«Il faut savoir reconnaître aux autres ce qu'ils nous ont apporté. L'Apo a été un instrument important. Il est et demeure le seul qui permettra aux Ivoiriens d'arriver à la paix ». Cet avocat de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), alors que certains donnent ledit accord pour caduc, est Bamba Alex Souleymane, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la culture et du sport. Pour l'invité d'hier des petits déjeuners de la majorité présidentielle, «l'Apo est toujours d'actualité parce qu'il a été librement signé par les principaux protagonistes de la lutte». Le journaliste a regretté que la Côte d'Ivoire ait connu, dans son histoire, l'affaire Désiré Tagro, un épisode si peu reluisant du nom du ministre de l'Intérieur. Sur qui, rappelons-le, pesaient des accusations de fraude et de corruption. « Si j'en avais le pouvoir, j'aurais aimé que cette affaire n'existât pas. La Côte d'Ivoire aurait pu s'en passer. Et, je le regrette profondément », s'est-il exprimé. Le collaborateur de Guillaume Soro était l'invité de la tribune des Communicateurs bénévoles pour le plébiscite de Laurent Gbagbo. Il a exposé sur le thème : « Comment repositionner l'image de la Côte d'Ivoire sur le plan international ». Se prononçant sur l'incarcération de journalistes du Nouveau Courrier, il a soutenu qu'il n'est pas bon pour un pays, quel qu'il soit, d'avoir des journalistes en prison. L'intervenant a conseillé, pour une sortie de crise sans heurt, que les principaux protagonistes fassent une alliance objective qui leur permettra de procéder à un partage organique du pouvoir après une élection apaisée. De son avis, pour que la Côte d'Ivoire retrouve son lustre d'antan, il faut stopper, à jamais, la dérive tribale. « Il ne faut pas, dans un pays, qu'on ignore son histoire. Ce qui est arrivé, l'a été parce qu'il y avait déjà des germes », a-t-il fait remarquer. Il a conseillé également un retour aux valeurs premières qui ont permis à la société ivoirienne de se consolider. De son avis, il est inadmissible que des individus se permettent d'insulter le président de la République ou encore Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Il a invité les uns et les autres à apprendre à se respecter mutuellement à l'intérieur afin d'espérer le respect venant de l'extérieur : « Cette posture nous impose que nous respections en premier lieu ceux qui incarnent la République ».
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
