Le financement de l’agriculture ivoirienne est au cœur des débats qui ont lieu depuis hier au centre des conférences du ministère des Affaires étrangères et de l’intégration africaine. En effet, cette table ronde sur la présentation du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) entend mobiliser les ressources substantielles, internes et externes pour redynamiser le secteur agricole en assurant la sécurité alimentaire et en contribuant à l’atteinte du premier objectif du millénaire de développement, la réduction de la pauvreté. Aussi, selon les estimations, l’on note un besoin annuelle de 6,2 milliards de FCFA d’ici à 2015 pour les ressources internes et de 14,5 milliards de FCFA d’ici 2015 pour les ressources externes. Mais, pour M. Bamba N’Galadjio, représentant le président de la commission de la CEDEAO, l’objectif assigné de 6% pour la croissance agricole reste minimale et doit être revue à la hausse. « Il est bon de repenser nos politiques nationales et régionales et nous avons besoin d’un espace intégré pour nous mettre ensemble afin de mieux exploiter les complémentarités agricoles », a-t-il fait savoir. Pour sa part, M. Yémi, représentant l’Union Africaine, a souhaité que le secteur public et le secteur privé soutiennent également l’agriculture pour un meilleur rendement. Dans le même ordre d’idée, le Premier ministre, Guillaume Soro a mis l’accent sur la transformation des produits agricoles et la production vivrière comme des solutions à la redynamisation de l’agriculture ivoirienne. Aussi a-t-il fait remarquer que le PNIA intègre toutes ces composantes afin de stimuler la croissance agricole nationale et d’accroître la production nationale et créer des emplois. Enfin, il a souhaité que le PNIA instaure un cadre de confiance entre les acteurs afin de donner espoir au monde rural. Un plan d’opérationnalisation du PNIA sera mise en place d’ici à fin septembre 2010 pour un accès aux financements
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé
