PDCI/Bédié catégorique devant les jeunes samedi : “Pas de congrès, pas d’autres candidats en dehors de moi”

Les structures de jeunesse, mouvements et clubs de soutien au Pdci Rda se sont retrouvés samedi autour de leur président, Henri Konan Bédié, pour se parler et refaire l’unité autour de leur candidat à l’élection présidentielle.

Chose promise, chose due. La séance de travail entre Henri Konan Bédié et les jeunes de son part a tenu toutes ses promesses. Ce fut un véritable exercice de catharsis. Pendant de près de 5 heures, le président du Pdci Rda et sa jeunesse se sont parlé et se sont compris. Attendu sur l’épineuse question du report de la marche du 15 mai pour laquelle Bédié a eu à désavouer sa jeunesse, le Sphinx de Daoukro ne s’est pas non plus débiné. Il est encore revenu sur les raisons profondes qui l’ont emmené à prendre cette décision avant d’inviter ses jeunes loups à la confiance. « Le report de la marche du 15 mai n’a pas été du goût de tous et je l’ai déjà dit, la déception de beaucoup d’entre vous. Cette déception et cette frustration se comprennent aisément et je salue la détermination avec laquelle vous vous êtes engagés pour préparer ladite marche afin d’exprimer votre ras-le-bol devant les manigances récurrentes de Gbagbo Laurent et du camp présidentiel. J’ai donné en son temps les justifications de l’acte que nous avons posé, la première raison est qu’il ne fallait pas, en tant que disciple d’Houphouët Boigny, et ayant occupé les fonctions que vous savez, envoyer certains parmi vous à l’abattoir sinon au cimetière, ce qui était tout à fait possible surtout que nous avons à faire à un pouvoir sanguinaire qui ne recule devant rien et l’a montré à plusieurs reprises. Prendre le pouvoir dans ces conditions, c’est-à-dire dans la rue, nous assimilerait à ceux que nous combattons aujourd’hui. Nous avons toujours proscrit ce mode d’accession au pouvoir comme étant anti-démocratique. Enfin, vous devez, dans la position qui est la vôtre, nous accorder un minimum de confiance, car militer, c’est aussi cela », a exhorté le candidat Bédié.
Sur la question de la crise qui secoue son parti avec le feuilleton Banny, N’Zuéba a tapé du poing sur la table.


Je suis le seul maître à bord

Selon lui, après le bureau politique du 14 juillet, il demeure le seul maître à bord du navire battant pavillon Pdci. « Le bureau politique de notre parti, organe de décision entre le congrès, s’est réuni le 14 juillet sur ma convocation pour examiner d’une part le souhait de certain militants de tenir un congrès et d’autre part envisager d’autres candidatures à la présidentielle. Vous connaissez les résultats de cette réunion qui a conclu au fait qu’il n’y aurait pas de congrès avant les élections et qu’il n’y aurait pas d’autre candidature du parti en dehors de celle d’Henri Konan Bédié (…) Je vous demande, jeunes de Côte d’Ivoire, d’aller porter la nouvelle partout. Dites à tous que le candidat de votre choix est Henri Konan Bédié, candidat du Pdci Rda », a rappelé N’Zuéba. A leur tour, les jeunes se sont vidés devant leur leader avant de lui témoigner leur soutien total et indéfectible pour le hisser au sommet de l’Etat au soir de la présidentielle. Kouadio Konan Bertin, président de la Jpdci, a indiqué que Bédié est l’aigle royal qui plane majestueusement au-dessus la mêlée politicienne et qui est le concentré et le résumé des vertus qui doivent caractériser le chef dont la Côte d’Ivoire a besoin pour sortir de l’ornière. Poursuivant, KKB a lancé un vibrant appel à ses éléments afin de se mobiliser pour arracher les élections au régime « Jeunes de Côte d’Ivoire, les sages l’ont dit : la mangue mûre est facile à cueillir, mais elle ne tombe pas d’elle-même dans la bouche du dormeur. L’heure de la mobilisation a sonné pour arracher ces élections historiques qui réhabiliteront notre leader et notre parti devant l’histoire », a exhorté KKB. A sa suite, Atsé Jean Claude, Zié Daouda Coulibaly, William Koffi, Kouakou Abonoua Louis, Abo Florent, le porte-parole des étudiants ainsi que celle des jeunes filles ont asséné leurs vérités à leur président tout en lui témoignant leur détermination à le conduire au palais présidentiel .

Kra Bernard