Le député de Bondoukou-commune, Falley Timité, répond ici aux attaques du président du conseil général, Kouamé Sécré Richard contre son parti. Il réplique que le Zanzan demeure le bastion du Pdci.
Comment se porte le Pdci dans le Zanzan ?
Il se porte bien. Surtout dans le département de Bondoukou.
l Sur quoi vous fondez-vous pour affirmer cela ?
Aux élections législatives de Bouna, le Pdci a raflé les trois postes de député. Dans le département de Nassian, le candidat du Fpi a été élu parce qu’il avait en face de lui deux candidats du Pdci. L’un avait remporté les primaires du parti, mais n’avait pas été retenu par les responsables au sommet. Mécontent, il a décidé de faire cavalier seul. C’est ce qui a dispersé les voix du Pdci. Après les décomptes, les voix réunies des deux candidats du Pdci dépassaient celles du Fpi. Dans le département de Bondoukou, un seul poste électif a échappé au Pdci : celui du député. Autre couac, au Pdci, ceux qui ont perdu les primaires ont été indisciplinés parce qu’ils sont allés aux législatives en même temps que le candidat officiel. Sécré Richard s’est donc retrouvé face à trois candidats du Pdci. C’est ainsi qu’il a gagné.
Est-ce à dire que M. Sécré et son parti ont désormais une mainmise sur le Zanzan ?
Non ! J’ai dit que les voix des candidats issus du Pdci réunies ont toujours été plus importantes. Mais, ils se sont neutralisés au profit de M. Sécré. Je rappelle au passage qu’à Tanda, aussi bien aux législatives qu’au conseil général, le Pdci a été vainqueur. Aux municipales à Bouna, le Rdr a été vainqueur tandis que le Fpi prenait le-dessus à Doropo. Au total, sur une dizaine de postes, le Fpi n’en a donc récolté que trois.
Sécré Richard a quand même remporté le conseil général de Bondoukou ?
Les dessous de la victoire de M. Sécré sont un secret de Polichinelle. Notre frère candidat Kouakou Honoré qui est arrivé fraîchement sur la scène politique, après avoir gagné les primaires, a mis en place une équipe de campagne qui n’a pas su fédérer les forces du parti. Nous nous sommes retrouvés en face de nos militants désemparés qui ont voté contre le candidat du Pdci et non pour Sécré Richard. La balance a été faite avec des voix venues de la sous-préfecture de Sapli-Sépingo. Une enquête avait été diligentée pour vérifier s’il y a eu fraude.
Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il y a eu fraude ?
Nous nous sommes rendu compte que même les morts dont les noms figuraient encore sur la liste électorale, ont voté. Ce bourrage d’urne de dernière heure a fait balancer la victoire.
Le Fpi a quand même pris de l’ascension dans le Zanzan.
Quand on voit les tentatives de débauchage du Fpi, vous pourrez avoir l’impression que ce parti est en train de prendre du terrain dans la région du Zanzan. Mais, dans le fond, le Zanzan est une région foncièrement Pdci. Parce que nos parents ont de la mémoire. Voyez la gestion du Fpi depuis dix ans. Les parents ont fini par comprendre qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur. Si, à un moment donné, ils ont pensé que le Fpi pouvait faire leur bonheur, ils comprennent maintenant qu’ils se sont trompés.
Quelle est, aujourd’hui la santé du Pdci dans le Zanzan ?
Les choses sont redevenues comme il y a 10 ans. Le Pdci a repris sa place. L’orage est passé. N’étant pas au pouvoir, naturellement, notre tâche n’est pas aisée. Contrairement à ceux du pouvoir qui ont les moyens de l’Etat.
Les visites effectuées par le président Gbagbo n’ont donc pas troublé vos militants ?
Le président Gbagbo a effectué au moins trois visites dans le Zanzan. Malheureusement pour lui, ces visites ont été vaines. Le Fpi n’arrive pas à nous enlever notre passion pour le Pdci.
Quelles sont les chances du Pdci aux prochaines élections ?
S’il y a élection, aujourd’hui, le Pdci et le Rdr seront au sein d’une alliance. Ce sont des données importantes. Et, il n’y aura pas match.
Qu’est-ce qui vous permet d’être si optimiste ?
Le Zanzan est un acquis pour le Pdci. Il suffit que nous nous levions pour dire que nous sommes-là, et les parents nous suivront. Il n’y aura plus d’opposition en face du Rhdp aux prochaines élections. A un moment donné, certains au Pdci ont pensé qu’il fallait aller voir ailleurs. Mais très vite, ils ont compris qu’ils n’ont pas leur place là-bas.
Quelles sont les faiblesses que votre parti doit s’atteler à corriger dans la région ?
Le Zanzan n’a pas de ministre issu du Pdci. Alors que vous savez la force qu’un ministre est en mesure d’apporter dans l’animation de son parti dans sa région.
Interview réalisée par Jean-Michel Ouattara
Comment se porte le Pdci dans le Zanzan ?
Il se porte bien. Surtout dans le département de Bondoukou.
l Sur quoi vous fondez-vous pour affirmer cela ?
Aux élections législatives de Bouna, le Pdci a raflé les trois postes de député. Dans le département de Nassian, le candidat du Fpi a été élu parce qu’il avait en face de lui deux candidats du Pdci. L’un avait remporté les primaires du parti, mais n’avait pas été retenu par les responsables au sommet. Mécontent, il a décidé de faire cavalier seul. C’est ce qui a dispersé les voix du Pdci. Après les décomptes, les voix réunies des deux candidats du Pdci dépassaient celles du Fpi. Dans le département de Bondoukou, un seul poste électif a échappé au Pdci : celui du député. Autre couac, au Pdci, ceux qui ont perdu les primaires ont été indisciplinés parce qu’ils sont allés aux législatives en même temps que le candidat officiel. Sécré Richard s’est donc retrouvé face à trois candidats du Pdci. C’est ainsi qu’il a gagné.
Est-ce à dire que M. Sécré et son parti ont désormais une mainmise sur le Zanzan ?
Non ! J’ai dit que les voix des candidats issus du Pdci réunies ont toujours été plus importantes. Mais, ils se sont neutralisés au profit de M. Sécré. Je rappelle au passage qu’à Tanda, aussi bien aux législatives qu’au conseil général, le Pdci a été vainqueur. Aux municipales à Bouna, le Rdr a été vainqueur tandis que le Fpi prenait le-dessus à Doropo. Au total, sur une dizaine de postes, le Fpi n’en a donc récolté que trois.
Sécré Richard a quand même remporté le conseil général de Bondoukou ?
Les dessous de la victoire de M. Sécré sont un secret de Polichinelle. Notre frère candidat Kouakou Honoré qui est arrivé fraîchement sur la scène politique, après avoir gagné les primaires, a mis en place une équipe de campagne qui n’a pas su fédérer les forces du parti. Nous nous sommes retrouvés en face de nos militants désemparés qui ont voté contre le candidat du Pdci et non pour Sécré Richard. La balance a été faite avec des voix venues de la sous-préfecture de Sapli-Sépingo. Une enquête avait été diligentée pour vérifier s’il y a eu fraude.
Qu’est-ce qui vous permet de dire qu’il y a eu fraude ?
Nous nous sommes rendu compte que même les morts dont les noms figuraient encore sur la liste électorale, ont voté. Ce bourrage d’urne de dernière heure a fait balancer la victoire.
Le Fpi a quand même pris de l’ascension dans le Zanzan.
Quand on voit les tentatives de débauchage du Fpi, vous pourrez avoir l’impression que ce parti est en train de prendre du terrain dans la région du Zanzan. Mais, dans le fond, le Zanzan est une région foncièrement Pdci. Parce que nos parents ont de la mémoire. Voyez la gestion du Fpi depuis dix ans. Les parents ont fini par comprendre qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur. Si, à un moment donné, ils ont pensé que le Fpi pouvait faire leur bonheur, ils comprennent maintenant qu’ils se sont trompés.
Quelle est, aujourd’hui la santé du Pdci dans le Zanzan ?
Les choses sont redevenues comme il y a 10 ans. Le Pdci a repris sa place. L’orage est passé. N’étant pas au pouvoir, naturellement, notre tâche n’est pas aisée. Contrairement à ceux du pouvoir qui ont les moyens de l’Etat.
Les visites effectuées par le président Gbagbo n’ont donc pas troublé vos militants ?
Le président Gbagbo a effectué au moins trois visites dans le Zanzan. Malheureusement pour lui, ces visites ont été vaines. Le Fpi n’arrive pas à nous enlever notre passion pour le Pdci.
Quelles sont les chances du Pdci aux prochaines élections ?
S’il y a élection, aujourd’hui, le Pdci et le Rdr seront au sein d’une alliance. Ce sont des données importantes. Et, il n’y aura pas match.
Qu’est-ce qui vous permet d’être si optimiste ?
Le Zanzan est un acquis pour le Pdci. Il suffit que nous nous levions pour dire que nous sommes-là, et les parents nous suivront. Il n’y aura plus d’opposition en face du Rhdp aux prochaines élections. A un moment donné, certains au Pdci ont pensé qu’il fallait aller voir ailleurs. Mais très vite, ils ont compris qu’ils n’ont pas leur place là-bas.
Quelles sont les faiblesses que votre parti doit s’atteler à corriger dans la région ?
Le Zanzan n’a pas de ministre issu du Pdci. Alors que vous savez la force qu’un ministre est en mesure d’apporter dans l’animation de son parti dans sa région.
Interview réalisée par Jean-Michel Ouattara