Les faits qui marquent l'histoire de la société sont têtus. Bédié et sa clique qui ont eu le privilège de diriger la Côte d'ivoire de 1993 à 1999 ne peuvent pas en dire le contraire. Eux dont le règne est jalonné de malversations, de malhonnêteté et de banditisme à col blanc. La construction du centre de santé de Koukourandoumi, village natal de l'épouse de l'ex-chef de l'Etat met à nu ce grand banditisme des autorités ivoiriennes de l'époque de Bédié. Pour offrir ce centre de santé intégré, le successeur d'Houphouët Boigny s'est vu obligé d'user du faux comme il en l'habitude.
Quand Koukourandoumi devient un village de Danané
Un voleur a toujours plusieurs tours dans sa besace. Henri Konan Bédié qui est un habitué des prévarications et de la surfacturation n'en manque pas lui aussi. Il en a plein dans sa mallette. Cela est d'autant plus vrai que Bédié et ses hommes, d'un double crochet, réussissent à tromper la vigilance de l'Union européenne pendant la réalisation des projets “Kfw-santé de base” destinés à la région des 18 montagnes entre 1995 et 1998.De la façon la plus malhonnête, ils inscrivent le nom du village de Koukourandoumi sur la liste des villages bénéficiaires desdits projets. Cela, malgré son appartenance au département d'Aboisso. Maurice Kakou Guikahué, ministre de la santé de cette époque ayant fait croire que Koukourandoumi est une localité du département de Danané. Les pauvres européens qui suivent les projets sans connaître la carte géographique de Côte d'Ivoire se font prendre dans le traquenard du faux dressé sur leur passage. En vue de leur bander complètement les yeux sur leur manigance, Guikahué et ses hommes devancent les experts de l'Ue sur le terrain. Kakou Guikahué effectue une tournée technique dans le département d'Aboisso et visite le village de Koukourandoumi dont est native Henriette Bomo, l'épouse du chef de l'Etat. Sur de réussir son coup, Guikahué promet, au nom de son patron, la construction d'un centre de santé intégré de type 1.L'argent frais étant là, le ministre donne des instructions au directeur de l'équipement et du matériel (Demm) pour le début de l'exécution des travaux. Trois semaines plus tard, l'ouvrage est effectivement mis en chantier.
Guikahué confie les
travaux à son beau-frère
La volonté de détournement des fonds étant réelle chez le ministre Guikahué, il lui faut mettre en place tous les mécanismes pouvant lui permettre d'atteindre ses objectifs. Il se donne les moyens de travailler avec des gens qui ne peuvent pas laisser des fissures dans les dossiers de construction de ce centre de santé. C'est ainsi qu'il choisit de confier les travaux à un certain Gabriel, frère aîné de son épouse et Directeur général de la société Bifop. Cela sans appel d'offre. Le marché est conclu de gré à gré parce que le ministre veut tirer des dividendes des 80 millions prévue par le projet Allemand Kwf-santé pour le financement de l'ouvrage. L'arnaque est telle que le marché de gré à gré no 2352/95 du 15 juin 1995 signé par le ministère de l'Economie et des Finances de cette époque reste évasif sur le montant de l'ouvrage. Etant entendu qu'il n'indique pas les 80 millions prévus par le projet Kfw.
Guikahué cache les plans techniques et le montant du marché
La précipitation dans laquelle le projet est mis en œuvre attire la curiosité de certains experts du ministère de la construction et de l'urbanisme. C'est le cas du Directeur départemental de la construction d'Aboisso. Surpris par l'empressement de Guikahué dans la réalisation de l'ouvrage, ce cadre de l'administration ivoirienne décide de voir clair dans le projet. Il entreprend des démarches pour avoir les plans techniques et le calendrier d'exécution des travaux en vue d'approfondir les études à son niveau. Mais il se heurte à une fin de non recevoir de la part des responsables de la société Bifop. Sur instruction du ministre Kakou Guikahué, ils refusent de collaborer. Même le montant du marché et les pièces exigées lui sont également cachés. Mais par des acrobaties administratives dont il maîtrise les secrets, le Directeur départemental de la construction d'Aboisso réussi à avoir le montant de l'ouvrage. Le trouvant assez excessif, il saisit le ministre de la santé pour le lui signifier vertement. Guikahué qui n'est pas content de cette attitude on ne peut plus honnête du Ddc, le convoque à Abidjan et le sermonne. Mais le Directeur ne se laisse pas faire et engage le bras de fer.
Bédié soutient son ministre
L'affaire de ce centre de santé fait des vagues entre le ministère de la construction via son directeur départemental d'Aboisso et le ministère de la santé. Le Président Bédié en est saisi. Mais il refuse de mettre l'affaire sur la table du conseil des ministres. Parce que pour lui, l'opposition peut s'en servir pour accabler son régime. Pire, il soutien le ministre de la santé en demandant au ministère de la construction de laisser faire parce que la construction du centre de santé en question relève d'une urgence capitale. Le Président de la République qu'il est, Bédié donne des instructions fermes au ministre de tout mettre en œuvre en vue de faire sortir du ministère tous ceux qui s'agitent autour du projet de Koukourandoumi. Guikahué en profite pour régler ses comptes.
Guikahué chasse le Directeur de l'équipement
Après les instructions de Bédié, l'heure de la chasse à l'homme au ministère de la santé. Maurice Kacou Guikahué passe à l'action. Le premier à en faire les frais est le Directeur de l'Equipement du matériel et de la maintenance. Le soupçonnant d'être à la base des experts des autres ministères, notamment ceux du ministère de la construction et de l'urbanisme, le ministre de la santé jette son dévolu sur le Demm. Voulant à tout prix avoir sa peau, Guikahué accuse le Demm d'être l'instigateur d'une manifestation contre le régime de Bédié à Gagnoa. Parce qu'il serait militant du Fpi. La vérité, c'est que sur la base des rapports de ses beaux-frères qui travaillent à la Demm, le ministre Guikahué trouve le Directeur assez gênant. Surtout, concernant le centre de santé de Koukourandoumi, le ministre soupçonne le Directeur de l'équipement, du matériel et de la maintenance d'avoir livré le montant de l'ouvrage au Directeur départementale de la construction d'Aboisso. Il juge alors nécessaire de se séparer de lui. L'ancien chef de l'Etat et son épouse doivent- ils échapper à la moralisation de la vie publique en cours dans ce pays ? Simple question de bon sens.
gbogoupierre@yahoo.fr
Quand Koukourandoumi devient un village de Danané
Un voleur a toujours plusieurs tours dans sa besace. Henri Konan Bédié qui est un habitué des prévarications et de la surfacturation n'en manque pas lui aussi. Il en a plein dans sa mallette. Cela est d'autant plus vrai que Bédié et ses hommes, d'un double crochet, réussissent à tromper la vigilance de l'Union européenne pendant la réalisation des projets “Kfw-santé de base” destinés à la région des 18 montagnes entre 1995 et 1998.De la façon la plus malhonnête, ils inscrivent le nom du village de Koukourandoumi sur la liste des villages bénéficiaires desdits projets. Cela, malgré son appartenance au département d'Aboisso. Maurice Kakou Guikahué, ministre de la santé de cette époque ayant fait croire que Koukourandoumi est une localité du département de Danané. Les pauvres européens qui suivent les projets sans connaître la carte géographique de Côte d'Ivoire se font prendre dans le traquenard du faux dressé sur leur passage. En vue de leur bander complètement les yeux sur leur manigance, Guikahué et ses hommes devancent les experts de l'Ue sur le terrain. Kakou Guikahué effectue une tournée technique dans le département d'Aboisso et visite le village de Koukourandoumi dont est native Henriette Bomo, l'épouse du chef de l'Etat. Sur de réussir son coup, Guikahué promet, au nom de son patron, la construction d'un centre de santé intégré de type 1.L'argent frais étant là, le ministre donne des instructions au directeur de l'équipement et du matériel (Demm) pour le début de l'exécution des travaux. Trois semaines plus tard, l'ouvrage est effectivement mis en chantier.
Guikahué confie les
travaux à son beau-frère
La volonté de détournement des fonds étant réelle chez le ministre Guikahué, il lui faut mettre en place tous les mécanismes pouvant lui permettre d'atteindre ses objectifs. Il se donne les moyens de travailler avec des gens qui ne peuvent pas laisser des fissures dans les dossiers de construction de ce centre de santé. C'est ainsi qu'il choisit de confier les travaux à un certain Gabriel, frère aîné de son épouse et Directeur général de la société Bifop. Cela sans appel d'offre. Le marché est conclu de gré à gré parce que le ministre veut tirer des dividendes des 80 millions prévue par le projet Allemand Kwf-santé pour le financement de l'ouvrage. L'arnaque est telle que le marché de gré à gré no 2352/95 du 15 juin 1995 signé par le ministère de l'Economie et des Finances de cette époque reste évasif sur le montant de l'ouvrage. Etant entendu qu'il n'indique pas les 80 millions prévus par le projet Kfw.
Guikahué cache les plans techniques et le montant du marché
La précipitation dans laquelle le projet est mis en œuvre attire la curiosité de certains experts du ministère de la construction et de l'urbanisme. C'est le cas du Directeur départemental de la construction d'Aboisso. Surpris par l'empressement de Guikahué dans la réalisation de l'ouvrage, ce cadre de l'administration ivoirienne décide de voir clair dans le projet. Il entreprend des démarches pour avoir les plans techniques et le calendrier d'exécution des travaux en vue d'approfondir les études à son niveau. Mais il se heurte à une fin de non recevoir de la part des responsables de la société Bifop. Sur instruction du ministre Kakou Guikahué, ils refusent de collaborer. Même le montant du marché et les pièces exigées lui sont également cachés. Mais par des acrobaties administratives dont il maîtrise les secrets, le Directeur départemental de la construction d'Aboisso réussi à avoir le montant de l'ouvrage. Le trouvant assez excessif, il saisit le ministre de la santé pour le lui signifier vertement. Guikahué qui n'est pas content de cette attitude on ne peut plus honnête du Ddc, le convoque à Abidjan et le sermonne. Mais le Directeur ne se laisse pas faire et engage le bras de fer.
Bédié soutient son ministre
L'affaire de ce centre de santé fait des vagues entre le ministère de la construction via son directeur départemental d'Aboisso et le ministère de la santé. Le Président Bédié en est saisi. Mais il refuse de mettre l'affaire sur la table du conseil des ministres. Parce que pour lui, l'opposition peut s'en servir pour accabler son régime. Pire, il soutien le ministre de la santé en demandant au ministère de la construction de laisser faire parce que la construction du centre de santé en question relève d'une urgence capitale. Le Président de la République qu'il est, Bédié donne des instructions fermes au ministre de tout mettre en œuvre en vue de faire sortir du ministère tous ceux qui s'agitent autour du projet de Koukourandoumi. Guikahué en profite pour régler ses comptes.
Guikahué chasse le Directeur de l'équipement
Après les instructions de Bédié, l'heure de la chasse à l'homme au ministère de la santé. Maurice Kacou Guikahué passe à l'action. Le premier à en faire les frais est le Directeur de l'Equipement du matériel et de la maintenance. Le soupçonnant d'être à la base des experts des autres ministères, notamment ceux du ministère de la construction et de l'urbanisme, le ministre de la santé jette son dévolu sur le Demm. Voulant à tout prix avoir sa peau, Guikahué accuse le Demm d'être l'instigateur d'une manifestation contre le régime de Bédié à Gagnoa. Parce qu'il serait militant du Fpi. La vérité, c'est que sur la base des rapports de ses beaux-frères qui travaillent à la Demm, le ministre Guikahué trouve le Directeur assez gênant. Surtout, concernant le centre de santé de Koukourandoumi, le ministre soupçonne le Directeur de l'équipement, du matériel et de la maintenance d'avoir livré le montant de l'ouvrage au Directeur départementale de la construction d'Aboisso. Il juge alors nécessaire de se séparer de lui. L'ancien chef de l'Etat et son épouse doivent- ils échapper à la moralisation de la vie publique en cours dans ce pays ? Simple question de bon sens.
gbogoupierre@yahoo.fr