Le président de l'Assemblée nationale, Koulibaly Mamadou, est-il assis actuellement sur une chaise éjectable ? Le Fpi qui l'a investi à Koumassi où il a été élu, peut-il engager contre lui une procédure de destitution comme le recommandent certains militants ou proches de ce parti ? Pour un spécialiste du droit, député de son état à l'actuelle législature que nous avons joint, hier, au téléphone, le président Koulibaly Mamadou, du point de vue du droit, n'a rien à craindre. " Le Fpi ne peut rien contre Koulibaly ", a-t-il, d'emblée, soutenu. " Dans le principe, poursuit-il, il est difficile que le Fpi puisse faire quoi que ce soit pour démettre Mamadou Koulibaly de son poste de président de l'Assemblée nationale. Il n'est pas député du Fpi, il est député de la nation et il a été élu pour 5 ans. Ce délai a été tacitement prolongé comme pour l'ensemble des députés. Les critiques qu'il a formulées à l'encontre de son parti ne constituent ni une faute disciplinaire, ni une faute pénale au regard des textes de l'Assemblée nationale. Peut-être au regard des textes du Fpi, cela est une faute disciplinaire et donc il pourrait être sanctionné non pas en tant que président de l'Assemblée nationale, mais en tant que 3e vice-président du Fpi. Donc dans le principe, le Fpi ne peut rien lui faire en tant que député de la nation ", dira-t-il. Mais, il s'est empressé d'apporter la précision-ci connaissant les pratiques du Fpi. " Il est évident que nous sommes maintenant dans un pays où tout a été renversé et dans lequel le parti au pouvoir est capable de tout. Souvenez-vous d'Assalé Tiémoko qu'ils ont jeté en prison en tordant le cou aux textes pour avoir dénoncé à peu près les mêmes choses. Donc, tout est possible avec le Fpi ". Voilà donc qui est clair.
Paul Koffi
Paul Koffi