Les lampions se sont éteints sur le Mondial 2010 qui a vu le sacre de l’Espagne. Seulement, comme à l’accoutumée, les Eléphants de Côte d’Ivoire sont rentrés sans honneur, la trompe entre les pattes. « Le Mandat » revient sur tout ce que le pacte «Fif-Akradjo » avait consigné et qui est la source des tourments qui rongent les Eléphants.
Le coma dans lequel sont plongés les Eléphants au plan des résultats est très inquiétant. Si bien que les campagnes et autres participations aux différentes compétitions se suivent et se ressemblent. Depuis la victoire de « Sénégal 92 », soient 18 ans durant, l’équipe nationale n’a plus connu de succès. Or de sources bien introduites, Akradjo, le village qui a rendu le triomphe des Eléphants possible en 1992, n’a jamais été récompensé comme il se doit. Et le naufrage du football ivoirien va de mal en pis. Les faits : dans notre parution N° 224 du lundi 15 mars 2010, répondant à une interview de Roger d’Akradjo, la chefferie du village a donné, selon elle, sa version du feuilleton.
Les antécédents de « Sénégal 92 »
Dans l’espoir de marquer le passage de leur frère à la tête du ministère des Sports par des résultats satisfaisants et concrets, un cadre d’Akradjo a proposé au ministre Diby selon lui-même, d’accepter que le village l’accompagne ainsi que l’équipe nationale dans cette compétition africaine au Sénégal. Proposition que le ministre aurait refusée parce qu’il craignait que la presse en parle. Mais, il a été rassuré finalement. C’est à la suite de cette assurance que le premier responsable du sport en Côte d’Ivoire, a cédé à la requête de son frère, à condition que le cadre dresse un devis estimatif des dépenses à effectuer. C’est sur ce principe que la mission a été conduite à Ziguinchor et à Dakar avec 10 vieux dont la moyenne d’âge était d’environ 70 ans. Le séjour était entièrement pris en charge par le ministre Diby. Comme garantie, le ministre avait souhaité qu’une fois au Sénégal, les deux parties s’évitent. Aujourd’hui, le seul rescapé de l’ « expédition 92 », Latt Agnero Edmond passe paisiblement ses vieux jours à Akradjo. Avant de partir pour le Sénégal, le ministre Diby et les Eléphants ont eu la bénédiction du village. Cependant, selon le cadre, Akradjo n’a rien exigé pour effectuer le travail. Malgré cela, tout a été fait pour que l’équipe nationale ivoirienne revienne avec le trophée continental sur les bords de la lagune Ebrié. Et même les scores étaient connus d’avance. Mais cela aurait été fait à l’insu des joueurs.
Ce qui a tout gâté
De retour du Sénégal, après le succès, à en croire les villageois, le ministre René Diby est allé exprimer ses remerciements au village d’Akradjo en remettant la sommes de 2,5 millions de Fcfa. Cela certainement aurait paru insuffisant et a soulevé un tollé. Certains villageois ont estimé que le ministre leur devait beaucoup plus d’argent, parce que le président d’alors, Houphouët Boigny lui en aurait donné davantage mais qu’il aurait gardé une certaine fraction par devers lui. Et cela a créé des moments de tension dans le village. Une partie des villageois exigent que le tort soit réparé. Au quel cas, les Eléphants de Côte d’Ivoire ne connaîtraient plus jamais de réussite dans les compétitions. Vrai ou faux ? Toujours est-il que le village d’Akradjo n’a pas non seulement eu le terrain de football qu’il avait demandé, mais aussi l’école primaire qui devait être réhabilitée croule sous le poids des ans. C’est dans cette grisaille qu’est venue se greffer la colère des partisans du ministre Diby qui ont estimé que ce dernier au contraire, a été mal récompensé pour ce qu’il a fait pour la nation. En ce qui concerne les échecs des pachydermes ivoiriens, l’instigateur de l’expédition de « Sénégal » affirme par ailleurs que ceux qui laissent penser à un quelconque pacte entre le village d’Akradjo et la Fédération Ivoirienne de Football, se trompent. Mais aujourd’hui, les faits sont là palpables, les Eléphants ne gagnent plus rien, même avec la génération dite dorée des Drogba, Yaya, Maestro Tiotté etc…
Et si Akradjo avait raison ?
Après la participation calamiteuse des Eléphants à la coupe d’Afrique des Nations Angola 2010, celle du Mondial en Afrique du Sud n’a nullement été reluisante. Bien que Drogba et ses coéquipiers aient engrangé 4 points qui auraient pu les emmener au second tour, au même titre que le Ghana (4 points), les Eléphants sont rentrés sur la pointe des pieds au bercail. En ce qui concerne les échecs des pachydermes ivoiriens, le village d’Akradjo, par la voix de la chefferie, dit ne pas se reconnaître en cela. Or le quartier d’Agbaï, bien connu à Akradjo, dit avoir pactisé avec les responsables de la Fif et qu’en contre partie il devait bénéficier d’un certain nombre de réalisations. Mais il a été oublié. Les promesses de terrain de football, de la réhabilitation de l’école primaire et de l’argent en espèce, sont restées jusque sans suite. Conséquence logique, il n’y a plus de succès pour les Eléphants. Aujourd’hui, le constat est clair. Avec cette génération dotée de talent, les Eléphants sont en train de traverser le temps sans gloire, sans résultats probants. C’est ce qui a fait dire récemment à l’ex-ministre des Sports René Diby, dans les colonnes d’un confrère, qu’il faut exorciser les Eléphants. De quel exorcisme parle t-il si tant est que tout va bien chez les Eléphants à en croire le président Jacques Anouma ?
François NGORAN
Le coma dans lequel sont plongés les Eléphants au plan des résultats est très inquiétant. Si bien que les campagnes et autres participations aux différentes compétitions se suivent et se ressemblent. Depuis la victoire de « Sénégal 92 », soient 18 ans durant, l’équipe nationale n’a plus connu de succès. Or de sources bien introduites, Akradjo, le village qui a rendu le triomphe des Eléphants possible en 1992, n’a jamais été récompensé comme il se doit. Et le naufrage du football ivoirien va de mal en pis. Les faits : dans notre parution N° 224 du lundi 15 mars 2010, répondant à une interview de Roger d’Akradjo, la chefferie du village a donné, selon elle, sa version du feuilleton.
Les antécédents de « Sénégal 92 »
Dans l’espoir de marquer le passage de leur frère à la tête du ministère des Sports par des résultats satisfaisants et concrets, un cadre d’Akradjo a proposé au ministre Diby selon lui-même, d’accepter que le village l’accompagne ainsi que l’équipe nationale dans cette compétition africaine au Sénégal. Proposition que le ministre aurait refusée parce qu’il craignait que la presse en parle. Mais, il a été rassuré finalement. C’est à la suite de cette assurance que le premier responsable du sport en Côte d’Ivoire, a cédé à la requête de son frère, à condition que le cadre dresse un devis estimatif des dépenses à effectuer. C’est sur ce principe que la mission a été conduite à Ziguinchor et à Dakar avec 10 vieux dont la moyenne d’âge était d’environ 70 ans. Le séjour était entièrement pris en charge par le ministre Diby. Comme garantie, le ministre avait souhaité qu’une fois au Sénégal, les deux parties s’évitent. Aujourd’hui, le seul rescapé de l’ « expédition 92 », Latt Agnero Edmond passe paisiblement ses vieux jours à Akradjo. Avant de partir pour le Sénégal, le ministre Diby et les Eléphants ont eu la bénédiction du village. Cependant, selon le cadre, Akradjo n’a rien exigé pour effectuer le travail. Malgré cela, tout a été fait pour que l’équipe nationale ivoirienne revienne avec le trophée continental sur les bords de la lagune Ebrié. Et même les scores étaient connus d’avance. Mais cela aurait été fait à l’insu des joueurs.
Ce qui a tout gâté
De retour du Sénégal, après le succès, à en croire les villageois, le ministre René Diby est allé exprimer ses remerciements au village d’Akradjo en remettant la sommes de 2,5 millions de Fcfa. Cela certainement aurait paru insuffisant et a soulevé un tollé. Certains villageois ont estimé que le ministre leur devait beaucoup plus d’argent, parce que le président d’alors, Houphouët Boigny lui en aurait donné davantage mais qu’il aurait gardé une certaine fraction par devers lui. Et cela a créé des moments de tension dans le village. Une partie des villageois exigent que le tort soit réparé. Au quel cas, les Eléphants de Côte d’Ivoire ne connaîtraient plus jamais de réussite dans les compétitions. Vrai ou faux ? Toujours est-il que le village d’Akradjo n’a pas non seulement eu le terrain de football qu’il avait demandé, mais aussi l’école primaire qui devait être réhabilitée croule sous le poids des ans. C’est dans cette grisaille qu’est venue se greffer la colère des partisans du ministre Diby qui ont estimé que ce dernier au contraire, a été mal récompensé pour ce qu’il a fait pour la nation. En ce qui concerne les échecs des pachydermes ivoiriens, l’instigateur de l’expédition de « Sénégal » affirme par ailleurs que ceux qui laissent penser à un quelconque pacte entre le village d’Akradjo et la Fédération Ivoirienne de Football, se trompent. Mais aujourd’hui, les faits sont là palpables, les Eléphants ne gagnent plus rien, même avec la génération dite dorée des Drogba, Yaya, Maestro Tiotté etc…
Et si Akradjo avait raison ?
Après la participation calamiteuse des Eléphants à la coupe d’Afrique des Nations Angola 2010, celle du Mondial en Afrique du Sud n’a nullement été reluisante. Bien que Drogba et ses coéquipiers aient engrangé 4 points qui auraient pu les emmener au second tour, au même titre que le Ghana (4 points), les Eléphants sont rentrés sur la pointe des pieds au bercail. En ce qui concerne les échecs des pachydermes ivoiriens, le village d’Akradjo, par la voix de la chefferie, dit ne pas se reconnaître en cela. Or le quartier d’Agbaï, bien connu à Akradjo, dit avoir pactisé avec les responsables de la Fif et qu’en contre partie il devait bénéficier d’un certain nombre de réalisations. Mais il a été oublié. Les promesses de terrain de football, de la réhabilitation de l’école primaire et de l’argent en espèce, sont restées jusque sans suite. Conséquence logique, il n’y a plus de succès pour les Eléphants. Aujourd’hui, le constat est clair. Avec cette génération dotée de talent, les Eléphants sont en train de traverser le temps sans gloire, sans résultats probants. C’est ce qui a fait dire récemment à l’ex-ministre des Sports René Diby, dans les colonnes d’un confrère, qu’il faut exorciser les Eléphants. De quel exorcisme parle t-il si tant est que tout va bien chez les Eléphants à en croire le président Jacques Anouma ?
François NGORAN