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Politique Publié le vendredi 16 juillet 2010 | Nord-Sud

Candidature au Pdci et à la présidentielle : Banny va-t-il jeter l`éponge ?

© Nord-Sud Par Prisca
Réunion de crise du Pdci-Rda sous haute tension: Le Bureau politique dit non à un congrès extraordinaire et à une nouvelle candidature à la présidentielle
Mercredi 14 juillet 2010. Abidjan, Maison du parti, à Cocody. La réunion du Bureau politique se tient sous très haute tension. Photo: le premier ministre Charles Konan Banny sortant de la salle
Même si les partisans d'Henri Konan Bédié lui ont renouvelé leur confiance, lors du bureau politique, le mercredi dernier, rien n'indique que les intrigues vont prendre fin.

Le bureau politique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) tant attendu, s'est tenu, mercredi, au siège de la formation politique, à Cocody. Le moins que l'on puisse en dire, c'est qu'il s'est déroulé dans la passion et la ferveur militante. Cela ne surprend guère, puisque la tension était perceptible depuis longtemps. Des partisans du président Henri Konan Bédié qui soupçonnent Charles Konan Banny, membre du bureau politique, de vouloir lui ravir la présidence du parti et briguer la présidence de la République espéraient une réunion de vérité. Ils l'ont eue, vu qu'à cette réunion une vingtaine de délégués régionaux, départementaux ont réitéré leur confiance au président statutaire. Aussi, d'autres partisans du président ont montré, par leurs agissements, à quel point ils sont engagés à combattre toute velléité de candidature autre que celle de M. Bédié. Est-ce que tous ces éléments suffisent pour penser que le candidat, présumé, abandonnera ses ambitions ? Selon une source au sein du parti, la réunion d'hier n'a pas atteint son objectif. Il est vrai, dit-elle, que M. Bédié a été plébiscité. Mais, il était plus question d'amener ses adversaires à se dévoiler. Nombreux sont les membres du bureau politique qui s'attendaient à une séance d'explications. Et pour cela, il aurait fallu que celui qu'on appelle le « fauteur de trouble» au Pdci soit indexé. Mais cela n'a pas été le cas. Pour elle, le fait que M. Banny ait quitté la salle n'est pas la preuve qu'il est coupable de ce qu'on lui reproche. Les soupçons demeurent, pense-t-elle, puisqu'il faut que quelqu'un prenne ses responsabilités. « Banny ne s'est pas engagé. Mais tel qu'il a été menacé par les jeunes, il peut être amené à clarifier sa position», a-t-elle expliqué. Dans ce cas, son engagement lui permettrait de rattraper ce à quoi l'on s'attendait, mercredi. Des partisans devraient prendre la parole, pour s'afficher clairement en faveur de l'ex-Premier ministre. Non seulement cela n'a pas été le cas, mais le silence de M. Banny pourrait laisser une mauvaise image de lui à ceux qui se reconnaissent en lui, dit-on. Car, en général, des militants se déterminent selon que leur leader s'engage au combat. « Il faut amener les gens à se reconnaître en soi. Parce qu'en politique, plus on est engagé, plus on inspire confiance. Pour que les partisans parlent en votre nom », souligne-t-on.

D'autre part, Charles Konan Banny peut ne pas se déterminer pour un combat frontal. « Dans ce cas, soutient un autre interlocuteur, il sera obligé de rentrer dans les rangs. Mais ceci pourrait avoir des conséquences sur son avenir politique ». En effet, ce cas de figure présente à l'avenir un Charles K. Banny qui aura donné une mauvaise idée de lui. Il pourrait passer pour celui qui a foulé au pied la discipline du parti, en suscitant une candidature qui a menacé la cohésion de sa famille politique. Pis, ceux qui attendaient qu'il prenne le taureau par les cornes, pourraient lui retirer leur confiance. « Banny n'a pas fait le milieu syndical. Or, presque tous nos leaders politiques ont été des syndicalistes. Et, la réalité politique s'apparente à la lutte syndicale. Les syndicalistes savent que, dans une adversité, il faut être une force pour obliger les autres à discuter avec vous », analyse cette source. Pour elle, si M. Banny ne constitue pas une réelle force politique, il ne peut émerger par des manœuvres souterraines. Car, au point où il est soupçonné, il est bien obligé de s'afficher ou de disparaître.

Bidi Ignace
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