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Économie Publié le mardi 13 juillet 2010 | Notre Heure

Afrique de l’Ouest - Le nouvel accord sur le cacao est favorable, selon les producteurs

© Notre Heure Par DR
Matières premières - Le bon cacao de Côte d`Ivoire
Le nouvel accord international sur le cacao provoquera un changement positif sur le marché international de cacao et garantira de meilleurs prix pour les parties prenantes, y compris les petits agriculteurs. Il renforcera également la participation de la société civile et du secteur privé dans l’industrie du cacao, selon Guy-Alain Emmanuel Gauze, ambassadeur représentant permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations Unies à Genève et président de la Conférence des Nations Unies sur le cacao. La conférence, qui a pris fin le 25 juin à Genève, a débouché sur la négociation d’un accord qui remplacera l’actuel en 2012. La valeur globale de l’exportation des fèves de cacao pour 2009-2010 est estimée à environ 10 milliards de dollars. La Côte d’Ivoire en est le principal producteur dans le monde – 40 pour cent de la production globale – suivie du Ghana. Gauze estime que le nouvel accord est autant "objectif et équilibré" qu’il renforce le rôle de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) et qu’il établit des mesures permettant de parvenir à des prix équitables pour les fournisseurs, y compris les petits agriculteurs, les transporteurs, les exportateurs et les consommateurs, ainsi que ceux qui apportent de la valeur ajoutée, les importateurs, les industriels, les négociateurs et les acheteurs. L’ICCO est l’organisation qui gère et supervise la mise en application de l’accord. Le Ghana partage les mêmes sentiments que la Côte d’Ivoire concernant le nouvel accord : "Je suis heureux et satisfait. J’espère que les pays membres vont ratifier le traité le plus tôt possible", déclare Anthony Nyame-Baafi, ministre conseiller à la mission permanente du Ghana aux Nations Unies à Genève. "Les préoccupations des pays producteurs ont été prises en compte. L’accord contient des objectifs bien définis sur l’économie durable du cacao et promeut des projets de développement. Et, ce qui est très important, il renforce la transparence du marché". Gauze met l’accent sur le fait que "vous ne pouvez pas définir une stratégie de marketing si les règles du marché ne sont pas claires. Vous avez besoin des informations sur la production et la consommation mondiales, les variations de stocks, et le commerce des produits dérivés tels que le beurre, la poudre et la liqueur". Par conséquent, les pays ont convenu de créer un comité économique qui examinera les données statistiques, la consommation, la production, les stocks et tout autre chose qui contribue à la détermination des prix. Les pays producteurs et consommateurs, les organisations non gouvernementales (ONG) et le secteur privé seront représentés dans le comité. Gauze appelle cela "une grande nouveauté". Le cacao a été l’un des rares produits avantageux, avec le café, qui a résisté aux effets de la crise économique et financière de 2008-2009. En 2009, les prix ont connu une augmentation variant entre 30 et 60 pour cent sur les marchés de Londres et New York. "Les marchés financiers ont investi dans les produits agricoles et les prix ont grimpé", explique Gauze. "Cela est dû en partie à la baisse de l’offre des pays producteurs et à l’augmentation de la demande dans les économies émergentes".
Gauze considère l’investissement dans les produits de base comme "une bonne chose car il fait monter les prix. Mais la spéculation à outrance est dangereuse puisqu’elle peut fait descendre les prix. Nous devons voir comment réagir à la spéculation à outrance, peut-être en régulant les marchés". La Côte d’Ivoire a mis en place des mesures pour s’assurer que les augmentations des prix profitent aux petits producteurs aussi. "En Côte d’Ivoire, le cacao représente 35 pour cent des exportations nationales. Lorsque les prix sont favorables, le pays gagne beaucoup d’argent, ainsi les petits producteurs doivent-ils aussi bénéficier d’une compensation. Dans tous les pays producteurs, les gouvernements sont conscients de cela. Les prix payés aux petits producteurs sont en hausse depuis les quatre à cinq dernières années", affirme Gauze. Nyame-Baafi ajoute que "cet accord devrait garantir aux producteurs ghanéens des prix plus équitables parce que les pays importateurs ont donné l’assurance qu’il y aura de la transparence dans les informations, à partir des sources à la fois publiques et privées. Nos producteurs auront des informations actualisées sur la consommation du cacao et sur l’utilisation et les prix des principaux produits". Son espoir est que cette nouvelle évolution renforcera le revenu des producteurs et contribuera même à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.
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