Retour au pays pour Guillaume Soro dont l'avion a atterri, hier, à 13h 05 à l'aéroport international Félix-Houphouet-Boigny d'Abidjan-Port-Bouet après une semaine d'absence. A peine rentré que le chef du gouvernement s'est mis à la tâche. Et, de l'avis de son conseiller spécial, Alain Lobognon, il n'est sûr qu'il connaisse du répit, eu égard aux priorités qu'il s'est fixées pour les prochains jours. Il devrait en effet s'attaquer frontalement à la mise en œuvre accélérée du processus électoral. Le premier de ces chantiers est la consolidation du chronogramme électoral, en dégageant notamment les grandes étapes qui permettront de conduire les Ivoiriens aux urnes. Pour y arriver, il va s'en dire qu'il contribuera à la finalisation de l'opération de vérification de la liste blanche, conformément au guide méthodologique. Si l'on en croit M. Lobognon qui s'est voulu rassurant, cette vérification ne se fera ni au détriment, ni au profit d'un groupe politique donné. Le deuxième chantier que Guillaume Soro va attaquer, en sa qualité de maître d'œuvre du processus électoral, est la relance du contentieux administratif et judiciaire. L'implication du Premier ministre dans la relance de ce contentieux de la liste électorale vise à éviter, cette fois-ci, les atermoiements qui se sont révélés préjudiciable à l'opération en fin 2009. Au-delà du processus électoral, Guillaume Soro se penchera également sur la question de l'encasernement des éléments des Forces nouvelles. S'il est prévu qu'il adresse des encouragements à ses hommes à avancer, il ne manquera pas d'en faire autant à l'égard des structures étatiques, pour favoriser l'unicité des caisses de l'Etat. Dans cette optique, il mettra un point d'honneur à accélérer l'ouverture du premier poste-frontière dans la zone Nord du pays. Toute chose qui devrait consacrer la réunification totale du pays. Pendant son séjour dans le pays de Zine el-Abidine Ben Ali, Guillaume Soro a eu des séances de travail avec plusieurs personnalités. Le chef du gouvernement ivoirien a notamment rencontré son homologue tunisien, Mohamed Ghannouchi.
Marc Dossa
Marc Dossa