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Société Publié le lundi 2 août 2010 | Nord-Sud

Fondation zakat et waqfs (œuvres de bienfaisance) : “L`impôt d`Allah” réconcilie les musulmans

Les musulmans ivoiriens, se sont retrouvés, samedi, à la grande mosquée de Williamsville pour porter sur les fonts baptismaux, la Fondation zakat et waqfs (œuvres de bienfaisance). Une structure révolutionnaire qui sonne comme le retour de la paix retrouvée au sein d'une communauté profondément divisée.


Une communauté islamique unie. C'est le beau tableau offert par les responsables musulmans ivoiriens, samedi, à la grande mosquée de Williamsville, à Adjamé. Les dignitaires religieux s'y sont retrouvés pour porter sur les fonts baptismaux la Fondation zakat et waqfs (œuvres de bienfaisance). Et, présenter les organes chargés de tenir les rênes d'une structure dont la mise en place n'a que trop durée. Personne n'a voulu bouder le plaisir de l'unité retrouvée. Ils ont tous fait le déplacement. Parmi eux des sommités telles que cheikh Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim), cheick Moustapha Sonta, khalife général des tidjanites, l'imam Moussa Diabaté, président du Conseil supérieur islamique (Csi) et Adam Fofana, au nom de l'Association des musulmans sunnites de Côte d'Ivoire (Amsci). Ainsi que, des témoins privilégiés, à savoir, les ministres Ibrahim Sy Savané et Albert Mabri Toikeusse. Un engagement des savants musulmans, qui met un trait sur les mésententes antérieures entre les différentes associations et organisations quand on connaît les fractures survenues entre ces entités durant l'organisation du hadj. Ainsi, 60 organisations ont-elles travaillé de concert et d'arrache-pied dans la nuit du vendredi à samedi pour donner une équipe soudée. La cérémonie était pleine de symboles. D'abord, la bénédiction introductive a été dite par l'imam Bakary Chérif, Président du conseil d'administration (Pca) de la Fédération ivoirienne pour l'organisation du pèlerinage (Fipem). Se sont succédé au pupitre, Adam Fofana, Moussa Diabaté, Moustapha Sonta et le cheikh Aïma Boikary Fofana. Tous ont lancé le même message. Celui de l'unité des musulmans. Pour Boikary Fofana, les musulmans ont les mêmes référentiels : le Coran et les hadiths. « Il y a plusieurs associations, mais l'islam est unique. Les structures associatives sont des moyens et non une fin. Il faut l'unité dans la diversité et non dans l'adversité », a-t-il indiqué. Pour lui, « rien de grand ne peut se faire séparément». Moussa Diabaté a dit ne pas comprendre le fait que ce soient les dignitaires musulmans qui réconcilient toujours les personnes et ne sont pas en mesure de se réconcilier eux-mêmes. L'appel d'Adam Fofana est élémentaire : « Que les démarches qui ont été entreprises dans le cadre de la mise en place de cette fondation, soient les mêmes pour toutes les autres actions à venir ». 3e pilier de l'islam, « la zakat signifie littéralement accroître et purifier », selon l'imam Traoré Mamadou de la mosquée de la Riviera Golf. Pour lui, « les biens ou revenus des activités économiques inconnues ou peu développées au temps du prophète de l'islam, sont soumis à la zakat ». C'est-à-dire, les produits pétroliers, d'extraction, les productions agricoles et industrielles respectant le taux indiqué (nissab). Le secrétaire exécutif du Cosim, Ousmane Diakité a présenté les organes de la fondation. Le conseil des ulémas (21 membres) est dirigé par Mamadou Traoré, le conseil d'administration a, à sa tête, Bamba Lamine, Dr en économie islamique et le commissariat aux comptes sera aux mains de Ladji Fofana.


Sanou Amadou (Stagiaire)
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