Le président de la République, l'opposition, le Premier ministre, la Commission électorale indépendante (Cei), tous en ont eu pour leur compte. En conférence de presse, vendredi dernier, au siège de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d'Ivoire (Cosopci), le président du Club Union Africaine - Côte d'Ivoire (Club UA-CI), Traoré Wodjo Fini, les a accusés de vouloir « détourner » la population de « l'essentiel ». Selon lui, rien n'empêche la tenue dudit scrutin. « J'ai l'impression qu'on veut nous en détourner », a-t-il fait remarquer. Il a regretté qu'à chaque étape du processus, des obstacles soient suscités. « On trouve des prétextes. La question sécuritaire, quand bien même elle soit importante, n'est pas une entrave à l'organisation des élections », a-t-il soutenu non sans avoir qualifié de « tergiversation » la moralisation de la vie publique. « La moralisation de la vie publique oui ! Mais que ce soit une entrave au processus électoral, je dis non ! Que les Ivoiriens ne soient pas figés sur cette moralisation qui doit continuer. Mais qu'ils s'attachent à l'essentiel. C'est de demander à la Cei d'organiser les élection le plus rapidement possible comme l'a fait la Ceni en Guinée ». Aussi-a-t-il invité le Premier ministre à assurer son leadership, comme l'a fait le gal Sékouba Konaté en Guinée, pour la tenue de la présidentielle.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza