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Santé Publié le lundi 2 août 2010 | Notre Voie

Epidémie de fièvre jaune et de dengue : Abidjan pas concerné par la vaccination de masse

Le district d’Abidjan n’est pas concerné par la campagne de vaccination de masse contre la fièvre jaune lancé depuis vendredi à Grand-Bassam par les autorités sanitaires. La raison est que, selon Pr. Simplice Dagna, sous-directeur de la vaccinologie à l’Institut national d’hygiène publique (INHP) à Treichville, la ville d’Abidjan est un cas particulier. En effet, a-t-il confié à Notre Voie vendredi à son bureau, “nous avons vacciné la population d’Abidjan en 2001. La ville avait un bon taux de couverture vaccinale qui était supérieur à 90%. La vaccination contre la fièvre jaune a une durée de vie de 10 ans. Malheureusement, compte tenu des nombreux déplacements de population vers Abidjan du fait de la crise politico-armée que le pays à connue, cette bonne couverture vaccinale de la ville a été diluée. Parce que les nouvelles personnes qui sont arrivées n’étaient pas vaccinées. Ce qui a abouti en 2008 a une flambée de fièvre jaune dans le district. Les autorités ont donc été obligées de faire une autre campagne de vaccination de masse. Donc, nous attendons 2018 pour avoir une éventuelle flambée à Abidjan. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il ne peut y avoir de cas. Mais, il n’est pas possible qu’il y ait une grande flambée avant 2018. Donc, la stratégie qui est retenue pour Abidjan, c’est la vaccination autour des cas. C’est dire que chaque fois qu’il y a un cas, tout l’environnement autour du cas est vacciné gratuitement. Je voudrais inviter les populations à se rendre au centre de santé le plus proche dès lors que quelqu’un a une fièvre et un ictère pour qu’un diagnostic soit fait pour un traitement efficace. Donc, pour Abidjan, il n’y aura pas de campagne de vaccination de masse. Que les populations se rassurent. Tous ceux qui ont fait le vaccin contre la fièvre jaune, vieux de moins de 10 ans n’ont pas à craindre. Ceux qui n’ont pas été, peuvent se rendre à l’Institut national d’hygiène publique (INHP) à Treichville pour se faire vacciner aux coûts habituels”. Selon le ministre de la Santé, lors de son point de presse de jeudi, les 8 cas confirmés à Abidjan ont été pris en charge et leur environnement vacciné. Par contre, pour la ville de Grand-Bassam, la situation est différente car cette ville à en croire le sous-directeur de la vaccinologie de l’INHP, cette ville a eu un cas confirmé et a un taux de couverture vaccinal très faible. De sorte que s’il n’y a pas d’intervention énergique, la situation risque d’empirer. La ville de Bouaké, selon lui, est dans la même situation mais, “on attend que le laboratoire de référence de l’OMS à Dakar confirme ce que l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire a révélé sur le cas de Bouaké” pour passer à une vaccination de masse avec le même dispositif qu’à Bassam. “Nous savions depuis 2008, car des études ont été faites, que Grand-Bassam et Bouaké sont des zones à risque. Au niveau du pays, il y a une campagne de vaccination qui a été prévue avec l’aide de l’Alliance globale pour la vaccination (GAVI) qui devait démarrer au mois de novembre prochain pour la première phase. Et la deuxième, en début 2011. Malheureusement, la maladie est arrivée avant les prévisions. Bouaké et Bassam étaient dans la liste des localités à vacciner”, a révélé Pr. Dagna. En effet, la ville de Bassam a un environnement fait de marécage propice au développement du vecteur responsable de la fièvre jaune. Il est donc à craindre une flambée, prévient le spécialiste. A Grand-Bassam, la campagne a démarré depuis vendredi dernier pour 8 jours. Et les populations sont invitées à se rendre massivement sur les sites pour se faire vacciner gratuitement.

Pr. Dagna est revenu sur les mesures à prendre au niveau personnel pour détruire les moustiques vecteur de transmission de la dengue et de la fièvre jaune dans les différentes habitations. A savoir, éliminer tous les espaces qui peuvent retenir l’eau pendant plus de trois jours (récipients, bassines, pots de fleurs…). “Je voudrais faire une précision importante. Compte tenu de la rareté de l’eau, il nous arrive de recueillir de l’eau dans des seaux et bassines pour la consommation domestique. Le grand conseil qu’on peut donner, c’est de vider cette eau tous les jours ou deux jours maximum. Il ne faut pas que ça dépasse trois jours. Vider, laver les récipients avant de remettre une autre eau. Ne jamais ajouter une nouvelle eau sur une ancienne. Car, dans l’ancienne, il peut y avoir des œufs de moustiques qui pourraient clore les jours suivant”, a conseillé le sous-directeur.

Coulibaly Zié Oumar
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