L’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire est, depuis quelques temps, secouée par une crise sans précédent. Celle-ci a abouti à la fermeture du siège de ce parti situé aux II Plateaux. Depuis lors, un bicéphalisme qui ne dit pas son nom s’est instauré au sommet de cette formation politique. D’une part, l’on retrouve Fofana Zémogo et ses partisans et, d’autre part, ceux de Jean-Jacques Béchio et Kahlil Ali Kéita. Dès lors, l’on est amené à se demander entre les deux parties, qui dirige réellement l’ANCI ? Décryptage !
L’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire survivra-t-elle à la crise qui oppose Fofana Zémogo à Jean-Jacques Béchio ? En tout cas cette question, les militants et sympathisants de ce parti se la posent depuis quelques temps. Leurs inquiétudes sont d’autant plus fondées que depuis l’éclatement de cette crise, le siège de l’ANCI est resté hermétiquement fermé. De fait, après la déclaration de ralliement de Zémogo à ADO et au RDR, ses anciens lieutenants dont Jean-Jacques Béchio et Kahlil Ali Kéita qui y ont perçue une réelle trahison ont donc décidé de prendre leurs distances d’avec leur ancien leader. Surtout que, des sources proches de ce parti indiquent que Zémogo, par une telle option, entendait consolider ses acquis politiques dans le Nord du pays où il exerce d’ailleurs les fonctions de premier magistrat de commune de Boundiali. Pour Béchio et Ali, Zémogo venait de commettre un crime de lèse-majesté d’autant plus qu’il n’a privilégié ses ambitions personnelles au détriment de ceux de l’ANCI. Par conséquent, ils ont systématiquement fait fermer le siège du parti situé aux II Plateaux aux encablures de l’ONG « servir » de dame Henriette Koiran Bomo, l’épouse d’Henri Konan Bédié. A son tour, Fofana Zémogo a saisi les juridictions du pays aux fins d’obtenir la réouverture de ce siège. Mais depuis lors, les choses trainent au point que l’ex-collaborateur d’Alassane Ouattara a compris que la bataille n’est pas du tout repos. Las d’attendre le verdict de ce procès qu’il a lui-même intenté, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur se serait finalement résolu à s’offrir un autre siège de l’ANCI. De leurs côtés, Béchio et Ali Kéita auraient, eux-aussi, entrepris de se doter d’un nouveau siège du parti situé, dit-on, à Marcory.
Un parti : deux directions
De sorte que pour un seul parti politique, l’on se retrouve avec deux différentes directions. L’une dirigée par Fofana Zémogo et l’autre par Jean-Jacques Béchio. Du coup, l’on ne sait plus qui est le vrai patron de cette structure. Dans cette bataille de titans, Zémogo semble apparaître le plus affaibli. D’abord, en annonçant solennellement aux Ivoiriens qu’il soutient le candidat du RDR alors que lui-même avait naguère juré sur tous les toits qu’il ne retournerait plus jamais au sein de ce parti. Ensuite, par le désaveu de son porte-parole de charme, Kahlil Ali Kéita au profit de Béchio. Mais, il y a pire pour Zémogo. C’est que le principal financier du parti, un certain Diomandé aurait, lui aussi, basculé dans le camp de Béchio. Tout cela rend la tâche quasiment difficile pour le natif de Boundiali qui perd de plus en plus de plumes. Aujourd’hui, c’est pratiquement un homme esseulé qui se débat face à ses amis d’hier. En réalité, en se faisant hara-kiri pour soutenir la candidature d’Alassane Ouattara au nom de ses propres intérêts, Zémogo a commis une grossière erreur politique. Or, en politique, une telle situation se paie cash. Avec cette fronde menée par Béchio, il paye donc le prix de son inconséquence et, surtout, celui de sa naïveté politique. Dans tous les cas, cette guéguerre entre les deux principaux dirigeants de l’ANCI montre bien que ce parti n’a pu atteindre les objectifs qu’il s’est assignés lors de sa création. Pourtant, l’ANCI avait donné l’impression d’être une alternative crédible à cette crise au sein de laquelle, nombre de formations politiques se sont quasiment discrédités. Malheureusement, cette alternative qu’a suscitée la création de ce parti aura été un leurre. Les intérêts partisans et mesquins de ses principaux dirigeants ayant pris le pas sur la philosophie politique basée sur un véritable idéal. Pour l’instant, il convient de se demander jusqu’où ira la guerre Zémogo-Béchio ?
Michel Ziki
L’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire survivra-t-elle à la crise qui oppose Fofana Zémogo à Jean-Jacques Béchio ? En tout cas cette question, les militants et sympathisants de ce parti se la posent depuis quelques temps. Leurs inquiétudes sont d’autant plus fondées que depuis l’éclatement de cette crise, le siège de l’ANCI est resté hermétiquement fermé. De fait, après la déclaration de ralliement de Zémogo à ADO et au RDR, ses anciens lieutenants dont Jean-Jacques Béchio et Kahlil Ali Kéita qui y ont perçue une réelle trahison ont donc décidé de prendre leurs distances d’avec leur ancien leader. Surtout que, des sources proches de ce parti indiquent que Zémogo, par une telle option, entendait consolider ses acquis politiques dans le Nord du pays où il exerce d’ailleurs les fonctions de premier magistrat de commune de Boundiali. Pour Béchio et Ali, Zémogo venait de commettre un crime de lèse-majesté d’autant plus qu’il n’a privilégié ses ambitions personnelles au détriment de ceux de l’ANCI. Par conséquent, ils ont systématiquement fait fermer le siège du parti situé aux II Plateaux aux encablures de l’ONG « servir » de dame Henriette Koiran Bomo, l’épouse d’Henri Konan Bédié. A son tour, Fofana Zémogo a saisi les juridictions du pays aux fins d’obtenir la réouverture de ce siège. Mais depuis lors, les choses trainent au point que l’ex-collaborateur d’Alassane Ouattara a compris que la bataille n’est pas du tout repos. Las d’attendre le verdict de ce procès qu’il a lui-même intenté, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur se serait finalement résolu à s’offrir un autre siège de l’ANCI. De leurs côtés, Béchio et Ali Kéita auraient, eux-aussi, entrepris de se doter d’un nouveau siège du parti situé, dit-on, à Marcory.
Un parti : deux directions
De sorte que pour un seul parti politique, l’on se retrouve avec deux différentes directions. L’une dirigée par Fofana Zémogo et l’autre par Jean-Jacques Béchio. Du coup, l’on ne sait plus qui est le vrai patron de cette structure. Dans cette bataille de titans, Zémogo semble apparaître le plus affaibli. D’abord, en annonçant solennellement aux Ivoiriens qu’il soutient le candidat du RDR alors que lui-même avait naguère juré sur tous les toits qu’il ne retournerait plus jamais au sein de ce parti. Ensuite, par le désaveu de son porte-parole de charme, Kahlil Ali Kéita au profit de Béchio. Mais, il y a pire pour Zémogo. C’est que le principal financier du parti, un certain Diomandé aurait, lui aussi, basculé dans le camp de Béchio. Tout cela rend la tâche quasiment difficile pour le natif de Boundiali qui perd de plus en plus de plumes. Aujourd’hui, c’est pratiquement un homme esseulé qui se débat face à ses amis d’hier. En réalité, en se faisant hara-kiri pour soutenir la candidature d’Alassane Ouattara au nom de ses propres intérêts, Zémogo a commis une grossière erreur politique. Or, en politique, une telle situation se paie cash. Avec cette fronde menée par Béchio, il paye donc le prix de son inconséquence et, surtout, celui de sa naïveté politique. Dans tous les cas, cette guéguerre entre les deux principaux dirigeants de l’ANCI montre bien que ce parti n’a pu atteindre les objectifs qu’il s’est assignés lors de sa création. Pourtant, l’ANCI avait donné l’impression d’être une alternative crédible à cette crise au sein de laquelle, nombre de formations politiques se sont quasiment discrédités. Malheureusement, cette alternative qu’a suscitée la création de ce parti aura été un leurre. Les intérêts partisans et mesquins de ses principaux dirigeants ayant pris le pas sur la philosophie politique basée sur un véritable idéal. Pour l’instant, il convient de se demander jusqu’où ira la guerre Zémogo-Béchio ?
Michel Ziki