Un mois durant, la vie est redevenue plus belle, plus souriante. Les couleurs se sont entremêlées, les races se sont enchevêtrées, les hommes se sont aimés. Du Bhoutan au Cap, en passant par les Comores ou les Fidji, de Niakaramandougou à Mar Del Plata, en passant par Médine ou Dniepropetrovsk, les hommes ont regardé dans la même direction, se sont sentis heureux d'être rassemblés par le même jeu, ont savouré leur statut de citoyen du monde. L'actualité, la cruelle, elle, a été reléguée au second plan, passant presque inaperçue. « Peace is possible » (La paix est possible) ais-je lu sur une pancarte dans un stade, un jour de match. C'est le plus bel espoir suscité en nous. Cela est tellement vrai, tellement possible ! C'est ce que, tous les quatre ans, la Coupe du monde de football vient nous rappeler. Que nous sommes riches de nos différences, que nous sommes géniaux en associant nos efforts pour le bien être de tous, que nous sommes forts unis et solidaires, que nous sommes capables avec un peu plus de générosité, d'éradiquer la faim, la maladie, l'analphabétisme, le racisme, l'obscurantisme. C'est ce que je retiens au lendemain de cette Coupe du monde et alors que toutes les images vécues relèvent maintenant du passé. J'ai eu l'occasion et le plaisir durant près de quarante chroniques quotidiennes, tout au long de ce Mondial , de vous parler de cet aléatoire jeu de balle, si versatile et irrationnel, du génie, de l'instinct, du sixième sens des acteurs mais aussi de la faillibilité des hommes et de leur limite. Ce lundi matin, toute la presse mondiale, toutes les discussions tournent autour de cette Espagne qui mérite tant sa Coupe du monde tellement elle offre au football la puissance de ses clubs, la force de sa Liga qui héberge tant de talents et de légendes. Il était temps que cette nation qui abrite depuis un siècle, le Real Madrid, le Barça, l'Atlético Madrid ou l'Athlétic Bilbao, avec des dizaines de Coupes d'Europe à la clef, soit récompensée au niveau de sa sélection nationale. Une fois de plus, la solidarité et l'union ont payé. Sur toutes les places de Castille, d'Andalousie, d'Asturies ou de Catalogne, un seul drapeau flotte, celui d'Espagne.
NB « Gracia à todos » : Merci à tous!
ebonyfadel1@hotmail.com
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