Le ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MCUH) est sorti de sa réserve pour dénoncer les dysfonctionnements qui règnent dans les programmes immobiliers. Ils s’étendent du non respect des règles administratives, de copropriétés, de voiries, etc. Jeudi dernier, lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques, M. Ezoua Marcel, directeur de cabinet du MCUH a annoncé de nouvelles mesures et une nouvelle procédure d’agrément des programmes immobiliers. « Un agrément provisoire sera délivré sur examen des dossiers et l’agrément définitif qui vaut l’autorisation de mettre le programme à la disposition des usagers ne sera délivré qu’à la réception du projet en mettant un accent particulier sur la conformité avec le projet initial » a-t-il expliqué. En effet, pour M. Ezoua une évaluation « de tous les programmes immobiliers déjà réalisés » s’avère nécessaire. Elle portera, à l’en croire, sur l’examen de ce qui a été fait en rapport avec ce qui était prévu initialement. « Elle mettra l’accent sur le respect des règles en matières d’assainissement, de voiries, d’équipements, de copropriétés, etc. » a-t-il ajouté. Toutefois, cette évaluation, précisera M. Ezoua, se fera de « façon individuelle » pour relever avec chaque promoteur les défaillances constatées et donner les nouvelles orientations pour l’avenir. Pour lui, ces mesures visent à éviter les constructions anarchiques et non réglementaires. C’est pourquoi, M. Ezoua Marcel s’est voulu intransigeant. « Aucun programme ne sera autorisé si d’aventure un promoteur immobilier a failli dans l’observation des règles » a-t-il averti, en préconisant la mise en place obligatoire d’un syndic de copropriété.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé