Depuis toujours, les opposants à Houphouët dont Laurent Gbagbo, lui reprochaient d’instaurer un déficit de démocratie et de liberté dans sa manière de gouverner la Côte d’Ivoire. Selon toujours Laurent Gbagbo et ses amis de l’opposition d’alors, la pensée unique dans un parti unique, était la cause essentielle du sous-développement que connaissait notre pays. Il fallait donc se battre contre Houphouët et son régime monopartite afin de favoriser l’éclosion d’autres courants de pensée. Pour eux, il fallait repenser la Côte d’Ivoire, et le fils de Mama en détiendrait la panacée. Ainsi, s’appuyant sur les travailleurs et la jeunesse scolaire et estudiantine, à qui Laurent Gbagbo faisait miroiter un avenir en rose, il avait réussi à allumer le front social en 1990. Et, en bon démocrate averti, Houphouët avait autorisé le retour au multipartisme et favorisé la libre expression.
Instauration du non-respect de l’autorité de l’Etat
Alors que la pratique démocratique impose indubitablement le respect scrupuleux des Institutions de la République et des personnes qui les incarnent, Laurent Gbagbo et le FPI avaient réussi à inciter la jeunesse ivoirienne à la révolte. Ainsi, en 1990, dans les rues du pays, des jeunes gens poussés par Laurent Gbagbo scanderont à tue-tête : « Houphouët, voleur »! Sacrilège !... Comment quelqu’un qui songe gouverner un pays, peut-il encourager les jeunes à insulter un chef de l’Etat, président de la République. Or dans la culture ivoirienne, il sied mal au fils de lever le ton devant le père. A plus forte raison, son grand-père. Mais Gbagbo était dans sa logique puisque lui-même, au cours d’une de ses nombreuses sorties à la faveur des campagnes présidentielles de 1990, avait traité Houphouët et ses compagnons de ‘’tocards’’. Il est également celui qui demandait à ses militants de s’opposer aux préfets par tous les moyens. Dès lors, les observateurs les plus avertis de la scène politique nationale avaient compris que le chef de file des frontistes avait commencé à assassiner la démocratie par les racines. C’est avec l’apparition de Laurent Gbagbo sur la scène politique nationale que les casses et autres modes de destruction des biens publics ont été érigés en mode d’expression. Il est impossible de dresser un bilan exhaustif des casses d’autobus quand Laurent Gbagbo était dans l’opposition.
Les marches, plus jamais ça en Côte d’Ivoire !
Nous nous demandons s’il est encore besoin de rappeler que Gbagbo est un pur promoteur de marches. Celui qui n’avait pour seule arme que la rue, découvre soudainement que la marche n’est plus appropriée, et qu’il faut par conséquent, l’interdire. De sorte que sous son règne, ceux qui subissent sa gouvernance, sont obligés de ronronner dans leur salon. Toutes les rues et les autres espaces ouverts sont strictement interdits, s’ils ne sont pas déclarés ‘’zones rouges’’ à toute manifestation à caractère politique lorsqu’elle est initiée par de l’opposition. De toutes les façons, la police ‘’républicaine’’ est bien là pour rappeler à l’ordre, tout transgresseur de cette disposition. Que dire alors des medias d’Etat dont les ressources sont en grande partie constituées de l’argent du contribuable ivoirien, et qui ne sait vraiment que faire de la notion d’équité dans le traitement des partis politiques. Seule la voix du camp présidentiel? a droit de cité à la télévision et à la radio nationale. Les cris pour dénoncer cette caporalisation des médias d’Etat par le régime Gbagbo, n’ont rien changé. Les différentes couches sociales n’ont pas échappé à la furia dévastatrice du régime FPI. En effet, tous les syndicats qui ont osé, à travers une grève, demander une quelconque amélioration de leurs conditions de vie et de travail, en ont eu pour leur compte. Tel un guerrier au front, le frontiste a toujours brandi les menaces de renvoi ou de suspension comme réponses aux revendications des syndiqués. « Je ne vous ajouterai pas 5f… » Disait le chef de l’Etat, aux Enseignants sans aucune fioriture, mais surtout, en ayant la mémoire courte. Est-ce surprenant?
Les élections, un lointain souvenir.
Dans un régime qualifié par Laurent Gbagbo et ses amis de monopartite, de totalitaire, et que sais-je encore, d’Houphouët, les Ivoiriens ont été éduqués à la culture des élections. Chaque cinq ans, le peuple de Côte d’Ivoire est allé aux urnes pour élire son président, même si celui-ci était le candidat unique. C’est cette pratique de la vie démocratique qui a permis à Laurent Gbagbo d’être candidat à la présidentielle de 1990. C’est également cette pratique qui lui a permis d’être élu député dans la même année. Si aujourd’hui, Laurent est Président de la République de Côte d’Ivoire, c’est parce que le Gl Guéi Robert avait bien voulu organiser les élections en 2000. Alors qu’en sa qualité de militaire, Guéi pouvait garder son pouvoir sans élections comme on le voit partout en Afrique et ailleurs. Mais il a voulu sacrifier à la tradition en envoyant ses compatriotes aux élections. Chose que Laurent Gbagbo est incapable de faire depuis 5 ans. Convaincu qu’il ne doit nullement tenter le diable. Car ce serait aller à la rue où il se plaît le plus. En privant les Ivoiriens de leur droit de vote, Gbagbo enfonce le glaive dans le sein de la démocratie. Elle agonise sous les coups de boutoir de la refondation pour qui les élections sont un vrai totem. En dix ans, Laurent Gbagbo et sa clique ont fait cruellement souffrir les valeurs cardinales de la démocratie et renvoient la Côte d’Ivoire 20 ans en arrière, en termes de démocratie. Alors qu’un Etat est fait pour progresser, le nôtre est en nette régression sur tous les plans.
Rodolphe Flaha
Instauration du non-respect de l’autorité de l’Etat
Alors que la pratique démocratique impose indubitablement le respect scrupuleux des Institutions de la République et des personnes qui les incarnent, Laurent Gbagbo et le FPI avaient réussi à inciter la jeunesse ivoirienne à la révolte. Ainsi, en 1990, dans les rues du pays, des jeunes gens poussés par Laurent Gbagbo scanderont à tue-tête : « Houphouët, voleur »! Sacrilège !... Comment quelqu’un qui songe gouverner un pays, peut-il encourager les jeunes à insulter un chef de l’Etat, président de la République. Or dans la culture ivoirienne, il sied mal au fils de lever le ton devant le père. A plus forte raison, son grand-père. Mais Gbagbo était dans sa logique puisque lui-même, au cours d’une de ses nombreuses sorties à la faveur des campagnes présidentielles de 1990, avait traité Houphouët et ses compagnons de ‘’tocards’’. Il est également celui qui demandait à ses militants de s’opposer aux préfets par tous les moyens. Dès lors, les observateurs les plus avertis de la scène politique nationale avaient compris que le chef de file des frontistes avait commencé à assassiner la démocratie par les racines. C’est avec l’apparition de Laurent Gbagbo sur la scène politique nationale que les casses et autres modes de destruction des biens publics ont été érigés en mode d’expression. Il est impossible de dresser un bilan exhaustif des casses d’autobus quand Laurent Gbagbo était dans l’opposition.
Les marches, plus jamais ça en Côte d’Ivoire !
Nous nous demandons s’il est encore besoin de rappeler que Gbagbo est un pur promoteur de marches. Celui qui n’avait pour seule arme que la rue, découvre soudainement que la marche n’est plus appropriée, et qu’il faut par conséquent, l’interdire. De sorte que sous son règne, ceux qui subissent sa gouvernance, sont obligés de ronronner dans leur salon. Toutes les rues et les autres espaces ouverts sont strictement interdits, s’ils ne sont pas déclarés ‘’zones rouges’’ à toute manifestation à caractère politique lorsqu’elle est initiée par de l’opposition. De toutes les façons, la police ‘’républicaine’’ est bien là pour rappeler à l’ordre, tout transgresseur de cette disposition. Que dire alors des medias d’Etat dont les ressources sont en grande partie constituées de l’argent du contribuable ivoirien, et qui ne sait vraiment que faire de la notion d’équité dans le traitement des partis politiques. Seule la voix du camp présidentiel? a droit de cité à la télévision et à la radio nationale. Les cris pour dénoncer cette caporalisation des médias d’Etat par le régime Gbagbo, n’ont rien changé. Les différentes couches sociales n’ont pas échappé à la furia dévastatrice du régime FPI. En effet, tous les syndicats qui ont osé, à travers une grève, demander une quelconque amélioration de leurs conditions de vie et de travail, en ont eu pour leur compte. Tel un guerrier au front, le frontiste a toujours brandi les menaces de renvoi ou de suspension comme réponses aux revendications des syndiqués. « Je ne vous ajouterai pas 5f… » Disait le chef de l’Etat, aux Enseignants sans aucune fioriture, mais surtout, en ayant la mémoire courte. Est-ce surprenant?
Les élections, un lointain souvenir.
Dans un régime qualifié par Laurent Gbagbo et ses amis de monopartite, de totalitaire, et que sais-je encore, d’Houphouët, les Ivoiriens ont été éduqués à la culture des élections. Chaque cinq ans, le peuple de Côte d’Ivoire est allé aux urnes pour élire son président, même si celui-ci était le candidat unique. C’est cette pratique de la vie démocratique qui a permis à Laurent Gbagbo d’être candidat à la présidentielle de 1990. C’est également cette pratique qui lui a permis d’être élu député dans la même année. Si aujourd’hui, Laurent est Président de la République de Côte d’Ivoire, c’est parce que le Gl Guéi Robert avait bien voulu organiser les élections en 2000. Alors qu’en sa qualité de militaire, Guéi pouvait garder son pouvoir sans élections comme on le voit partout en Afrique et ailleurs. Mais il a voulu sacrifier à la tradition en envoyant ses compatriotes aux élections. Chose que Laurent Gbagbo est incapable de faire depuis 5 ans. Convaincu qu’il ne doit nullement tenter le diable. Car ce serait aller à la rue où il se plaît le plus. En privant les Ivoiriens de leur droit de vote, Gbagbo enfonce le glaive dans le sein de la démocratie. Elle agonise sous les coups de boutoir de la refondation pour qui les élections sont un vrai totem. En dix ans, Laurent Gbagbo et sa clique ont fait cruellement souffrir les valeurs cardinales de la démocratie et renvoient la Côte d’Ivoire 20 ans en arrière, en termes de démocratie. Alors qu’un Etat est fait pour progresser, le nôtre est en nette régression sur tous les plans.
Rodolphe Flaha