La malédiction a encore frappée les Pays-Bas. Pour sa troisième finale après celles de 1974 et 1978, les Bataves n’ont pu vaincre le mauvais signe. Ils se sont inclinés, hier sur le plus petit score à l’issue d’une finale disputée. Il aura fallu attendre la 116e minute de la prolongation pour voir Iniesta expédié un ballon, royalement servi par Fabregas, dans les filets de Maarten, excellent jusque-là. Le petit prince du Barça a fait l’Espagne Roi.
Pourtant ce fut une finale heurtée et très disputée (12 cartons jaunes et une expulsion). La première période comme sur des chapeaux de roue. L’Espagne s’empare vite du cuir et tente d’asseoir son jeu favori. Faire courir le ballon pour épuiser l’adversaire. Ça marche d’entrée. Puisque les Pays-Bas semblent perdus. Les premières occasions sont espagnoles. La Roja est maître du secteur médian et accule la formation néerlandaise. Maarten est obligé de sortir une parade pour préserver sa cage (5’) sur une tête de Sergio Ramos. Les Oranjes comprennent le danger et engagent la résistance. Pas question de laisser l’entrejeu aux champions d’Europe. Les joueurs de Van Marwijk montent et empêchent Xavi et ses camarades de faire tourner le cuir. La tactique est payante car l’Espagne se voit obliger de procéder par de longs ballons. Mais l’inconvénient est que le jeu se durcit. Les fautes se multiplient et l’arbitre anglais s’est senti obligé de sévir. Un peu sévèrement d’ailleurs. En l’espace de quinze minutes, Webb Howard distribue cinq cartons jaunes. Deux à l’Espagne (Puyol et Ramos) et trois aux Pays-Bas (Persie, Bommel et De Jong). Ces joueurs sont sous la menace d’une expulsion et dire que le match n’est que à sa première partie. La partie n’est plus belle. Elle est plutôt hachée et les rares occasions de buts interviennent sur des coups de pied arrêtés. Mais le génie espagnol rode toujours. Ramos affole la défense néerlandaise à la 11e minute mais son tir non cadré est dévié en corner. Le jeu s’équilibre progressivement et les deux équipes n’arrivent toujours pas à trouver la faille. Les deux gardiens restent très vigilants même quand leur défense commet quelques erreurs. Finalement, l’anglais convoque les 22 acteurs à la recréation. Malgré la possession espagnole (57%). La seconde période commence comme la première. L’Espagne conserve l’initiative du jeu mais se heurte à une rugueuse formation néerlandaise qui joue le contre. Le milieu est toujours une forêt de jambes et les attaquants ont peu de ballons. Les Oranjes ne veulent rien céder à la Roja. Et la manière forte n’est pas exclue pour enrailler les avancées espagnoles. L’arbitre anglais continue de distribuer des cartons. Van Bronckhorst et Heitinga voient jaune. Tout comme Capdevilla. Navas remplace le jeune Pedro. Quelques instants après Bert fait sortir Kuyt pour Elia. Les deux techniciens s’observent et tentent de se neutraliser. Sur le terrain, le score ne change pas. Mais Robben a deux duels face à Casillas. Il les perd. David Villa n’est pas adroit lui non plus devant Maarten. C’est le match des gardiens. Les 90 minutes ne donnent rien. Les prolongations débutent sur un ballet de ratés. Fabregas qui a remplacé Alonzo ne peut tromper Maarten. Iniesta non plus. Et quand Navas croit avoir trouvé le trou de souris, le pied de Maarten est encore la pour détourner le tir en corner. Côté néerlandais, Van Der Vaart remplace De Jong. Et le capitaine laisse sa place à Edson Braafheid. Mais c’est la mi-temps de la prolongation. Et le score est toujours vierge. Cette finale va-t-elle se dénouer aux tirs au but comme en 2006 ? Il reste encore 15 minutes pour le savoir. Les 84490 spectateurs du Soccer croisent les doigts. Et c’est le moment que choisi Del Bosquet pour faire entrer Torres. 110e minute, Heitinga commet une faute sur Iniesta à l’entrée de la surface de réparation. Il prend un jaune. C’est son deuxième. Les Pays-Bas doivent terminer à 10 à dix minutes de la fin. Il reste cinq minutes à jouer. Sneijder a un coup franc et il est conté. Sur l’engagement, l’Espagne déroule. Fabregas offre un super ballon à Iniesta (115’). Le Barcelonais ne se loupe pas. L’Espagne pose la main sur le bijou planétaire. Il doit tenir quatre minutes. L’arbitre anglais consulte sa montre. C’est l’exploit. L’Espagne est sur le toit du monde. La Roja succède à la Squadra Azzurra. Pour sa première finale et sur le sol africain. Belle odyssée espagnole. Et dire que cette Roja n’a inscrit que huit buts dans cette compétition dont cinq par David Villa. Quel exploit et sacré Villa! Koné Lassiné
(Envoyé spécial)
Pourtant ce fut une finale heurtée et très disputée (12 cartons jaunes et une expulsion). La première période comme sur des chapeaux de roue. L’Espagne s’empare vite du cuir et tente d’asseoir son jeu favori. Faire courir le ballon pour épuiser l’adversaire. Ça marche d’entrée. Puisque les Pays-Bas semblent perdus. Les premières occasions sont espagnoles. La Roja est maître du secteur médian et accule la formation néerlandaise. Maarten est obligé de sortir une parade pour préserver sa cage (5’) sur une tête de Sergio Ramos. Les Oranjes comprennent le danger et engagent la résistance. Pas question de laisser l’entrejeu aux champions d’Europe. Les joueurs de Van Marwijk montent et empêchent Xavi et ses camarades de faire tourner le cuir. La tactique est payante car l’Espagne se voit obliger de procéder par de longs ballons. Mais l’inconvénient est que le jeu se durcit. Les fautes se multiplient et l’arbitre anglais s’est senti obligé de sévir. Un peu sévèrement d’ailleurs. En l’espace de quinze minutes, Webb Howard distribue cinq cartons jaunes. Deux à l’Espagne (Puyol et Ramos) et trois aux Pays-Bas (Persie, Bommel et De Jong). Ces joueurs sont sous la menace d’une expulsion et dire que le match n’est que à sa première partie. La partie n’est plus belle. Elle est plutôt hachée et les rares occasions de buts interviennent sur des coups de pied arrêtés. Mais le génie espagnol rode toujours. Ramos affole la défense néerlandaise à la 11e minute mais son tir non cadré est dévié en corner. Le jeu s’équilibre progressivement et les deux équipes n’arrivent toujours pas à trouver la faille. Les deux gardiens restent très vigilants même quand leur défense commet quelques erreurs. Finalement, l’anglais convoque les 22 acteurs à la recréation. Malgré la possession espagnole (57%). La seconde période commence comme la première. L’Espagne conserve l’initiative du jeu mais se heurte à une rugueuse formation néerlandaise qui joue le contre. Le milieu est toujours une forêt de jambes et les attaquants ont peu de ballons. Les Oranjes ne veulent rien céder à la Roja. Et la manière forte n’est pas exclue pour enrailler les avancées espagnoles. L’arbitre anglais continue de distribuer des cartons. Van Bronckhorst et Heitinga voient jaune. Tout comme Capdevilla. Navas remplace le jeune Pedro. Quelques instants après Bert fait sortir Kuyt pour Elia. Les deux techniciens s’observent et tentent de se neutraliser. Sur le terrain, le score ne change pas. Mais Robben a deux duels face à Casillas. Il les perd. David Villa n’est pas adroit lui non plus devant Maarten. C’est le match des gardiens. Les 90 minutes ne donnent rien. Les prolongations débutent sur un ballet de ratés. Fabregas qui a remplacé Alonzo ne peut tromper Maarten. Iniesta non plus. Et quand Navas croit avoir trouvé le trou de souris, le pied de Maarten est encore la pour détourner le tir en corner. Côté néerlandais, Van Der Vaart remplace De Jong. Et le capitaine laisse sa place à Edson Braafheid. Mais c’est la mi-temps de la prolongation. Et le score est toujours vierge. Cette finale va-t-elle se dénouer aux tirs au but comme en 2006 ? Il reste encore 15 minutes pour le savoir. Les 84490 spectateurs du Soccer croisent les doigts. Et c’est le moment que choisi Del Bosquet pour faire entrer Torres. 110e minute, Heitinga commet une faute sur Iniesta à l’entrée de la surface de réparation. Il prend un jaune. C’est son deuxième. Les Pays-Bas doivent terminer à 10 à dix minutes de la fin. Il reste cinq minutes à jouer. Sneijder a un coup franc et il est conté. Sur l’engagement, l’Espagne déroule. Fabregas offre un super ballon à Iniesta (115’). Le Barcelonais ne se loupe pas. L’Espagne pose la main sur le bijou planétaire. Il doit tenir quatre minutes. L’arbitre anglais consulte sa montre. C’est l’exploit. L’Espagne est sur le toit du monde. La Roja succède à la Squadra Azzurra. Pour sa première finale et sur le sol africain. Belle odyssée espagnole. Et dire que cette Roja n’a inscrit que huit buts dans cette compétition dont cinq par David Villa. Quel exploit et sacré Villa! Koné Lassiné
(Envoyé spécial)