Le rideau est tombé sur la première Coupe du monde africaine avec le sacre du Roi Espagnol. Pour sa première finale, l’Espagne a réussi à inscrire son nom sur l’objet le plus convoité de la planète. Au détriment des Pays-Bas qui ont, pour la troisième, échoué. Un dénouement qui met fin à la première Coupe du monde organisée en Afrique. En effet, du 11 juin au 11 juillet 2010, tous les regards de la planète étaient tournés vers le pays de Nelson Mandela. Pour plusieurs raisons. Les ennemis du continent voulaient certainement voir comment l’Afrique du Sud et partant l’Afrique toute entière allait se casser la figure. Les autres, heureusement les plus nombreux, priaient pour un tournoi parfait. Et les prières ont été exaucées. Car après un mois de compétition, tout le monde est unanime. L’Afrique a réussi l’examen de passage. Le Mondial sud-africain a été une vraie réussite tant sur le plan organisationnel, sportif, engouement populaire qu’économique. Retour sur ce mois de folie où «Jabulani» (le ballon de ce Mondial) a roulé entre 32 nations et tenu la planète en haleine. Jusqu’au sacre de l’Espagne, nouveau roi qui doit régner sur le monde jusqu’à l’édition 2014 au Brésil.
Une organisation
assez parfaite
Les doutes émis ça et là avaient fini par crisper le monde entier et certains Africains quant à la capacité de l’Afrique du Sud à accueillir la plus grande manifestation footballistique de la planète. Et hier lors de la conférence de presse bilan, le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, a définitivement mis fin à ce débat. «Je félicite le continent qui a démontré que l’Afrique est capable d’organiser des grands événements». C’est dire que sur le plan de l’organisation, l’Afrique du Sud a réussi à rabattre le caquet à ses détracteurs. Tout était réuni pour offrir un Mondial de rêve. Des belles infrastructures sportives (10 stades et des terrains d’entraînements bien entretenus), des réceptifs hôteliers haut de gamme, le transport, malgré l’absence du métro, assuré. Que dire de la sécurité qui était l’élément le plus pointé du doigt. Finalement, le pays de Mandela a prouvé qu’il est comme tous les autres pays. Le comité d’organisation local, piloté par Irvin Khoza et Danny Jordan a mis à la disposition du Mondial une sécurité sans faille coordonnée par la police.
Le jeu et l’engouement
populaire
En dehors de quelques faits divers, tout s’est vraiment bien passé et les nombreux spectateurs et touristes ont du avoir du mal à reconnaître ce pays criminogène dont parlaient certains avant le coup d’envoi.
A ce niveau également, l’Afrique du Sud a vite rassuré tout le monde. La plupart des 64 rencontres de cette Coupe du monde étaient pleine. Même après l’élimination des Bafana Bafana (l’équipe nationale sud-africaine), le peuple est resté solidaire de son Mondial et lui a apporté un soutien sans faille. Au point que toutes les autres équipes se sentaient chez elles. Surtout les représentants africains. Et le Ghana ne dira pas le contraire. Lui qui, au deuxième et troisième, est devenu l’équipe du peuple. Les supporteurs des autres pays ont effectué également nombreux le déplacement en Afrique du Sud. Les Néerlandais et les Brésiliens devaient certainement être les plus nombreux. Mais les amoureux du ballon rond sont venus de toutes les contrées pour faire la fête avec l’Afrique.
Quant au jeu, sur les 64 matchs, les spectateurs et téléspectateurs ont vu de belles choses. S’il est vrai que des matchs sont vite à oublier mais dans l’ensemble, il y a de belles oppositions. Et Blatter l’a reconnu, hier à la salle de Convention Centre. «C’est vrai qu’il y a des petits pays mais il n’y plus de petites équipes», a-t-il affirmé pour dire que l’élimination des gros bras d’Europe (Italie, France, Angleterre…) et d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine) ne sont pas le fait du hasard. Le Mondial sud-africain a surtout célébré le sacre du collectif sur l’individualité. Les équipes les plus homogènes et collectives sont celles qui sont allées le plus loin possible. Comme en témoigne le quatuor des demi-finales (Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Uruguay). Les équipes reposant uniquement sur des individualités comme la Côte d’Ivoire ont tout simplement fait long feu.
L’arbitrage, la vraie fausse note
S’il y a une chose que tout le monde a décriée dans cette Coupe du monde, c’est l’arbitrage. Les hommes en noir n’ont vraiment pas été à la hauteur de ce grand rassemblement sur le sol africain. Du début à la fin, les juges ont souvent faussé les résultats. Nous n’allons pas revenir sur la main de Fabiano qui a crucifié la Côte d’Ivoire, le but anglais refusé à Lampard, la position nettement hors jeu de Tevez qui donne l’avantage à l’Argentine en huitième de finale et tous ces hors jeu imaginaires. Lors de la finale encore, l’arbitre anglais Webb Howard est passé à côté de son match. Il s’est plutôt illustré dans le partage des cartons (12 au total). Les juges ont été tellement défaillants que le débat sur la vidéo a ressurgi de plus belle. Obligeant la FIFA et son président à promettre une analyse de cette question en octobre prochain.
Une bonne note économique
Malgré quelques réticences de certains économistes, du vieux continent pour la plupart, le Mondial sud-africain a fait un million de touristes rien que pour le mois de juin. Un chiffre en hausse de 25% par rapport à l’année dernière. Avec une sécurité très renforcée, les palaces, hôtels luxueux et centres commerciaux ont été pris d’assaut. De quoi renflouer les caisses du trésor. De quoi amortir les importants investissements (ponts, aéroports, stades…) occasionnés par cette Coupe du monde. En plus de l’image que cette manifestation vient de donner à l’Afrique du Sud, il est certain que la Nation arc-en-ciel en tirera profit de nombreuses années encore.
Le football africain à la rue
L’autre grande déception de ce Mondial est la participation des équipes africaines. Le continent noir avait six ambassadeurs pour défendre dignement ses couleurs. Mais à la fin du premier tour, cinq d’entre eux pliaient bagages. Ce sont la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Une hécatombe qui a laissé le Ghana seul porter à bout de bras tous les espoirs africains. Et les jeunes Ghanéens l’ont bien fait en allant jusqu’en quarts de finale. Le Ghana a échoué aux portes des demies aux tirs au but face à l’Uruguay. Chapeau au Ghana et blâme aux autres.
Koné Lassiné
(Envoyé spécial)
Une organisation
assez parfaite
Les doutes émis ça et là avaient fini par crisper le monde entier et certains Africains quant à la capacité de l’Afrique du Sud à accueillir la plus grande manifestation footballistique de la planète. Et hier lors de la conférence de presse bilan, le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, a définitivement mis fin à ce débat. «Je félicite le continent qui a démontré que l’Afrique est capable d’organiser des grands événements». C’est dire que sur le plan de l’organisation, l’Afrique du Sud a réussi à rabattre le caquet à ses détracteurs. Tout était réuni pour offrir un Mondial de rêve. Des belles infrastructures sportives (10 stades et des terrains d’entraînements bien entretenus), des réceptifs hôteliers haut de gamme, le transport, malgré l’absence du métro, assuré. Que dire de la sécurité qui était l’élément le plus pointé du doigt. Finalement, le pays de Mandela a prouvé qu’il est comme tous les autres pays. Le comité d’organisation local, piloté par Irvin Khoza et Danny Jordan a mis à la disposition du Mondial une sécurité sans faille coordonnée par la police.
Le jeu et l’engouement
populaire
En dehors de quelques faits divers, tout s’est vraiment bien passé et les nombreux spectateurs et touristes ont du avoir du mal à reconnaître ce pays criminogène dont parlaient certains avant le coup d’envoi.
A ce niveau également, l’Afrique du Sud a vite rassuré tout le monde. La plupart des 64 rencontres de cette Coupe du monde étaient pleine. Même après l’élimination des Bafana Bafana (l’équipe nationale sud-africaine), le peuple est resté solidaire de son Mondial et lui a apporté un soutien sans faille. Au point que toutes les autres équipes se sentaient chez elles. Surtout les représentants africains. Et le Ghana ne dira pas le contraire. Lui qui, au deuxième et troisième, est devenu l’équipe du peuple. Les supporteurs des autres pays ont effectué également nombreux le déplacement en Afrique du Sud. Les Néerlandais et les Brésiliens devaient certainement être les plus nombreux. Mais les amoureux du ballon rond sont venus de toutes les contrées pour faire la fête avec l’Afrique.
Quant au jeu, sur les 64 matchs, les spectateurs et téléspectateurs ont vu de belles choses. S’il est vrai que des matchs sont vite à oublier mais dans l’ensemble, il y a de belles oppositions. Et Blatter l’a reconnu, hier à la salle de Convention Centre. «C’est vrai qu’il y a des petits pays mais il n’y plus de petites équipes», a-t-il affirmé pour dire que l’élimination des gros bras d’Europe (Italie, France, Angleterre…) et d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine) ne sont pas le fait du hasard. Le Mondial sud-africain a surtout célébré le sacre du collectif sur l’individualité. Les équipes les plus homogènes et collectives sont celles qui sont allées le plus loin possible. Comme en témoigne le quatuor des demi-finales (Allemagne, Espagne, Pays-Bas et Uruguay). Les équipes reposant uniquement sur des individualités comme la Côte d’Ivoire ont tout simplement fait long feu.
L’arbitrage, la vraie fausse note
S’il y a une chose que tout le monde a décriée dans cette Coupe du monde, c’est l’arbitrage. Les hommes en noir n’ont vraiment pas été à la hauteur de ce grand rassemblement sur le sol africain. Du début à la fin, les juges ont souvent faussé les résultats. Nous n’allons pas revenir sur la main de Fabiano qui a crucifié la Côte d’Ivoire, le but anglais refusé à Lampard, la position nettement hors jeu de Tevez qui donne l’avantage à l’Argentine en huitième de finale et tous ces hors jeu imaginaires. Lors de la finale encore, l’arbitre anglais Webb Howard est passé à côté de son match. Il s’est plutôt illustré dans le partage des cartons (12 au total). Les juges ont été tellement défaillants que le débat sur la vidéo a ressurgi de plus belle. Obligeant la FIFA et son président à promettre une analyse de cette question en octobre prochain.
Une bonne note économique
Malgré quelques réticences de certains économistes, du vieux continent pour la plupart, le Mondial sud-africain a fait un million de touristes rien que pour le mois de juin. Un chiffre en hausse de 25% par rapport à l’année dernière. Avec une sécurité très renforcée, les palaces, hôtels luxueux et centres commerciaux ont été pris d’assaut. De quoi renflouer les caisses du trésor. De quoi amortir les importants investissements (ponts, aéroports, stades…) occasionnés par cette Coupe du monde. En plus de l’image que cette manifestation vient de donner à l’Afrique du Sud, il est certain que la Nation arc-en-ciel en tirera profit de nombreuses années encore.
Le football africain à la rue
L’autre grande déception de ce Mondial est la participation des équipes africaines. Le continent noir avait six ambassadeurs pour défendre dignement ses couleurs. Mais à la fin du premier tour, cinq d’entre eux pliaient bagages. Ce sont la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Nigeria, l’Algérie et l’Afrique du Sud. Une hécatombe qui a laissé le Ghana seul porter à bout de bras tous les espoirs africains. Et les jeunes Ghanéens l’ont bien fait en allant jusqu’en quarts de finale. Le Ghana a échoué aux portes des demies aux tirs au but face à l’Uruguay. Chapeau au Ghana et blâme aux autres.
Koné Lassiné
(Envoyé spécial)