques, les transporteurs puissent circuler librement. Nous poursuivons cet objectif depuis toujours. La Côte d’Ivoire a toujours été un pays de transit et nous avons le port le plus important de la sous-région. En outre, vous nous avez vus avec l’autorité portuaire, travailler au retour du trafic des pays de l’hinterland. Cela suppose que nous levions les entraves et fassions en sorte que les opérateurs économiques puissent se retrouver. Et je dois dire que l’objectif pour l’ensemble des opérateurs économiques ivoiriens, c’est de faire en sorte que leurs marchandises puissent circuler sur l’ensemble du territoire de façon libre et organisée. Ce n’est pas en mettant en place plusieurs structures de convoyage qu’on pourrait atteindre ces objectifs.
L.P. : C’est vous qui le dites…
B.A. : Je le dis parce que les structures de convoyage viendraient renchérir les coûts de transport, alors qu’il ne s’agit pas de cela. Et je crois que, c’est ce que le Ministre des Transports a bien compris, en prenant cette décision. Il y a un nombre excessif d’entreprises qui sont autorisées à faire du convoyage et tout cela fait désordre dans le secteur.
L.P. N’est-ce pas parce que l’on veut vous faire la part belle ?
A.B. : La mission essentielle de l’Oic, c’est d’assurer la facilitation sur l’ensemble de la chaîne des transports. Ce qui nous amène à apporter un encadrement aux opérateurs économiques, aux transporteurs, aux chauffeurs dans l’exercice de leur activité. Cet encadrement peut être multiforme et vous nous avez vus avec eux, mettre en place tous les mécanismes qu’ils jugent bon pour exercer leur activité. Le ministre des Transports en prenant l’arrêté a compris la mission dévolue à l’Oic qui est, entre autres, de contribuer à la libre circulation des biens et des personnes, réduire les tracasseries, aider, soutenir et assister les acteurs. Il ne s’agit pas de multiplier les contrats de convoyage qui vont être à la base d’un désordre indescriptible. Il s’agit d’assainir le milieu des transports, aller à la réunification du pays, combattre la circulation des armes. Compte tenu du contexte de la crise militaro-politique ivoirienne, l’Etat a pris des dispositions dont le service de convoyage est confié à l’Oic et cela s’inscrit dans le temps. Il y a donc des règles à observer. Les transporteurs qui savent de quoi il s’agit apprécient la décision du ministre. Sachez que le service de l’Oic n’est pas cher comme le prétendent des transporteurs. Le coût du convoyage de l’Oic d’Abidjan à la frontière nord est estimé à 17000 FCFA par camion. Mais ce sont les tracasseries qui ont élevé ce montant jusqu’à 800000 FCFA.
L.P. : Mais les transporteurs se plaignent toujours du racket sur les routes ivoiriennes ?
A.B. : C’est un problème important que nous avons véritablement porté au plus haut niveau. Depuis 2000, l’Oic a fait de ce problème une préoccupation majeure en travaillant avec les acteurs par le biais de l’encadrement. En priorité, venait le problème de tracasseries et de racket. Nous avons fait en sorte que ce problème soit aujourd’hui, une préoccupation nationale. Nous comprenons que la crise que connaît la Côte d’Ivoire, est une crise difficile et que ce problème ne pouvait pas être résolu d’un coup de baguette magique. Avec la normalisation de la situation, il faut réduire progressivement le nombre de postes de contrôle parce que plus il y en a, plus les entraves demeurent.
Par Jean Eric ADINGRA
Le Patriote : Le Ministre des transports vient de rendre public un arrêté interdisant l’activité de l’escorte groupée à la société GACCI. Quel commentaire faites vous de cette décision ?
Abduldramane Bakayoko : De tout temps, notre objectif a été la lutte contre les tracasseries, d’encadrer les opérateurs économiques, de faire en sorte que nous arrivons à une libre circulation des personnes et des biens. Je crois que l’objectif de la libre circulation des personnes et des biens, ne peut s’accommoder avec le fait qu’on mette en place des structures de convoyage un peu partout. Parce qu’au fond, la Côte d’Ivoire et tous les pays de la sous région, pour arriver à l’intégration, ont ensemble adopté le fait que dans l’espace UEMOA, les opérateurs économiques, les transporteurs puissent circuler librement. Nous poursuivons cet objectif depuis toujours. La Côte d’Ivoire a toujours été un pays de transit et nous avons le port le plus important de la sous-région. En outre, vous nous avez vus avec l’autorité portuaire, travailler au retour du trafic des pays de l’hinterland. Cela suppose que nous levions les entraves et fassions en sorte que les opérateurs économiques puissent se retrouver. Et je dois dire que l’objectif pour l’ensemble des opérateurs économiques ivoiriens, c’est de faire en sorte que leurs marchandises puissent circuler sur l’ensemble du territoire de façon libre et organisée. Ce n’est pas en mettant en place plusieurs structures de convoyage qu’on pourrait atteindre ces objectifs.
L.P. : C’est vous qui le dites…
B.A. : Je le dis parce que les structures de convoyage viendraient renchérir les coûts de transport, alors qu’il ne s’agit pas de cela. Et je crois que, c’est ce que le Ministre des Transports a bien compris, en prenant cette décision. Il y a un nombre excessif d’entreprises qui sont autorisées à faire du convoyage et tout cela fait désordre dans le secteur.
L.P. N’est-ce pas parce que l’on veut vous faire la part belle ?
A.B. : La mission essentielle de l’Oic, c’est d’assurer la facilitation sur l’ensemble de la chaîne des transports. Ce qui nous amène à apporter un encadrement aux opérateurs économiques, aux transporteurs, aux chauffeurs dans l’exercice de leur activité. Cet encadrement peut être multiforme et vous nous avez vus avec eux, mettre en place tous les mécanismes qu’ils jugent bon pour exercer leur activité. Le ministre des Transports en prenant l’arrêté a compris la mission dévolue à l’Oic qui est, entre autres, de contribuer à la libre circulation des biens et des personnes, réduire les tracasseries, aider, soutenir et assister les acteurs. Il ne s’agit pas de multiplier les contrats de convoyage qui vont être à la base d’un désordre indescriptible. Il s’agit d’assainir le milieu des transports, aller à la réunification du pays, combattre la circulation des armes. Compte tenu du contexte de la crise militaro-politique ivoirienne, l’Etat a pris des dispositions dont le service de convoyage est confié à l’Oic et cela s’inscrit dans le temps. Il y a donc des règles à observer. Les transporteurs qui savent de quoi il s’agit apprécient la décision du ministre. Sachez que le service de l’Oic n’est pas cher comme le prétendent des transporteurs. Le coût du convoyage de l’Oic d’Abidjan à la frontière nord est estimé à 17000 FCFA par camion. Mais ce sont les tracasseries qui ont élevé ce montant jusqu’à 800000 FCFA.
L.P. : Mais les transporteurs se plaignent toujours du racket sur les routes ivoiriennes ?
A.B. : C’est un problème important que nous avons véritablement porté au plus haut niveau. Depuis 2000, l’Oic a fait de ce problème une préoccupation majeure en travaillant avec les acteurs par le biais de l’encadrement. En priorité, venait le problème de tracasseries et de racket. Nous avons fait en sorte que ce problème soit aujourd’hui, une préoccupation nationale. Nous comprenons que la crise que connaît la Côte d’Ivoire, est une crise difficile et que ce problème ne pouvait pas être résolu d’un coup de baguette magique. Avec la normalisation de la situation, il faut réduire progressivement le nombre de postes de contrôle parce que plus il y en a, plus les entraves demeurent.
Par Jean Eric ADINGRA