Il y a un phénomène assez curieux qui défraie la chronique dans la cité du Djiboua. En effet, des jeunes filles au nombre de trois, atteintes de troubles mentaux, déambulent fièrement dans les rues de la ville brandissant fièrement leurs grossesses comme des trophées. C'est d'ailleurs une grâce de Dieu. Mais le hic dans tout cela, ce sont les auteurs que nous n'avons pas encore pu identifier malgré nos investigations. Tous avaient pensé que ce sont des fous qui seraient les auteurs de ces grossesses. Mais très vite, des langues se délient et des rumeurs persistantes font penser aux nouveaux riches qui, semble-t-il, tirent leurs fortunes en couchant avec les folles ou handicapées. Certaines mêmes orientent vers tous les prétendants aux postes électifs pour les élections locales prochaines. Qui croire? Malheureusement, les victimes, excusez-nous, les parturientes (femmes enceintes) elles-mêmes sont incapables de nous mener dans leurs jardins secrets pour percer ce mystère. Nous avons usé de toutes les astuces en leur proposant des cadeaux pour qu'elles s'ouvrent à nous. Mais nos tentatives sont restées vaines. Elles sont toutes restées muettes comme des carpes. Du côté de l'hôpital, dans les services de la protection maternelle et infantile (P.M.I) et en gynécologie, nos investigations n'ont rien donné dans le registre des consultations prénatales. Toujours est-il que ces trois filles (folles) portent fièrement leur grossesse et respirent la pleine forme, mieux que celles qui vont suivre régulièrement leur grossesse dans nos cliniques ou centres hospitaliers. Comme quoi, les voies de Dieu sont insondables. Espérons que des âmes généreuses vont les prendre en charge parce que ce sont des citoyens ivoiriens qui vont naître de ces grossesses qui, aujourd'hui, sont indésirables. Hommes politiques, volez au secours de ces grossesses car ce sont vos futurs électeurs qui vont naître. Dieu vous le rendra au centuple.
N'GUESSAN DENIS
sinednguessan@yahoo.fr
N'GUESSAN DENIS
sinednguessan@yahoo.fr
