Inhumation : Mme Kouassi repose à Williamsville

Décédée le 10 juillet 2010 à la Polyclinique Sainte Anne Marie d’Abidjan, Mme Kouassi Marcelle née Zokou a été inhumée hier, à 11h45, au cimetière de Wiliamsville après la prière finale dite par l’abbé Mathias Kouyo. «Donne lui, Seigneur, le repos éternel», a-t-il prié. Au moment de l’ensevelissement, le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est reparti avec son muguet après s’être incliné sur la dépouille alors que leur fille, Léa Gbagbo, les autres enfants et petits-enfants de la défunte et des membres de la famille ont jeté leurs gerbes de fleurs sur son linceul. Fait rarissime, la famille, les proches et connaissances sont tous restés dignes, en dépit de la douleur et de l’émotion qui les ont étreints. Les larmes ont très peu coulé au cimetière, comme quelque temps auparavant à l’église lors de la levée du corps. Les actes de noblesse qu’elle a posés, tout au long de sa carrière administrative et sportive, ont été à nouveau reconnus par la nation qui l’a distinguée doublement. Ainsi, au nom de l’Etat, le ministre des Sports et de la Salubrité urbaine, Mel Eg Théodore, a décerné, à titre posthume, à Mme Marcelle Kouassi née Zokou, deux distinctions : elle a été élevée au rang d’officier dans l’ordre national et de commandeur dans l’ordre du mérite sportif. Il a ensuite confié les insignes à sa fille Léa. «Kouassi Marcelle, tu as été un cèdre de courage pour ceux qui t’ont sollicitée dans leur situation désespérée», a dit Mel Théodore en hommage à la défunte. Quant à sa fille Léa, elle a préféré dédier un poème à sa mère, un texte de Charles Péguy dans une adaptation de Saint Augustin et intitulé: «L’amour ne disparaît jamais». Et d’ajouter : «Je t’aime, maman».

La prière de la levée a été faite par l’abbé David Lama et l’homélie par l’abbé Marcellin Kouadio à Saint Jean de Cocody le matin.

C’est à Michel Kacou qu’il est revenu d’exprimer la reconnaissance de la famille à toutes les personnes qui lui ont apporté soutien et réconfort durant cette épreuve. Le Chef de l’Etat s’est associé également à ces remerciements, étant celui qui a annoncé le deuil. A son endroit spécifiquement, le porte-parole de la famille, citant la défunte, a dit : «Laurent, merci». Surtout pour lui avoir donné le 5 mai 1975 le bonheur d’avoir, à travers un enfant, des petits-enfants qui ont transformé positivement sa vie.

Paulin N. Zobo