Il existe d'énormes risques de rejet de production de café cacao, à l'entrée du territoire européen. C'est la conséquence des nouvelles dispositions réglementaires adoptées par la commission européenne destinées à assurer la protection des consommateurs et à renforcer la sécurité sanitaire des aliments. Ces règles fixent les normes de contamination par l'ochratoxine A du café cacao. Il s'agit d'une substance toxique produite par des moisissures présentes dans de nombreux produits alimentaires notamment les céréales. La Côte d'Ivoire, premier exportateur mondial de cacao et septième pour le café est fortement concernée par ce problème. Ainsi, face à la menace, le gouvernement a entrepris une série d'actions qui ont permis d'obtenir le report de la fixation des normes du café vert et du cacao et la révision du taux dans le café torréfié. Selon le ministre de l'Agriculture, Mamadou Coulibaly, elles ont également permis de mener des activités de recherche visant à évaluer le taux d'OTA. Ces résultats scientifiques qui ont été exposés à Bruxelles, ont amené l'Union européenne a décidé de la suspension provisoire de la fixation de la teneur maximale de ce contaminant dans les deux produits de base. Pour le ministre Coulibaly, cela oblige les pays producteurs comme la Côte d'Ivoire à poursuivre les efforts dans le sens de l'amélioration de la qualité à l'effet de prévenir la contamination. D'où la nécessité de la mise en place d'un programme de vulgarisation de bonnes pratiques destinées à réduire la contamination tout au long de la chaîne de production et de traitement post-récolte. Outre les équipements de haute performance qui serviront à ériger un laboratoire de référence, ce programme permet le stockage des produits chimiques et la mise en place d'une chambre froide. Cette chambre froide résout dorénavant le problème de conservation des échantillons qui créent des difficultés. Il a été validé, des supports didactiques ont été élaborés, des formateurs formés et équipés. Ce programme, exécuté en collaboration avec les différents acteurs de la filière, s'est appuyé sur les résultats de certaines études.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
