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Art et Culture Publié le mercredi 14 juillet 2010 | Nord-Sud

Les autorités de la région indignées

Approchés, les responsables administratifs et politiques du Denguélé se sont prononcés sur les problèmes de télécommunication qui sévissent dans leur région. Ils font des propositions.

Les autorités du Denguélé ne manquent pas de décrier la situation que traverse leur région. Pour elles, le manque-à-gagner est énorme. A l’exception de la sous-préfecture de Séguélon, toutes les seize autres sous-préfectures de la région ne sont pas accessibles au téléphone fixe. «Tous les commandants de ces circonscriptions n’utilisent que leurs téléphones portables dans le cadre du travail», regrette le secrétaire général de préfecture, Dindé Konin. Il souhaite que les responsables de Côte d’Ivoire-Télécom trouvent vite une solution. En ce qui concerne les sabotages et les pillages des installations, M. Dindé explique que les autorités traditionnelles et la jeunesse communale ont été impliquées dans une vaste sensibilisation. Au cours de laquelle des appels ont été lancés dans les mosquées. «Depuis deux ans, on ne nous a plus saisis pour ces pillages», révèle l’autorité administrative. Diabaté Sékou, 1er adjoint au maire de Minignan soutient que toutes les dispositions ont été prises par les populations de sa localité pour traquer les pilleurs. «Nous avons pris toutes les dispositions pour régler le compte à toute personne qui s’attaquerait à un édifice public dans le département de Minignan. Et, la surveillance des installations, y compris celles de la Cie (Compagnie ivoirienne d’électricité) est désormais l’affaire de toute la population du canton Folo», soutient-il. Avant de s’interroger sur l’identité de ces personnes écervelées. «Vu la complexité avec laquelle ces câbles sont montés, des profanes au métier des télécoms peuvent-ils se risquer de s’attaquer à eux ? De toutes façons, tout Minignan est en alerte maximale, Côte d’Ivoire-Télécom peut compter sur nous», a-t-il rassuré. Puis, il a invité l’opérateur national à venir raccorder le fixe dans toute la région. «Les vols ont diminué depuis plus de deux ans», assure également M. Diabaté. Pour le 1er adjoint au maire de la commune qui abrite la capitale du canton Folo, les populations elles-mêmes ayant pris conscience de l’incidence négative des pillages, sont désormais engagées. Quant au premier adjoint au maire d’Odienné, M. Kourouma Amidou, lui, s’appesantit plutôt sur l’absence de la presse écrite dans sa commune. «Si les journaux ne viennent plus à Odienné, cela veut dire que toute la région en est privée. Cela me donne à réfléchir. Sachez que la question n’est pas du ressort de la mairie. On peut bien souhaiter que des opérateurs s’intéressent à la spéculation. Mais, on ne peut pas contraindre un opérateur à se lancer dans une affaire où il ne tire pas son compte», tranche-t-il. Diaby Amsa, le maire-résident de la commune de Samatiguila, pense que la crise est la première cause de cet enclavement de la région. C’est pourquoi, il souhaite vivement le retour de la paix par des élections pour arracher tous arguments aux investisseurs qui continuent, à tort ou à raison, de redouter notre région.

Tenin Bè Ousmane à Odienné
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