La crise qui oppose le village de Koboko à celui de Sapia connaît un rebondissement. Après les violents affrontements, dans la nuit du mercredi 30 juin dernier qui ont fait 4 blessés graves, le chef du village de Sapia vient de saisir la cour de justice du chef de la province Foumassa. 7 villages ont pris part à ce procès. Les deux parties concernées étaient fortement représentées. Après d'interminables interrogatoires, nanan Dua Kobenan 2, chef de la province Foumassa a exigé aux populations de Sapia, un bœuf afin ''de conjurer le mauvais sort et réparer le tort causé à la terre et aux ancêtres''. Plusieurs témoignages troublants ont été entendus. Gbané Sékou, président des jeunes de Koboko a publiquement accusé le vice-président du conseil général de Bondoukou, Kouamé Kouman Emile et le responsable local de Taurian (société d'exploitation de manganèse) d'avoir attenté à la vie du professeur Babacaud Koffi Dongo et suscité ces affrontements. « Ces deux hommes ont offert 20 litres de koutoukou (liqueur traditionnelle), 2 sacs de riz, 1 carton de sardines, 3 paniers d'attiéké et de l'huile aux jeunes gens de Koboko afin de tuer le professeur Babacaud Koffi Dongo ». Ces accusations ont été reconnues par Nanan Koffi Aboulaye Diabagaté, chef du village de Koboko, village dont est issu le vice-président Kouman Emile. Révoltés par ces révélations, les chefs coutumiers présents ont exigé la présence du collaborateur de Kouamé Sécré Richard. Mieux, Dagbolo Yao Kouamé Kra, chef des Koulango exige des comptes aux exploitants de manganèse présents dans le département de Bondoukou. De son côté, le vice-président nie en bloc ces accusations. Préoccupé par son sort, le professeur Babacaud Koffi Dongo a immédiatement saisi la gendarmerie de Gouméré.
Jean Michel Ouattara à Bondoukou
Jean Michel Ouattara à Bondoukou