Face à l'échec des différents sélectionneurs occidentaux qui se sont succédé à la tête des Eléphants, certains observateurs pensent qu'il faut confier les rênes de la sélection à un technicien national. Le problème, c'est que les éventuels candidats manquent de crédibilité et de charisme.
L’idée a été remise au goût du jour par Guy Roux. L'ancien entraineur de l'A.J Auxerre a susurré, il y a quelques jours, après l'échec des Eléphants au Mondial sud-africain, que les dirigeants ivoiriens devraient songer à confier les rênes des Pachydermes ivoiriens à un technicien national. Dans le milieu, certains spécialistes pensent effectivement qu'un entraineur du cru permettra à la Côte d'Ivoire de gagner enfin un titre majeur après lequel elle court depuis son sacre à la Can 1992. D'ailleurs, n'est-ce pas un technicien ivoirien, Yéo Martial, qui a offert à la Côte d'Ivoire son unique trophée continental ? Alors, et si on retentait le coup, surtout que tous les occidentaux qui ont pris en main les Eléphants depuis, ont tous subi des échecs ? L'idée, pas aussi saugrenue que telle, fait son chemin.
"Un entraineur national pour les Eléphants, jamais !"
Toutefois, une chose est de vouloir mais une autre est de mettre la main sur un technicien compétent, capable de diriger le navire ivoire. En mots plus clairs, la Côte d'Ivoire possède-t-elle aujourd'hui, des techniciens assez compétents pour diriger une sélection composée de stars mondiales évoluant toutes sous la coupe des plus grands entraineurs de la planète et dans les plus grands clubs mondiaux ? Rien n'est vraiment sûr.
Si Jacques Anouma a confié la direction des autres sélections (junior, espoirs, locaux) à des nationaux, le président de la Fif n'est pas du tout chaud pour livrer la sélection A à un technicien local. Il est même très réfractaire à cette idée. En 2008, au moment de remplacer Ulrich Stielike, M. Anouma avait ainsi lâché cette phrase pleine de sens : "Jamais je ne confierai les Eléphants à un entraineur national". Si cette phrase avait égratigné quelques uns de ces techniciens, elle avait eu au moins le mérite d'être claire. Tout comme Jacques Anouma, l'ancien international Moh Emmanuel, devenu agent de joueur, ne voit pas d'un bon œil l'idée de mettre un technicien national sur le banc des Eléphants. Lui estime que les entraîneurs locaux ne " sont pas encore prêts " pour endosser une responsabilité aussi lourde.
Pourtant, même si l'idée n'enchante vraiment pas le président de la Fédération ivoirienne et quelques autres personnalités du ballon rond, laissons-nous aller à un rapide tour d'horizon des entraineurs nationaux qui pourraient postuler au banc de touche des Eléphants.
Lama-Gbonké Tia, le duo de la honte !
Dans l'histoire récente de la sélection ivoirienne, il faut remonter à l'année 1993 pour trouver trace d'un entraineur local à la tête des Eléphants. Quand Philippe Troussier, en conflit ouvert avec la Fédération ivoirienne de football, avait claqué la porte, cette dernière avait confié la sélection nationale au duo Lama Bamba-Gbonké Tia. Mais l'expérience tourna au désastre. Pauvre (au sens réel du terme), manquant de poigne et de charisme, le couple se fit rapidement " bouffé " par les stars de l'époque. Les Bakayoko Ibrahim, Diabaté Lassina et autres Abdoulaye Traoré. Près de 20 ans après, les deux entraineurs sont toujours actifs. Après avoir multiplié les expériences infructueuses sur le banc de plusieurs clubs sous-régionaux et ivoiriens (Issia Wazi, Séwé Sports), Lama Bamba est aujourd'hui sans club. Gbonké Tia Martin a trouvé refuge à la Direction technique nationale. Yéo Martial, lui, dirige la même Dtn.
A part ces trois entraineurs, il y a aussi Alain Gouamené qui dirige les juniors ivoiriens, Kouadio Georges, le patron des Eléphants locaux. Enfin, on peut citer le nom de certains doyens de la profession comme Kaé Oulaï et Bohé Norbert qui sont membre de la Direction technique nationale. Et si on confiait les clés de la sélection à l'un de ces entraineurs bon marché et fins connaisseurs du contexte et de l'environnement du onze national ?
Si Zaré et Mama Ouattara avaient été là !
La question de l'illégitimité supposée des coaches ivoiriens ne serait peut-être pas posée si un personnage de la trempe de Zaré Mamadou était encore en vie. L'ancien défenseur de l'Asec Mimosas demeure à ce jour, le seul technicien national qui a conduit une équipe ivoirienne en finale de la Ligue des champions.
Disciple de Philippe Troussier, homme de caractère, talentueux et travailleur, Zaré Mamadou s'était imposé comme le technicien ivoirien le plus brillant de sa génération. En tout cas, il aurait fait un candidat crédible au poste de sélectionneur national. Avec Zaré, on peut également citer un autre défunt qui aurait la carrure d'un bon sélectionneur national : Mama Ouattara. Hélas. C'est comme si le sort avait décidé d'anéantir les entraineurs ivoiriens de talent.
In sportivoire.ci
L’idée a été remise au goût du jour par Guy Roux. L'ancien entraineur de l'A.J Auxerre a susurré, il y a quelques jours, après l'échec des Eléphants au Mondial sud-africain, que les dirigeants ivoiriens devraient songer à confier les rênes des Pachydermes ivoiriens à un technicien national. Dans le milieu, certains spécialistes pensent effectivement qu'un entraineur du cru permettra à la Côte d'Ivoire de gagner enfin un titre majeur après lequel elle court depuis son sacre à la Can 1992. D'ailleurs, n'est-ce pas un technicien ivoirien, Yéo Martial, qui a offert à la Côte d'Ivoire son unique trophée continental ? Alors, et si on retentait le coup, surtout que tous les occidentaux qui ont pris en main les Eléphants depuis, ont tous subi des échecs ? L'idée, pas aussi saugrenue que telle, fait son chemin.
"Un entraineur national pour les Eléphants, jamais !"
Toutefois, une chose est de vouloir mais une autre est de mettre la main sur un technicien compétent, capable de diriger le navire ivoire. En mots plus clairs, la Côte d'Ivoire possède-t-elle aujourd'hui, des techniciens assez compétents pour diriger une sélection composée de stars mondiales évoluant toutes sous la coupe des plus grands entraineurs de la planète et dans les plus grands clubs mondiaux ? Rien n'est vraiment sûr.
Si Jacques Anouma a confié la direction des autres sélections (junior, espoirs, locaux) à des nationaux, le président de la Fif n'est pas du tout chaud pour livrer la sélection A à un technicien local. Il est même très réfractaire à cette idée. En 2008, au moment de remplacer Ulrich Stielike, M. Anouma avait ainsi lâché cette phrase pleine de sens : "Jamais je ne confierai les Eléphants à un entraineur national". Si cette phrase avait égratigné quelques uns de ces techniciens, elle avait eu au moins le mérite d'être claire. Tout comme Jacques Anouma, l'ancien international Moh Emmanuel, devenu agent de joueur, ne voit pas d'un bon œil l'idée de mettre un technicien national sur le banc des Eléphants. Lui estime que les entraîneurs locaux ne " sont pas encore prêts " pour endosser une responsabilité aussi lourde.
Pourtant, même si l'idée n'enchante vraiment pas le président de la Fédération ivoirienne et quelques autres personnalités du ballon rond, laissons-nous aller à un rapide tour d'horizon des entraineurs nationaux qui pourraient postuler au banc de touche des Eléphants.
Lama-Gbonké Tia, le duo de la honte !
Dans l'histoire récente de la sélection ivoirienne, il faut remonter à l'année 1993 pour trouver trace d'un entraineur local à la tête des Eléphants. Quand Philippe Troussier, en conflit ouvert avec la Fédération ivoirienne de football, avait claqué la porte, cette dernière avait confié la sélection nationale au duo Lama Bamba-Gbonké Tia. Mais l'expérience tourna au désastre. Pauvre (au sens réel du terme), manquant de poigne et de charisme, le couple se fit rapidement " bouffé " par les stars de l'époque. Les Bakayoko Ibrahim, Diabaté Lassina et autres Abdoulaye Traoré. Près de 20 ans après, les deux entraineurs sont toujours actifs. Après avoir multiplié les expériences infructueuses sur le banc de plusieurs clubs sous-régionaux et ivoiriens (Issia Wazi, Séwé Sports), Lama Bamba est aujourd'hui sans club. Gbonké Tia Martin a trouvé refuge à la Direction technique nationale. Yéo Martial, lui, dirige la même Dtn.
A part ces trois entraineurs, il y a aussi Alain Gouamené qui dirige les juniors ivoiriens, Kouadio Georges, le patron des Eléphants locaux. Enfin, on peut citer le nom de certains doyens de la profession comme Kaé Oulaï et Bohé Norbert qui sont membre de la Direction technique nationale. Et si on confiait les clés de la sélection à l'un de ces entraineurs bon marché et fins connaisseurs du contexte et de l'environnement du onze national ?
Si Zaré et Mama Ouattara avaient été là !
La question de l'illégitimité supposée des coaches ivoiriens ne serait peut-être pas posée si un personnage de la trempe de Zaré Mamadou était encore en vie. L'ancien défenseur de l'Asec Mimosas demeure à ce jour, le seul technicien national qui a conduit une équipe ivoirienne en finale de la Ligue des champions.
Disciple de Philippe Troussier, homme de caractère, talentueux et travailleur, Zaré Mamadou s'était imposé comme le technicien ivoirien le plus brillant de sa génération. En tout cas, il aurait fait un candidat crédible au poste de sélectionneur national. Avec Zaré, on peut également citer un autre défunt qui aurait la carrure d'un bon sélectionneur national : Mama Ouattara. Hélas. C'est comme si le sort avait décidé d'anéantir les entraineurs ivoiriens de talent.
In sportivoire.ci