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Société Publié le samedi 31 juillet 2010 | Nord-Sud

Quand la femme qui prêche est «sacrilège»

Les premières ordinations de femmes ont eu lieu dans les années 30. Mais la question est source de polémique. Selon le bishop Kyria Rosemonde Deborah Kodjo, les églises évangéliques de Côte d’Ivoire tolèrent la présence des femmes-pasteurs, excepté l’église des assemblées de Dieu. A l’église réformée de France, la discussion finit par s’engager en 1964 et trouve sa solution deux ans plus tard avec la reconnaissance « que les femmes peuvent être appelées, au même titre que les hommes, à exercer un ministère dans l’église ». On hésite à supprimer l’obligation du célibat : que feraient-elles pourvues d’enfants ? On craint qu’admettre les femmes ne détourne les hommes de répondre à la vocation pastorale. On craint aussi qu’elles n’assument pas. En mars 2004, Corinne Fines devient la première pasteur des Églises réformées évangéliques indépendantes (Erei). Le Musée virtuel du protestantisme français, sur internet, note que les Erei ont débattu de la question dans le cadre général de la consécration des pasteurs. Les Églises pentecôtistes (Église de Dieu, Mission évangélique tzigane, Église apostolique...) se réfèrent aux Écritures pour ne pas la poser. Dans les églises de tendance dite évangélique qui sont membres de la Fédération protestante de France, la question du pastorat féminin est soit posée comme chez les baptistes, soit reportée ou même fermement repoussée dans des Églises de sensibilité pentecôtiste. La fédération des Églises évangéliques baptistes est partagée : sa structure congrégationaliste permet aux églises qui la composent de reconnaître un ministère féminin. Elles en discutent, synode après synode, mais elles ne se décident pas encore. A l’église catholique, il n’en est pas question. Fin 1995, le Pape a fait promulguer une note de la Congrégation de la doctrine de la Foi affirmant que les fidèles sont tenus de donner leur assentiment définitif, “ ce qui veut dire irrévocable, à une doctrine proposée par l’Eglise “ à ce fait que les femmes ne peuvent pas, n’ont jamais pu, et ne pourront jamais recevoir le Sacrement du Sacerdoce.

Nesmon De Laure
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