Une nouvelle tête va tomber dans l’affaire de malversations financières au Fonds de prévoyance militaire (Fpm).
Le commissaire du gouvernement en charge du dossier l’a affirmé hier devant la presse dans ses bureaux au Plateau. Selon Ange Bernard Kessi, les plaintes qui s’accumulent sur sa table accablent au plus haut point un autre gros poisson qui serait mouillé jusqu’au cou dans le présumé détournement d’importantes sommes d’argent au Fpm. « Un autre officier va tomber bientôt. Je ne vous dirai pas son nom pour ne pas qu’il s’enfuie », a révélé le magistrat militaire. L’occasion était belle pour le locataire du 17ème étage de la Tour A pour apporter « ses » précisons sur cette affaire qui fait du bruit au sein de la grande muette. Le maitre des lieux a tenu à « rectifier » certains écrits « ahurissants » parus dans les colonnes d’un quotidien de la place. Contrairement à ce qu’a diffusé cet organe, l’officier-magistrat se dit « bel et bien compétent pour connaitre de cette affaire car les concernés sont des militaires et les faits se sont produits dans un terrain militaire ». Dans cette veine, il peut faire arrêter un officier de rang supérieur au sien si ce dernier est impliqué dans un « faux » coup. « Etant capitaine, j’ai fait arrêter les généraux Abdoulaye Coulibaly et Lansana Palenfo. Le procureur militaire peut arrêter un général même s’il est un simple soldat de rang. Je suis donc compétent pour faire arrêter un colonel », a-t-il précisé. Puis d’ajouter : « Je n’ai pas été manipulé. Je les ai arrêtés parque qu’ils ont pris l’argent des militaires. Il y a eu des surfacturations dans le cadre de l’achat de Palm Club ». Pour lui, les articles de presse « commandités » ont plus nui aux prévenus car ils lui apportent à chaque parution des preuves qui les enfoncent. « Il y a certains journaux qui ont permis de découvrir d’autres preuves contre les mis en cause que certaines victimes nous ont envoyées », a soutenu le magistrat militaire. Il invite les mis en cause à lui apporter la preuve de leur innocence que de se répandre dans la presse. Le rapport d’audit financier n’est pas suffisant à ses yeux pour établir sa conviction car le cabinet qui l’a produit a déjà travaillé avec les incriminés. « Ce cabinet ne peut être à la fois juge et partie. J’ai donc commandité un audit judiciaire », a-t-il annoncé. Le commissaire du gouvernement a indiqué que l’enquête sur le présumé détournement d’argent au Fpm est bouclée et le dossier est à la saisine au 2ème cabinet militaire. « Un certain nombre d’indices concordants prouvent que les accusés se sont rendus coupables d’abus de confiance et de malversation financière. C’est au juge d’instruction d’apprécier les faits », a-t-il soutenu. Si leur culpabilité est prouvée, ils encourent jusqu’à 20 ans de prison, a-t-il ajouté. Depuis le mois de juin, le patron du Fpm est accusé d’avoir détourné 120 millions de Fcfa destinés aux soins des recrues de l’armée du contingent 2002. Le colonel N’Golé Mongomin et trois de ses collaborateurs ont été arrêtés et écroués à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) sur plainte du chef d’état major de l’armée, le général Philippe Mangou..
Nomel Essis
Le commissaire du gouvernement en charge du dossier l’a affirmé hier devant la presse dans ses bureaux au Plateau. Selon Ange Bernard Kessi, les plaintes qui s’accumulent sur sa table accablent au plus haut point un autre gros poisson qui serait mouillé jusqu’au cou dans le présumé détournement d’importantes sommes d’argent au Fpm. « Un autre officier va tomber bientôt. Je ne vous dirai pas son nom pour ne pas qu’il s’enfuie », a révélé le magistrat militaire. L’occasion était belle pour le locataire du 17ème étage de la Tour A pour apporter « ses » précisons sur cette affaire qui fait du bruit au sein de la grande muette. Le maitre des lieux a tenu à « rectifier » certains écrits « ahurissants » parus dans les colonnes d’un quotidien de la place. Contrairement à ce qu’a diffusé cet organe, l’officier-magistrat se dit « bel et bien compétent pour connaitre de cette affaire car les concernés sont des militaires et les faits se sont produits dans un terrain militaire ». Dans cette veine, il peut faire arrêter un officier de rang supérieur au sien si ce dernier est impliqué dans un « faux » coup. « Etant capitaine, j’ai fait arrêter les généraux Abdoulaye Coulibaly et Lansana Palenfo. Le procureur militaire peut arrêter un général même s’il est un simple soldat de rang. Je suis donc compétent pour faire arrêter un colonel », a-t-il précisé. Puis d’ajouter : « Je n’ai pas été manipulé. Je les ai arrêtés parque qu’ils ont pris l’argent des militaires. Il y a eu des surfacturations dans le cadre de l’achat de Palm Club ». Pour lui, les articles de presse « commandités » ont plus nui aux prévenus car ils lui apportent à chaque parution des preuves qui les enfoncent. « Il y a certains journaux qui ont permis de découvrir d’autres preuves contre les mis en cause que certaines victimes nous ont envoyées », a soutenu le magistrat militaire. Il invite les mis en cause à lui apporter la preuve de leur innocence que de se répandre dans la presse. Le rapport d’audit financier n’est pas suffisant à ses yeux pour établir sa conviction car le cabinet qui l’a produit a déjà travaillé avec les incriminés. « Ce cabinet ne peut être à la fois juge et partie. J’ai donc commandité un audit judiciaire », a-t-il annoncé. Le commissaire du gouvernement a indiqué que l’enquête sur le présumé détournement d’argent au Fpm est bouclée et le dossier est à la saisine au 2ème cabinet militaire. « Un certain nombre d’indices concordants prouvent que les accusés se sont rendus coupables d’abus de confiance et de malversation financière. C’est au juge d’instruction d’apprécier les faits », a-t-il soutenu. Si leur culpabilité est prouvée, ils encourent jusqu’à 20 ans de prison, a-t-il ajouté. Depuis le mois de juin, le patron du Fpm est accusé d’avoir détourné 120 millions de Fcfa destinés aux soins des recrues de l’armée du contingent 2002. Le colonel N’Golé Mongomin et trois de ses collaborateurs ont été arrêtés et écroués à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) sur plainte du chef d’état major de l’armée, le général Philippe Mangou..
Nomel Essis