Le fédéral Déan Biolou Joseph Raymond, entouré de quelques collaborateurs, a donné hier, au siège du parti à Yopougon Wassakara, une conférence de presse. Il a interpellé la haute direction du parti sur les agissements du directeur général du Port autonome d’Abidjan (Paa), Marcel Gossio dans la fédération dont il est également originaire. Il s’est attaqué surtout à ce qu’on pourrait qualifier d’ambitions prématurées du Ddc de Laurent Gbagbo à qui il reproche de délaisser son champ d’action qui est Port-Bouët au profit de Blolequin. Qui, a-t-il dit, est pourtant sous le contrôle du Ddc Tchéidé Jean Gervais et où il ne se pose pas de problème véritable. A preuve, a déclaré le fédéral Déan Biolou, grâce au travail réalisé par son équipe et le Ddc Tchéidé, «Laurent Gbagbo est très largement favori à la prochaine présidentielle. Le Fpi quant à lui a énormément progressé. De six sections lors de mon élection en 2007, nous sommes aujourd’hui à 26 sections avec une percée remarquable dans le Boukalou, ex-bastion de l’Udpci et dans les campements akan». Le DG est accusé de profiter d’une mésentente entre lui et Tchéidé née d’une affaire de sacrifice de mouton pour mener des actions parallèles qui fragilisent la dynamique d’action sur le terrain. «Depuis ce temps qui remonte au début de l’année 2010, Marcel Gossio a décidé d’humilier et de faire chanter les militants de Bloléquin. N’ayant pas réussi, comme il l’a clamé sur tous les toits, à dégommer le camarade Tchéidé de son poste de Ddc, il a mis sur pied une Ddc parallèle à travers le mouvement des cadres unis pour la victoire de Laurent Gbagbo», a-t-il révélé. Cependant, au-delà, la raison principale de cette guéguerre qui dure en dépit de la saisine de la direction du Fpi et de la confirmation du Ddc de Bloléquin par le directeur national de campagne, Issa Malick Coulibaly, vient, selon le conférencier, de la volonté de contrôler les candidatures aux futures élections du conseil général. «C’est tout ce résultat obtenu au prix de mille efforts que cherche à mettre à mal le camarade Gossio, tout simplement parce qu’il est candidat aux prochaines élections pour le Conseil général de Bloléqui». Par ailleurs, Déan Biolou s’est insurgé contre les propos de M. Gossio tendant à accuser la fédération Fpi de refuser l’ouverture aux militants venant de l’extérieur. Non sans critiquer les recrutements sans intérêt de même que les pressions morales et les violences physiques dont le fédéral et ses secrétaires généraux de section sont victimes quand ils ne se plient pas au diktat de Marcel Gossio simplement parce qu’il a des moyens financiers. «Elisons Gbagbo d’abord, le reste viendra après”.
Paulin N. Zobo
Paulin N. Zobo