En matière d’accès à l’Internet, le tableau est opaque, aucune lumière. Après la fermeture du seul cybercafé, sis au rez-de-chaussée de l’immeuble «Multi-produit», depuis près de deux ans, les internautes du Denguélé n’ont presque plus accès à cette technologie de l’information. Ils ne comprennent pas que dans une ville comme Odienné, chef-lieu de région, on n’y trouve pas de cybercafé. Les opérateurs économiques qui s’intéressent à ces marchés, évoquent des problèmes de moyens. C’est le cas de Moussa Fanny qui dispose d’un seul poste fonctionnel dans son magasin au centre commercial. M. Fanny connecte souvent ce poste : «j’ambitionne de multiplier les ordinateurs pour professionnaliser mon métier d’informaticien. Mais les moyens me manquent», regrette M. Fanny qui souhaite que les cadres notamment le maire et le conseil général l’appuient à réaliser son rêve. Il ne perd pas de vue la méconnaissance de l’Internet dans la région. Pour lui, les populations autochtones ignorent ce qu’on appelle Internet. «Mes clients sont pour la plupart des étrangers, mais avec le redéploiement de l’administration et le retour de la paix, j’ai foi que notre région verra le nombre de ses internautes augmenter considérablement». M. Coly Gérard est un autre opérateur qui s’est intéressé à ce secteur. Mais la lenteur du réseau réduit la rentabilité. «Le réseau est difficilement accessible, et même quand on y arrive, son débit est trop faible au point qu’on perd patience. Cela n’est pas fait pour nous arranger. C’est pourquoi, nous avons arrêté momentanément», explique l’opérateur. «Dès que le client est connecté, il est facturé à 500 francs. Au-delà d’une heure, il paye mille francs. C’est ainsi que j’arrive à tirer mon épingle du jeu», soutient-il. M. Doumbia Souleymane est le responsable commercial de Côte d’Ivoire télécom. C’est chez lui que sont disponibles les cartes prépayées Aviso dont se procure M. Fanny. Pour lui, tous les désagréments dont parlent ses clients, sont liés au bas débit. «Le débit ne dépasse pas les 64 méga», révèle-t-il. Tout en faisant paraître que ce sont les vols de câbles des installations de télécommunication dans la région qui en seraient la cause principale, débouchant sur cette situation fâcheuse.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Tenin Bè Ousmane à Odienné