Obstiné dans ses prises de décisions suicidaires, Laurent Gbagbo qui entendait couper le cordon ombilical avec la France, s’est tout de même ravisé. Par stratégie ou contrainte politique ? Stratégie politique oblige.
Le Premier ministre Soro Guillaume, a passé le relais depuis vendredi 23 juillet, au magistrat Koné Mamadou pour assurer son intérim à la tête des Forces nouvelles. Cependant, si officiellement le chef du gouvernement justifie cette décision par sa volonté de se consacrer essentiellement à la préparation de l’élection présidentielle, il n’en demeure pas moins vrai que l’homme a agi ainsi par contrainte. Pour sauver sa tête. Dans l’entourage du chef de l’Etat, l’information sur le remplacement de Soro à la tête des FN circulait depuis le 19 juillet. L’ex-chef de la rébellion aura cédé sous pression car liquidé par le chef de l’Etat.
La France reprend le contrôle
Comme Abdoulaye Wade, Laurent Gbagbo avait prédit de couper le cordon ombilical avec l’ancienne métropole, s’il parvenait au pouvoir. Ses différents ‘’procès’’ contre les régimes Houphouët et Bédié n’avaient d’autres points focaux que son intention de rupture avec l’ex-colonisateur. Le coup d’Etat de 99 que le chef de file de l’opposition d’alors qualifiait de ‘’salvateur’’ lui permettra deux ans plus tard, d’accéder au pouvoir d’Etat. Même si c’est de façon calamiteuse. Dès lors, commence la croisade contre ‘’l’impérialisme occidental’’. Détruisant sans en apprécier sainement conséquences, tous les fondamentaux du pays, acquis de haute lutte par le génie politique d’Houphouët-Boigny est remis en cause. Mais plus le temps passe et qu’ils avancent dans les fonctions au sommet de l’Etat, plus les actuels gouvernants se rendent compte qu’aucune rupture ne s’opère dans la brutalité. Les enseignements sont donc tirés. Désormais, place au changement de stratégies. Depuis donc quelques mois, Laurent Gbagbo a entrepris des démarches souterraines pour réchauffer ses relations avec la France. Ainsi, derrière les discours laudateurs de ses partisans le jour, le chef de l’Etat opte pour une offensive diplomatique la nuit. Celle-ci s’avère d’ailleurs payante. Ce, d’autant plus que, selon certaines chancelleries, la France a repris le contrôle de presque tous ses intérêts en terre ivoirienne. La dernière mission du président du Fpi dans l’hexagone a-t-on appris, était inscrite dans ce cadre.
Comment Gbagbo a livré Soro à la France
Le chef de l’Etat ivoirien est connu, malgré tout, comme un véritable animal politique. Il ne cède rien sans contrepartie. ‘’Sans discussion pour un nouveau départ avec l’ex-colonisateur, Laurent Gbagbo avait décidé de se passer de Soro en le rendant responsable du processus électoral. Il fonde son argument sur le fait que Soro dirige la rébellion, confirme le pays dans deux entités administratives. Avec l’appui de France après s’être ravisé, Laurent Gbagbo dispose désormais de larges marges de manœuvres pour disposer de son Premier ministre. Lâché donc par la France, le SG des Forces nouvelles aurait tout compris sur son sort. Son départ de la tête des FN ? Qui, en fait n’en est pas un, obéit à cette douche froide.
Des révélations sur le départ de Soro
Le Premier ministre issu des accords de Ouaga, aura contribué à la complexité de sa mission. Entre ses fonctions de Premier ministre, SG des Forces nouvelles et responsables de la tenue des élections sur l’ensemble du territoire, la partie n’est pas aisée pour Soro Guillaume. Aussi, louvoie-t-il en jouant les équilibristes. Une position qui, malheureusement le dessert à tous points de vue. En décidant de se faire substituer un intérimaire à la tête des FN, Soro Guillaume se désengage de la responsabilité de l’occupation des zones CNO. Toutefois, en face d’un Laurent Gbagbo imprévisible, le Premier ministre entend veiller à distance sur l’évolution de son propre destin à partir de son mouvement. Au pire des cas, l’ex-SG de la Fesci, se prépare à un exil doré. Suivons ces quelques propos tenus par Soro au cours d’un entretien avec un nouveau confrère ‘’Notre Afrik’’. Au regard de ce que nous avons vécu, déclare-t-il, j’estime que si c’était à refaire, nous améliorerions l’approche et la méthode » et celui-ci de lever plus loin un coin de voile sur son drame intérieur « j’irai chercher la tranquillité où elle se trouve ». Malmené par le camp présidentiel, soupçonné par une certaine opposition et lâché par la France, l’ex-SG des FN repense son repositionnent, sinon, réfléchit à un point de chute honorable.
K. Zéguédoua Tano
Le Premier ministre Soro Guillaume, a passé le relais depuis vendredi 23 juillet, au magistrat Koné Mamadou pour assurer son intérim à la tête des Forces nouvelles. Cependant, si officiellement le chef du gouvernement justifie cette décision par sa volonté de se consacrer essentiellement à la préparation de l’élection présidentielle, il n’en demeure pas moins vrai que l’homme a agi ainsi par contrainte. Pour sauver sa tête. Dans l’entourage du chef de l’Etat, l’information sur le remplacement de Soro à la tête des FN circulait depuis le 19 juillet. L’ex-chef de la rébellion aura cédé sous pression car liquidé par le chef de l’Etat.
La France reprend le contrôle
Comme Abdoulaye Wade, Laurent Gbagbo avait prédit de couper le cordon ombilical avec l’ancienne métropole, s’il parvenait au pouvoir. Ses différents ‘’procès’’ contre les régimes Houphouët et Bédié n’avaient d’autres points focaux que son intention de rupture avec l’ex-colonisateur. Le coup d’Etat de 99 que le chef de file de l’opposition d’alors qualifiait de ‘’salvateur’’ lui permettra deux ans plus tard, d’accéder au pouvoir d’Etat. Même si c’est de façon calamiteuse. Dès lors, commence la croisade contre ‘’l’impérialisme occidental’’. Détruisant sans en apprécier sainement conséquences, tous les fondamentaux du pays, acquis de haute lutte par le génie politique d’Houphouët-Boigny est remis en cause. Mais plus le temps passe et qu’ils avancent dans les fonctions au sommet de l’Etat, plus les actuels gouvernants se rendent compte qu’aucune rupture ne s’opère dans la brutalité. Les enseignements sont donc tirés. Désormais, place au changement de stratégies. Depuis donc quelques mois, Laurent Gbagbo a entrepris des démarches souterraines pour réchauffer ses relations avec la France. Ainsi, derrière les discours laudateurs de ses partisans le jour, le chef de l’Etat opte pour une offensive diplomatique la nuit. Celle-ci s’avère d’ailleurs payante. Ce, d’autant plus que, selon certaines chancelleries, la France a repris le contrôle de presque tous ses intérêts en terre ivoirienne. La dernière mission du président du Fpi dans l’hexagone a-t-on appris, était inscrite dans ce cadre.
Comment Gbagbo a livré Soro à la France
Le chef de l’Etat ivoirien est connu, malgré tout, comme un véritable animal politique. Il ne cède rien sans contrepartie. ‘’Sans discussion pour un nouveau départ avec l’ex-colonisateur, Laurent Gbagbo avait décidé de se passer de Soro en le rendant responsable du processus électoral. Il fonde son argument sur le fait que Soro dirige la rébellion, confirme le pays dans deux entités administratives. Avec l’appui de France après s’être ravisé, Laurent Gbagbo dispose désormais de larges marges de manœuvres pour disposer de son Premier ministre. Lâché donc par la France, le SG des Forces nouvelles aurait tout compris sur son sort. Son départ de la tête des FN ? Qui, en fait n’en est pas un, obéit à cette douche froide.
Des révélations sur le départ de Soro
Le Premier ministre issu des accords de Ouaga, aura contribué à la complexité de sa mission. Entre ses fonctions de Premier ministre, SG des Forces nouvelles et responsables de la tenue des élections sur l’ensemble du territoire, la partie n’est pas aisée pour Soro Guillaume. Aussi, louvoie-t-il en jouant les équilibristes. Une position qui, malheureusement le dessert à tous points de vue. En décidant de se faire substituer un intérimaire à la tête des FN, Soro Guillaume se désengage de la responsabilité de l’occupation des zones CNO. Toutefois, en face d’un Laurent Gbagbo imprévisible, le Premier ministre entend veiller à distance sur l’évolution de son propre destin à partir de son mouvement. Au pire des cas, l’ex-SG de la Fesci, se prépare à un exil doré. Suivons ces quelques propos tenus par Soro au cours d’un entretien avec un nouveau confrère ‘’Notre Afrik’’. Au regard de ce que nous avons vécu, déclare-t-il, j’estime que si c’était à refaire, nous améliorerions l’approche et la méthode » et celui-ci de lever plus loin un coin de voile sur son drame intérieur « j’irai chercher la tranquillité où elle se trouve ». Malmené par le camp présidentiel, soupçonné par une certaine opposition et lâché par la France, l’ex-SG des FN repense son repositionnent, sinon, réfléchit à un point de chute honorable.
K. Zéguédoua Tano
